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27 juin 2018 3 27 /06 /juin /2018 07:04
 
L’Homme est la Nature
prenant conscience d’elle-même

 

Il y a quelques années, après avoir écrit les dernières lignes d’un long ouvrage, la Nouvelle Géographie universelle, j’exprimais le vœu de pouvoir un jour étudier l’Homme dans la succession des âges comme je l’avais observé dans les diverses contrées du globe et d’établir les conclusions sociologiques auxquelles j’avais été conduit. Je dressai le plan d’un nouveau livre où seraient exposées les conditions du sol, du climat, de toute l’ambiance dans lesquelles les événements de l’histoire se sont accomplis, où se montrerait l’accord des Hommes et de la Terre, où les agissements des peuples s’expliqueraient, de cause à effet, par leur harmonie avec l’évolution de la planète.

Ce livre est celui que je présente actuellement au lecteur.

Certes, je savais d’avance que nulle recherche ne me ferait découvrir cette loi d’un progrès humain dont le mirage séduisant s’agite sans cesse à notre horizon, et qui nous fuit et se dissipe pour se reformer encore. Apparus comme un point dans l’infini de l’espace, ne connaissant rien de nos origines ni de nos destinées, ignorant même si nous appartenons à une espèce animale unique ou si plusieurs humanités sont nées successivement pour s’éteindre et resurgir encore, nous aurions mauvaise grâce à formuler des règles d’évolution à l’inconnu, à battre le brouillard, dans l’espérance de lui donner une forme précise et définitive.

Non, mais nous pouvons du moins, dans cette avenue des siècles que les trouvailles des archéologues prolongent constamment en ce qui fut la nuit du passé, nous pouvons reconnaître le lien intime qui rattache la succession des faits humains à l’action des forces telluriques : il nous est permis de poursuivre dans le temps chaque période de la vie des peuples correspondant au changement des milieux, d’observer l’action combinée de la Nature et de l’homme lui-même, réagissant sur la Terre qui l’a formé.

L’émotion que l’on éprouve à contempler tous les paysages de la planète dans leur variété sans fin et dans l’harmonie que leur donne l’action des forces ethniques toujours en mouvement, cette même douceur des choses, on la ressent à voir la procession des hommes sous leurs vêtements de fortune ou d’infortune, mais tous également, en état de vibration harmonique avec la Terre qui les porte et les nourrit, le ciel qui les éclaire et les associe aux énergies du cosmos. Et, de même que la surface des contrées nous déroule sans fin des sites de beauté que nous admirons de toute la puissance de l’être, de même le cours de l’histoire nous montre dans la succession des événements des scènes étonnantes de grandeur que l’on s’ennoblit à étudier et à connaître. La géographie historique concentre en drames incomparables, en réalisations splendides, tout ce que l’imagination peut évoquer.

À notre époque de crise aiguë, où la société se trouve si profondément ébranlée, où le remous d’évolution devient si rapide que l’homme, pris de vertige, cherche un nouveau point d’appui pour la direction de sa vie, l’étude de l’histoire est d’un intérêt d’autant plus précieux que son domaine incessamment accru offre une série d’exemples plus riches et plus variés. La succession des âges devient pour nous une grande école dont les enseignements se classent devant notre esprit et même finissent par se grouper en lois fondamentales.

La première catégorie d’événements que constate l’historien nous montre comment, par l’effet d’un développement inégal chez les individus et dans les sociétés, toutes les collectivités humaines, à l’exception des peuplades restées dans le naturisme primitif, se dédoublent pour ainsi dire en classes ou en castes, non seulement différentes, mais opposées d’intérêts et de tendances, même franchement ennemies dans toutes les périodes de crise. Tel est, sous mille formes, l’ensemble de faits que l’on observe en toutes les contrées de l’univers, avec l’infinie diversité que déterminent les sites, les climats et l’écheveau de plus en plus entremêlé des événements.

Le deuxième fait collectif, conséquence nécessaire du dédoublement, des corps sociaux, est que l’équilibre rompu d’individu à individu, de classe à classe, se balance constamment autour de son axe de repos : le viol de la justice crie toujours vengeance. De là, d’incessantes oscillations. Ceux qui commandent cherchent à rester les maîtres, tandis que les asservis font effort pour reconquérir la liberté, puis, entraînés par l’énergie de leur élan, tentent de reconstituer le pouvoir à leur profit. Ainsi des guerres civiles, compliquées de guerres étrangères, d’écrasements et de destructions, se succèdent ou un enchevêtrement continu, aboutissant diversement, suivant la poussée respective des éléments en lutte. Ou bien les opprimés se soumettent, ayant épuisé leur force de résistance : ils meurent lentement et s’éteignent, n’ayant plus l’initiative qui fait la vie ; ou bien c’est la revendication des hommes libres qui l’emporte, et, dans le chaos des événements, on peut discerner de véritables révolutions, c’est-à-dire des changements de régime politique, économique et social dus à la compréhension plus nette des conditions du milieu et à l’énergie des initiatives individuelles.

Un troisième groupe de faits, se rattachant à l’étude de l’homme dans tous les âges et tous les pays, nous atteste que nulle évolution dans l’existence des peuples ne peut être créée si ce n’est par l’effort individuel. C’est dans la personne humaine, élément primaire de la société, qu’il faut chercher le choc impulsif du milieu, destiné à se traduire en actions volontaires pour répandre les idées et participer aux œuvres qui modifieront l’allure des nations. L’équilibre des sociétés n’est instable que par la gêne imposée aux individus dans leur franche expansion. La société libre s’établit par la liberté fournie dans son développement complet à chaque personne humaine, première cellule fondamentale, qui s’agrège ensuite et s’associe comme il lui plaît aux autres cellules de la changeante humanité. C’est en proportion directe de cette liberté et de ce développement initial de l’individu que les sociétés gagnent en valeur et en noblesse : c’est de l’homme que naît la volonté créatrice qui construit et reconstruit le monde.

La « lutte des classes », la recherche de l’équilibre et la décision souveraine de l’individu, tels sont les trois ordres de faits que nous révèle l’étude de la géographie sociale et qui, dans le chaos des choses, se montrent assez constants pour qu’on puisse leur donner le nom de « lois ». C’est déjà beaucoup de les connaître et de pouvoir diriger d’après elles sa propre conduite et sa part d’action dans la gérance commune de la société, en harmonie avec les influences du milieu, connues et scrutées désormais. C’est l’observation de la Terre qui nous explique les événements de l’Histoire, et celle-ci nous ramène à son tour vers une étude plus approfondie de la planète, vers une solidarité plus consciente de notre individu, à la fois si petit et si grand, avec l’immense univers.

 

Pour la suite  :

https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_et_la_Terre/I/Texte_entier

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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 14:50

 

Combien de ces "jeunes ingénieurs, chimistes, biologistes, médecins, appartenant à cette élite intellectuelle qu'ont formée nos grandes écoles et nos facultés" seront tués ou mutilés  par les armes élaborées par les "savants" des deux camps.

 

 

http://cnum.cnam.fr/CGI/fpage.cgi?4KY28.87/180/120/329/5/313

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8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 15:02

Par Gérard Borvon.

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Une friche à l’oubli à l'entrée de la ville de Besançon (Doubs). Abandonnée depuis plus de 30 ans, elle attire graffeurs et historiens. Autrefois lieu de travail, aujourd'hui lieu d'expression, l'ancienne filature Rhône-Poulenc continue à fasciner les hommes.

  • Par Sophie Courageot
  • Publié le 29/03/2016 | 15:09 , mis à jour le 05/04/2016 | 12:05

 

© Marc Perroud - Vie des Hauts production L'intérieur de la friche de la Rhodiaceta à Besançon

 

Rhodiacéta 1967 : une filature en plein essor. Des grèves, une occupation de l’usine. Le cinéma ouvrier des groupes Medvedkine est né. Les ouvriers militent, et prennent la parole, racontent leur histoire, leur époque, leurs rêves. Une guérilla culturelle s’organise.

La démolition de ce qui fut une usine est proche, avec elle s'éloignent les mots, les souvenirs, les émotions des hommes et des femmes qui y ont travaillé quelques années parfois, toute une vie souvent. La fierté et la révolte s'y sont côtoyés: fierté du travail bien fait, de l'argent durement gagné, la révolte, le combat, les luttes pour un monde à réinventer.

 

 

Tant que les murs tiennent

 

Lundi 4 avril à 23h25

 

  • Documentaire 52 min
  • Réalisé par Marc Perroud
  • Une coproduction Vie des Hauts Production - France Télévisions

 

 

 

Extrait de "Tant que les murs tiennent"

La friche de la Rhodiaceta est interdite au public. Les graffeurs s'y risquent pourtant pour excercer leur art. Ils sont régulièrement délogés par la police. Un documentaire de Marc Perroud et une coproduction Vie des Hauts Production - France Télévisions

Un grand format numérique pour aller plus loin

 

 

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Voir aussi

 

Le militant ouvrier et l'aristocrate. Quand Charles Tillon rendait hommage à Hilaire de Chardonnet.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 08:07

Par Gérard Borvon.

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On connaît Yan' Dargent comme peintre. C'est pourtant comme illustrateur qu'il exprime tout son talent, en particulier dans le domaine des sciences. Chaque dessin est une mise en scène de personnages en mouvement ou dans des attitudes de la vie courante. A notre époque il aurait été un excellent auteur de bande dessinée.

 

William Gilbert dans son cabinet

 

 

Stephen Grey

 

 

Franklin dans son laboratoire.

 

 

Chapeau paratonnerre.

 

 

Mort de Richmann.

 

 

Volta et sa pile.

 

 

Niepce et Daguerre.

 

 

Salomon de Caus à Paris.

 

 

Expérience de Périer au Puy-de-Dôme.

 

 

Le désespoir de Papin.

 

 

Watt et le "cercle des lunatiques".

 

 

Olivier Evans.

 

 

La mort de John Fitch.

 

 

Fulton à Brest.

 

 

L'Elise premier navire à vapeur entre l'Angleterre et la France.

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2 janvier 2016 6 02 /01 /janvier /2016 12:57

La ville de Landerneau était, au 19ème siècle, une cité active sur le plan industriel. Les entrepeneurs, souvent extérieurs à la région, y trouvaient une main-d'oeuvre abondante et bon marché à proximité du débouché de la ville de Brest. Ce sont ces industriels qui se succédaient à la tête de la ville dans les fonctions de maires ou de conseillers municipaux. Pour l'instruction de leurs cadres ou la distraction de leurs familles, ils avaient créé une bibliothèque municipale largement dotée. On y trouvait en particulier un nombre important de revues de vulgarisation scientifique : les "causeries scientifiques" de Henri de Parville, "L'année scientifique" de Louis Figuier et "La Nature" de Gaston Tissandier.

 

1985. Un siècle s'est écoulé. La ville de Landerneau ne disposait plus d'une biblothèque municipale (elle attendra encore quelques années). Professeur de physique au lycée et utilisant l'histoire des sciences dans mon enseignement, j'avais participé à une exposition organisée par l'adjointe à la culture sur l'histoire de l'électricité. Celle-ci avait bénéficié du prêt par le "Palais de la Découverte" du matériel de démonstration des expériences d'électrostatique qui font son succès. L'occasion se présentait de faire connaître le landernéen Guillaume Mazéas et ses apports dans le domaine de l'électricité.

 

Ces circonstances amenaient l'adjointe à la culture à me faire savoir que les livres de la vieille bibliothèque étaient entreposés dans le grenier de la mairie. Ayant obtenu que les livres scientifiques soient transférés au centre des archives de la ville qui se trouvait alors au manoir de Keranden, dans un parc situé à quelques dizaines de mètres du lycée, j'y menais régulièrement mes classes pour des recherches en histoire des sciences.

 

L'ouvrage le plus attractif était "La Nature", en particulier par ses illustrations. Nous disposions des revues publiées entre 1878 et 1914. Chaque année les compilations des classes issues de cette revue étaient pésentées dans un fascicule sous le titre de "Les sciences il y a 100 ans". Aujourd'hui toutes ces revues sont publiées sur le site de Conservatoire des Arts et Métiers que nous mettons en lien.

 

Je souhaite présenter ici les fiches réalisées chaque année notant les articles particulièrement remarqués par les élèves car pouvant donner lieu à des liens avec les programmes des classes et les préoccupations du moment. Cependant nous invitons chacune et chacun à consulter la totalité des tables des matières pour y déceler quelques autres perles.

 

Année 1878 premier semestre.

 

p160 : Le téléphone de M. Graham Bell. Suite Page 337 et 355.

p 304 : Téléphone de M. Trouvé.

p 230 : lumière produite par l'électricité.

p 289 : Lumière produite par l'électricité - suite-

p 257 : Phonographe d'Edison.

p 401 : Le phonographe et l'aérophone - Un interview de Edison.

p 312 : Les indigènes de la Nouvelle-Calédonie. suite page 347.

p 369 : Les wagons à voile.

 

Année 1878 deuxième semestre.

 

p 13 : Statue de la Liberté de New-York.

p 40 : Nouveau phonographe à mouvement d'horlogerie.

p 80 : Albert Dürer.

p 119 : marteau pilon du Creusot.

p 218 ; 228 ; 326 ; 354 : L'air et le vide. Le baromètre à eau.

p 273 ; 289 : expériences de physiologie graphique par Marey.

p 47 : origine du natron.

p 171 : Les Aïnos du Japon.

p 179 : spectres magnétiques.

p 186 : le phare d'Ar Men

p321 : le mégaphone d'Edison.

 

Année 1879. Premier semestre.

 

p 23 : les allures dun cheval (photos de Muybridge).

p54 : lettre de Marey à Muybridge.

p 246 : Lettre de Muybridge à Marey où il décrit son dispositif - 30 chambres noires disposés à 12 pouces les unes des autres

p 102 : du somnenbulisme et du magnétisme (hypnotisme, Charcot)

p 133 : le praxinoscope de Reynaud.

p 289 : crayon voltaïque de Edison (voir fax)

p 274 ; p 315 : champ d'expérience de Grignon.

p 362 : les instruments de Lavoisier :

p 199 : choix du premier méridien.

p 222 : photographie en couleur de M. Cros

p 28 : éclairage électrique à Paris

p 97 : éclairage électrique à Londres.

p 182 : compressibilité des gaz.

p 321 : le plus petit bateau à vapeur du monde.

p 331 : mort de Pilâtre des Rozier.

 

Année 1879. Deuxième trimestre.

 

p 79 : four à combustible des résidus.

p 81 : éclairage au gaz.

p 112 : accident de Mme Blanchard.

p 140 : labourage par l'électricité.

p 143 : les origines du feu.

p 331 : les martyrs de la science (Denis Papin).

p 372 : une expérience d'électricité au 18ème siècle (enfant suspendu).

p 411 : les nouveaux wagons-restaurants en Angleterre.

p 419 : les buveurs d'opium en Angleterre.

p 420 : ferments nitriques des sols.

p 13 ; p 49 :  projet du canal de Panama.

p 53 : illusion d'optique.

p 66 : radiomètre de Crookes.

p 111 : le crâne de Descartes.

p 186 : fous ou criminels ?

p 208 : le canot de papier.

p 318 : un article de Plateau.

p 373 : rail sans fin.

p 410 : travail maximum disponible dans les piles.

p 414 : essai de mécanique chimique par Berthelot.

 

Année 1880. Premier semestre.

 

p 44 : un jouet scientifique, l'électrophore Peiffer.

p 127 : la statue de Galvani à Bologne.

p 186 : l'état radiant de la matière. Expérience de Crookes.

p 282 : expériences de Crookes (pourquoi les rayons partent-ils du pôle négatif uniquement ? )

p 259 : histoire de la machine à vapeur.

p 12 ; p 18 : fabication de la soude par le bicarbonate d'ammoniaque.

p 110 : conférence de Crookes sur la matière radiante.

p 144 : la lampe de Edison.

p 62 : action de la température sur la nitrification des sols.

p 359 : les grandes usines électriques de Paris.

p 147 : praxinoscope théatre

p 167 : nouveaux procédés de fabrication de l'acier.

p179 : éclairage électrique Siemens.

p 305 : l'emmagasinement de l'électricité. pile secondaire Planté chargée par machine gramme.

p 374 : industrie de la potasse.

 

Année 1880. Deuxième semestre.

 

p 7 ; p 71 : la physique sans appareils.

p 54 : la lampe de Edison.

p 75 : de l'aimant en médecine.

p 78 : le prix volta.

p 184 : Phénakistocope de Plateau.

p 243 : les grands produits chimiques brôme et iode.

p 307 : une visite à M. Graham Bell.

p 270 ; p 273 ; p 319 ; p 341; p 398 : photophone.

p 375 : conservatoire des Arts et Métiers.

p 381 : superphosphate de chaux.

p 389 : le moteur à pétrole Brayton.

 

Année 1881. Premier semestre.

 

p 98 : l'exposition internationale d'électricité à Paris en 1881.

p 146 : les unités électriques.

p 177 : l'ascenceur électrique de Werner Siemens.

p 197 : compteur totalisateur électrique.

p 205 : l'électricité domestique.

p 246 : le montage des piles électriques (exercices possibles).

p 251 : le machine dynamo-électrique d'Edison.

p 270 : publication du journal l'Electricien.

p 338 : pile secondaire de M. Faure (voir 1871 machine Gramme).

p 330 : la force et la lumière par l'électricité.

p 406 : les phénomènes d'hypnotisme.

p 35 : la lampe électrique de Swan.

p 96 : machine dynamo-électrique  de Wallace-Farmer.

p 286 : relation entre les unités électriques, thermiques et mécaniques.

p 328 : jardins maraichers flottants.

p 119 : la physique sans appareils.

p 132 : la grande lunette d'Hevelius.

p 221 : appareil à rendre des silhouettes.

p 271 : nouvel engrais.

p 165 : analyse microscopique de l'eau.

 

Année 1881. Deuxième semestre.

 

p 1 : tunnels et ponts de la Manche.

p 19 : le bateau électrique.

p 113 : Henri Sainte-Claire Deville.

p 155 : aiguillage SNCF.

p 200 : l'exposition d'électricité (vue d'ensemble).

p 209 : l'exposition d'électricité (machine de Van Marum).

p 210. un précurseur de Galvani ( Swammerdam)

p 211 : les mesures françaises et étrangères.

p 232 : l'exposition d'électricité (le musée avec le matériel de Volta).

p 332 : électricité - le musée rétrspectif - table d'Ampère.

p 257 : l'exposition d'électricité (théatrophone).

p 278 : l'exposition d'électricité (générateurs).

p 263 ; p 282 ; p 302 ; p 318 : le congrès international des électriciens (définition des unités).

p 289 : le tramway électrique.

p 305 : le vélocipède unicycle.

p 279 ; p 310 ; p 375 ; p 406 : l'exposition d'électricité (éclairage électrique).

p 320 : appareil pour la préparation continue des gaz.

p 394 : la distribition d'électricité.

p 396 : le laboratoire de l'électricien.

p 15 : un nouveau légule : la soja.

p 219 : l'électricité et ses applications.

p 10 : l'éclairage électrique à Londres.

p  22 : l'agriculture algérienne. hymne à la colonisation.

p 38 : sur la puissance d'emmaganisement des accumulateurs électriques.

p 47 : la puissance motrice dans le monde entier.

p 52 : nouvelle machine dynamo-électrique Gramme.

p 94 : l'emploi de la lumière électrique.

p 104 : l'éclairage électrique système Brush.

p 135 : l'éclairage électrique par incandescence Maxim.

p 161 : plan de l'exposition internationale d'électricité.

p 340 : petits moteurs électriques (machine à coudre).

 


Année 1882. Premier semestre.

 

p 5 : la photographie à la lumière électrique.

p 8 : ascencion de Charles et Robert (ballon à hydrogène).

p 30 : l'avenir de la mécanique électrique.

p 6 ; p 42 ; p74 : la distribution de l'électricité - les transformateurs.

p 71 : l'enseignement par les jeux (zootrope avec le disque et les chevaux).

p 107 : notre consommation de blé.

p 147 : l'émigration aux Etats Unis.

p 193 : les coupeurs de têtes.

p 194 : la mesure du travail.

p 260 : la jumelle photographique.

p 252 : appareils d'électrothérapie.

p 273 : pile électrique de laboratoire et d'appartement

p 276 : les photographies instantannées de Muybridge (dispositif de prise de vue).

p 296 : un nouveau bateau à vapeur.

p 303 : rendement des accumulateurs.

p 305 : traversée de la Manche en ballon.

p 326 : le fusil photographique de Marey.

p 363 : utilisation du mouvement de la mer pour produire de l'énergie électrique.

p 369 : Charles-Robert Darwin (sa mort).

p 384 : nouveaux accumulateurs électriques.

p 391 : construction d'un moteur électrique léger.

 

Année 1882. Deuxième semestre.

 

p 19 : la netteté de la photographie des roues de charette.

p 38 : le syllabaire "vei".

p 64 : phénakistiscope de projection.

p 115 : la photographie en mouvement (Marey)

p 161 : tricycle à vapeur.

p 171 : éclairage électrique.

p 193 : imprimerie solaire.

p 218 : appareil à produire de l'hydrogène.

p 256 : saut périlleux par Muybridge.

p 258 : mort de Leclanché.

p 289 : l'éclairage à Paris.

p 357 : praxinoscope de projection.

p 369 : nouvelle machine dynamo-électrique.

 

Année 1883. Premier semestre.

 

p10 : les héros du travail.

p 18 : le coesium

p 99 : les moulins de marée (projet sur la Rance)

p 101 : le chauffage par l'acétate de soude cristallisé.

p 117 : Eclairage électrique des forges et ateliers de Saint Denis.

p 125 : les moulins à vent.

p 143 : un vélocipède à vapeur.

p188 : nouveaux galvanomètres.

p 193 : le viaduc de Garabit en France.

p 279 : électricité pratique.

p 293 : le patinage à voile.

p 332 : les compteurs d'électricité et d'énergie.

p 359 : exposition de tricycles.

p 363 : pile au bichromate de potasse.

p 387 : la production du feu (origine de la svastika)

p 401 : lançage du viaduc de Garabit.

 

Année 1883. Deuxième semestre.

p35 : le langage des électriciens.

p145 : l'observatoire du bureau international des poids et mesures.

p 158 : le téléphone et la morale.

p 291 : nouvel appareil pour la fabrication du gaz hydrogène.

p 47 : brouillard extraordinaire.

p59 : acide carbonique dans l'atmosphère.

p 35 : le vol des oiseaux (Marey).

p245 : les anesthsiques des jongleurs (Aîssaouas...)

p 71 : les progrès de l'agriculture.

 

à suivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 12:47

Document associé à : Sébastien Le Braz. Le combat de la Belle-Poule.

 

Lettre du Chevalier de Boufflers à la comtesse de Sabran.

 

"Ce 24 juin 1778.

 

Je n'ai rien de plus pressé que de vous dire combien vous êtes aimable, chère sœur, et de vous remercier d'avoir pensé à moi sans y être forcée par l'importunité de mes lettres. Depuis la dernière, que vous auriez dû recevoir avant le 19, j'ai toujours été en l'air, tantôt à cause de M. le duc de Chartres que j'ai suivi dans différentes courses, tantôt à cause de M. de la Clochetterie dont le nom ne vous est sûrement pas inconnu à cette heure.

 

Après son glorieux combat, sa frégate, très maltraitée du canon et diminuée de la moitié de son équipage, avait été conduite la nuit par des scélérats, qui se donnaient pour connaître les côtes, dans un endroit plein de roches où elle avait touché et dont elle ne pouvait sortir sans les plus grands risques. A portée d'elle étaient mouillés des bâtiments anglais, qui paraissaient avoir intention de l'attaquer, et de faire passer des chaloupes entre elle et la terre pour la brûler. J'ai marché à la côte avec un de mes bataillons et cent hommes d'un autre régiment, j'ai rassemblé des chaloupes de six lieues au loin pour porter secours à la frégate et combattre les chaloupes ennemies au besoin, j'ai fait allumer grand nombre de feux sur toute la côte pour faire supposer un gros corps de troupes à portée. Soit que toutes ces précautions aient été utiles ou inutiles, il n'a rien paru, et votre pauvre frère Jean s'en alla comme il était venu, bien peiné de ne pouvoir pas faire un peu de bruit dans le monde.

 

 

Parlons de M. de la Clochetterie. Je l'ai vu deux ou trois fois sur son bord, blessé, tranquille, occupé de sa besogne et de son équipage, entouré de gens qui ne pensaient ni à leurs blessures, ni à leurs fatigues, ni à leurs exploits en le voyant. Son équipage, quoique diminué de moitié et accablé de travail depuis deux jours, ne songeait qu'à mettre le bâtiment en état de recommencer le combat, et ne voulait point prendre de nourriture ni de sommeil pour ne pas perdre un instant de travail. Les blessés que j'ai vus à un hôpital dont mon régiment a la garde ne se plaignaient point, et tous ne parlaient que de la manière dont ils s'étaient battus. Cependant il manquait à l'un une jambe, à l'autre un bras, à un troisième deux ; il y en avait un avec les deux cuisses emportées. J'ai vu panser tout cela, entre autres dix des plus maltraités qui étaient dans la même chambre; c'est un horrible spectacle ; mais ce qui console, c'est de voir qu'il y a au dedans des braves gens un baume intérieur qui adoucit tous leurs maux, c'est l'idée de la gloire et le contentement de soi-même.

 

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Rapport de M. de La Clocheterie à d'Orvilliers

Mon général,


Les vents de nord qui m'ont fait partir de Brest le 15 de ce mois ont reigné jusqu'à mardy à minuit, très foibles ; Ils ont passé alors à O.S.O. et j'ai mis le cap au N.N.E., ce qui me portoit entre le cap Lézard et Plimouth. Mercredy (le 17) à 10 h. du matin, j'ai eu connoissance du haut des mâts de quelques batimens exactement de l'avant à moy. Je les ai signalés sur-le-champ à la Licorne et à l'Hirondelle que j'avois laissé assez loin derrière moy.


A 10 h. ½, j'ai commencé à soupçonner que ce pouvoit être une escadre et j'ai fait signal aux batimens qui me suivoient de tenir le vent, les amures à babord, et je les ay pris moy-même. J'ai compté, peu d'instans après, vingt batimens de guerre, dont quatorze au moins de ligne. J'ai fait signal de virer de bord. J'étois établis au même bord que les Anglois à 11 h. du matin ; ils étoient alors à environ quatre lieues dans le N.E. ¼ N., les vents à O.S.O..


A 1 h. ½ après midy, j'ai doubl la Licorne au vent et j'ai dit à Mr de Belizal que je le laissois le maître de la manoeuvre qu'il jugeroit la plus convenable pour échapper à la poursuite des Anglois, et j'ai fait signal à l'Hirondelle de relâcher ou elle pourroit. Je voyois alors une frégatte et un sloup me joignoient ; j'ai gardé le lougre avec moy. A 6 h., j'ai été joint par le sloup qui porte 10 canons de six. Il m'a hélé en Anglois, je lui ai dit de parler françois. Il a reviré et a été joindre la frégatte.

A 6 h. ½ , cette frégatte est arrivée à portée de mousquet dans ma hanche sous le vent. Le vaisseau de l'escadre le plus près de moy en étoit alors éloigné d'environ 4 lieues. Cette frégatte a cargué sa grand voille ; j'en ai fait autant et j'ai même amené mes peroquets et mis celui de fougue sur le mât afin de ne pas rester dans une position tout-à-fait désavantageuse. La frégatte angloise a manoeuvré comme moy ; alors, j'ai arrivé brusquement elle en a fait autant et nous nous sommes trouvés par le travaers l'un de l'autre, à portée de pistolet. Elle m'a parlé en anglois, j'ai répondu que je n'entendois pas. Alors elle a dit en françois qu'il falloit aller trouver son amiral. Je lui ai répondu que la mission dont j'étois chargé ne me permettoit pas de faire cette routte. Elle m'a répetté qu'il falloit aller trouver l'amiral ; je lui ai dit que je n'en ferois rien. Elle m'a envoyé alors toute sa volée et le combat s'est engagé.

Il a duré depuis 6 h. ½ du soir jusqu'à 11 h. ½, toujours à la même portée, par un petit vent qui permettoit à peine de gouverner. Nous courions l'un et l'autre grand largue sur la terre. J'ai lieu de présumer qu'elle étoit réduite alors puisqu'après être arrivé vent arrière, je lui ai donné plus de 50 coups de canon dans sa poupe sans qu'elle ait riposté un seul.


Cette frégatte est de la force de la Fortunée et porte comme elle 28 canons de 12 en batterie. Il m'a été impossible de poursuivre mon avantage parce que la routte qu'il falloit faire pour cela me menoit au milieu des ennemis. J'ai donc pris le parti de courir à terre sans savoir à quel point je pouvois atteindre. J'ai mouillé très près de terre à minuit et demi.

Au jour, je me suis trouvé entourré de roches, à un endroit qu'on appelle Camlouis, près de Plouescat ; j'ignore encore si je pourrai m'en tirer. Le combat, mon général, a été sanglant : j'ai 57 blessés ; je ne sais pas encore au juste le nombre de morts, mais on croit qu'il passe quarante. Mr. Gain de St-Marsault est du nombre des derniers, Mr. Delaroche-Kerandron, enseigne, a un bras cassé et Mr Bouvet est blessé moins grièvement. Je ne saurais trop louer, mon général, la valeur intrépide et le sens-froid de mes officiers : Mr. le chevalier de cappellis a sçu inspirer toute son audace aux équipages dans la batterie qu'il commandoit ; Mr. de La Roche, blessé après une heure et demie de combat, est venu me faire voir son bras, a été se faire panser et est revenu reprendre son poste. En général, le combat s'est très bien soutenu jusqu'à la fin. Mrs Mamard et Sbirre, officiers auxiliaires, se sont comporté avec toute la bravoure et le sens-froid qu'on a droit d'attendre des militaires les plus aguerris. Mr. Bouvet, blessé assez grièvement, n'a jamais voulu descendre. Mon équipage est digne de partager la gloire que ce sont acquis mes officiers.

Mr. Grain de St-Marsault a été tué après une heure et demie de combat ; le Roy a perdu l'un de ses meilleurs officiers et je regrette un ami bien cher.

Je crois le Licorne prise ainsi que le lougre, mais je me flatte que l'Hirondelle a échappé aux ennemis.

Deux vaisseaux de guerre anglois sont à deux lieues de moy. Ils paraissent vouloir entreprendre de venir me chercher ; je doutte qu'ils y réussissent parce que je suis fort entouré de roches, mais je n'ai qu'une très foible espérance de sauver la frégatte. Le lieu où je suis n'étant éloigné que de trois lieues du Folgouët, je prends le parti d'y envoyer mes blessés. mon chirurgien-major vous portera cette lettre, mon général ; je l'expédie parce que personne n'est plus propre que lui à leur faire donner tous les secours dont ils ont besoin, et que c'est un exprès sûr.

Deux contusions, l'une à la tête et l'autre à la cuisse, me font souffrir actuellement de manière que je n'ai guerre la force d'écrire plus longtems...

Je suis tout dégrayé, mes mâts ne tiennent à rien, le corps de la frégatte, les voilles, tout en un mot est criblé de coups de canon, et je fais de l'eau.

Je suis avec respect, mon général, votre humble et très obéissant serviteur.

Chadeau de La Clocheterie

 

A bord de la Belle Poule, le 18 juin 1778.

 

"Je lui ai donné plus de cinquante coups de canon dans sa poupe sans qu'elle ait riposté un seul"

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