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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 11:51

Nous avons laissé Franklin au moment où il recevait de son ami Collinson le matériel nécessaire aux expériences électriques

Un exemplaire de la fameuse bouteille de Leyde qui avait secoué l’Europe des badauds et des savants accompagne cet envoi (voir : Le premier condensateur : la bouteille de Leyde.).

 

Elle fera sauter le "Tout Philadelphie" pendant plusieurs mois.


A la conquête du feu céleste.

 

Franklin

 

La maison de Franklin où se font les expériences ne désemplit pas, à tel point que, pour préserver sa tranquillité, il doit faire fabriquer une série de répliques de ses appareils qui se répandent dans la ville. En même temps, il encourage l’un de ses voisins, particulièrement habile, à tirer profit de cet engouement en organisant des "spectacles électriques". Au programme : le baiser électrique. Deux jeunes gens placés sur un gâteau de cire sont électrisés, "s’ils approchent leurs lèvres ils seront frappés rudement". Ou encore : l’araignée électrique. Faite "d’un petit morceau de liège brûlé, avec les pattes de fil de lin et lestée d’un ou deux grains de plomb pour lui donner du poids", elle s’agite et se balance au bout de son fil de soie d’un conducteur à l’autre. Les séances ont également un caractère éducatif : Franklin a rédigé pour son ami un livret qui présente les manipulations dans un ordre permettant à tout auditeur de comprendre immédiatement l’interprétation des phénomènes présentés.

 

Tout cela se termine, parfois, par une fête comme celle de septembre 1748 sur la berge de l’une des deux rivières qui bordent Philadelphie :

 

" Entrant dans la saison des grandes chaleurs, pendant lesquelles les expériences électriques ne réussissent pas si bien, nous avons pris la résolution de terminer pour cette saison un peu gaiement par une partie de plaisir sur les bords du Skuykill. Nous nous proposons d’allumer de l’esprit de vin des deux côtés en même temps, en envoyant une étincelle de l’un à l’autre rivage à travers la rivière, sans autre conducteur que l’eau ; expérience que nous avons exécutée depuis peu au grand étonnement de plusieurs spectateurs. Nous tuerons un dindon pour notre dîner par le choc électrique devant un feu allumé avec la bouteille électrisée, et nous boirons aux santés de tous les fameux électriciens d’Angleterre, de Hollande, de France et d’Allemagne, dans des tasses électrisées, au bruit de l’artillerie d’une batterie électrique".

 

Plus sérieusement, Franklin informe son correspondant de l’usage scientifique qui a été fait de ce matériel. Cet "amateur" (il a quarante ans quand il aborde ses premières expériences) n’imagine pas le moins du monde qu’il va faire progresser une science dans laquelle de grands esprits ont déjà trouvé leurs limites.

 

En réalité, cette situation présente pour lui deux avantages. Le premier est celui de l’enthousiasme pour une matière si spectaculaire et surtout si nouvelle en Amérique. Le deuxième est celui de la liberté : loin des "maîtres", on expose ce que l’on tient pour ses propres idées sans se soucier de savoir si les voies empruntées ont déjà été explorées. La liberté se manifeste dans l’expérimentation, dans l’interprétation aussi bien que dans le vocabulaire.

 

Nous avons vu que, dès sa deuxième lettre à Peter Collinson datée du 11 juillet 1747, Franklin a introduit les notions de conducteur et de non-conducteur ainsi que la notion de charges négatives et de charges positives, notions et termes qui sont encore à la base de notre vocabulaire. Dans cette lettre également il décrit "l’étonnant effet des corps pointus, tant pour tirer que pour pousser le feu électrique".

 

C’est déjà une observation ancienne que les étincelles électriques apparaissent plus facilement au niveau des pointes plutôt que des parties arrondies d’un corps électrisé. C’est du nez de ses personnages que Stefen Gray tire les plus belles étincelles. Ce sont des barres de fer pointues qu’utilise l’Abbé Nollet pour produire ses effets les plus spectaculaires.

 

Franklin, pour sa part, observe qu’une pointe conductrice présentée à un corps chargé est susceptible de le décharger à distance. D’autre part il ne doute pas que la foudre et les étincelles électriques soient de la même nature. C’est donc en toute logique que, dans sa lettre à P.Collinson datée de 1749, il imagine l’utilisation de paratonnerres :

 

"Je me demande si la connaissance du pouvoir des pointes ne pourrait pas être de quelque avantage aux hommes pour préserver les maisons, les églises, les vaisseaux, etc... des coups de la foudre en nous engageant à fixer perpendiculairement sur les parties les plus élevées, des verges de fer aiguisées par la pointe comme des aiguilles, et dorées pour prévenir la rouille, et à attacher au pied de ces verges un fil d’archal (de laiton) descendant le long du bâtiment dans la terre, ou le long d’un des haubans du vaisseau et de son bordage jusqu’à fleur d’eau."

 

Les réflexions de Franklin ne laisseront pas son correspondant indifférent. Celui-ci ne ménagera pas ses efforts pour les faire connaître. Pourtant les scientifiques anglais feront peu de cas de cet amateur des colonies d’Amérique. Il faudra attendre deux ans pour qu’un résumé de ses lettres paraisse dans les publications de la Royal Society. Entre temps, M. Collinson s’était résolu à les faire publier lui-même sous la forme d’un petit fascicule qui commençait à bien se vendre.


La longue histoire du tonnerre.

 

La foudre a toujours terrorisé ou fasciné. Dans les religions antiques elle est le symbole de la puissance des dieux et l’instrument effrayant de leur justice. La tradition se maintient dans les cultes plus récents. Au siècle des lumières encore, on se préserve de la foudre en faisant sonner les cloches aux clochers des églises. En témoigne la relation publiée dans l’Histoire de l’Académie des Sciences (Recueil des savants étrangers de l’Académie Royale des sciences).

 

Nous sommes en avril de l’année 1718. M. Deslandes, son auteur, correspondant de l’Académie, est alors à Brest. Après plusieurs jours de pluie et d’orage, un coup de tonnerre extraordinaire ébranle toute la région.

 

"...enfin vint cette nuit du 14 au 15 qui se passa presque toute en éclairs très vifs, très fréquents et presque sans intervalle. Des matelots qui étaient partis de Landerneau dans une petite barque, éblouis par ces feux continuels, et ne pouvant plus gouverner, se laissèrent aller au hasard sur un point de la côte, qui par bonheur se trouva saine. A quatre heures du matin, il fit trois coups de tonnerre si horribles que les plus hardis frémirent.

 

Environ à cette même heure, et dans l’espace de côte qui s’étend depuis Landerneau jusqu’à Saint Paul de Léon, le tonnerre tomba sur 24 églises et précisément sur des églises où on sonnait pour l’écarter. Des églises voisines où on ne sonnait point furent épargnées.
 

Le peuple s’en prenait à ce que ce jour là était celui du Vendredi Saint où il n’est pas permis de sonner. M. Deslandes en conclut que les cloches qui peuvent écarter un tonnerre éloigné, facilitent la chute de celui qui est proche, et à peu près vertical, parce que l’ébranlement qu’elles communiquent à l’air dispose la nue à s’ouvrir.

 

Il eut la curiosité d’aller à Gouesnou, village à une lieue et demie de Brest, dont l’église avait été entièrement détruite par ce même tonnerre. On avait vu trois globes de feu de trois pieds et demi de diamètre chacun, qui s’étant réunis avaient pris leur route vers l’église d’un cours très rapide. Ce gros tourbillon de flamme la perça à deux pieds au-dessus du rez de chaussée, sans casser les vitres d’une grande fenêtre peu éloignée, tua dans l’instant deux personnes de quatre qui sonnaient, et fit sauter les murailles et le toit de l’église comme aurait fait une mine, de sorte que les pierres étaient semées confusément alentour, quelques-unes lancées à 26 toises, d’autres enfoncées en terre de plus de deux pieds.

 

Des deux hommes qui sonnaient dans ce moment là, et qui ne furent pas tués sur le champ, il en restait un que Monsieur Deslandes vit. Il avait encore l’air tout égaré, et ne pouvait parler sans frémir de tout son corps. On l’avait retrouvé plus de quatre heures après enseveli sous les ruines et sans connaissance. M. Deslandes n’en put tirer autre chose sinon qu’il avait vu tout d’un coup l’église toute en feu et qu’elle tomba en même temps. Son compagnon de fortune avait survécu 7 jours à l’accident, sans avoir aucune contusion, et sans se plaindre d’aucun mal que d’une soif ardente qu’il ne pouvait éteindre."

 

Chacun se fait de la Foudre une image adaptée à sa culture. L’homme du peuple ne peut douter qu’il s’agisse d’une manifestation divine. Le lettré imagine une accumulation dans les nuages de matières inflammables. On notera, cependant, que l’utilité de sonner les cloches, malgré la preuve évidente du danger, n’est absolument pas mise en doute. Ni par la population qui explique l’échec par le sacrilège commis un Vendredi Saint. Ni par le "savant" qui continue à considérer qu’un tonnerre éloigné aurait été écarté par les cloches.

 

Jusqu’à la fin du siècle, malgré les vigoureuses campagnes des autorités et l’interdiction régulièrement rappelée de sonner les cloches les jours d’orage, la pratique se poursuivra accompagnée de son cortège d’accidents.

Un coup de tonnerre dans le ciel parisien.

 

Revenons à Franklin. Un particulier, dont l’Histoire a perdu le nom, traduit le livret de Franklin pour son propre usage. Ce texte tombe entre les mains du naturaliste Buffon qui demande au physicien Dalibard, membre de l’Académie des Sciences, d’en reprendre la traduction un peu bâclée et qui les publie. Ces deux savants ont alors l’idée d’une excellente campagne publicitaire. Ils chargent l’un de leurs amis, M. Delor, qui exploite un "cabinet de physique" place de l’Estrapade à Paris, d’organiser des séances publiques (et payantes) au cours desquelles sont présentées les fameuses "Expériences de Philadelphie". Le succès est foudroyant : on les répète dans les cabinets particuliers, on s’arrache le livret de Franklin. Paris et la France entière découvrent subitement des merveilles jusqu’alors confinées dans les salons de la noblesse et de la riche bourgeoisie. Franklin apparaît comme le seul inventeur de toute la science électrique.

 

La campagne n’est pas innocente : elle est orchestrée par les fidèles de Buffon qui ont choisi ce moyen pour éclipser le parti de Réaumur auquel est supposé appartenir Nollet. Les philosophes des "Lumières" ne sont pas exempts de ces calculs sournois. Dans ce combat entre "newtoniens" (Buffon et ses amis) et "cartésiens" ( Réaumur) tous les coups sont permis. Pour le moment il s’agit de balayer d’un revers de main tout l’apport théorique de Nollet en exaltant la clairvoyance de son rival américain :

 

"Un Quaker confiné dans un coin de l’Amérique, vient de démontrer à tous les savants de notre hémisphère que les phénomènes les plus beaux et les plus frappants de l’électricité leur avaient échappé et qu’ils étaient bien éloignés d’avoir assez d’observations pour hasarder des systèmes. Il est surprenant qu’une matière tant de fois rebattue paraisse presque neuve entre ses mains. M. Franklin ne se contente pas de publier des expériences et des observations détachées ; il donne en même temps des vues si grandes et si étendues qu’elles nous font espérer de parvenir un jour à dévoiler un mystère qui importe plus à notre utilité qu’on ne se l’imagine ordinairement". (le Journal des Savants - mai 1752).

 

Le roi lui-même souhaite voir ces merveilles et bientôt la haute société parisienne se presse à St-Germain dans la maison de campagne que Monsieur le Duc d’Ayen a mise à la disposition de M. Delor pour sa présentation. Sa Majesté applaudit, c’est un triomphe.

 

Le succès rend hardi, la décision est prise de tenter le diable et, pour la première fois, de capter la foudre !

 

On trouve rarement dans les délibérations de l’Académie Royale des Sciences, un compte-rendu aussi vivant et aussi enthousiaste que celui lu le 13 mai 1752. M. Dalibard, le metteur en scène de l’expérience, y décrit l’évènement survenu trois jours plus tôt à Marly-la-ville. Dans un lieu écarté de cette commune, une longue tige a été dressée, conformément aux indications de Franklin. Elle est isolée du sol et terminée par une pointe de fer d’où descend un fil de laiton...

 

"Le mercredi 10 mai 1752, entre deux et trois heures de l’après-midi, le nommé Coiffier, ancien dragon, que j’avais chargé de faire les observations en mon absence, ayant entendu un coup de tonnerre assez fort, vole aussitôt à la machine, prend la fiole (une bouteille de Leyde qu’il souhaite charger) avec le fil d’archal, présente le tenon du fil à la verge, en voit sortir une petite étincelle brillante, et en entend le pétillement ; il tire une étincelle plus forte que la première et avec plus de bruit ! Il appelle ses voisins et envoie chercher M. le prieur. Celui-ci accourt de toutes ses forces ; les paroissiens voyant la précipitation de leur curé, s’imaginent que le pauvre Coiffier a été tué du tonnerre ; l’alarme se répand dans le village : la grêle qui survient n’empêche pas le troupeau de suivre son pasteur. Cet honnête ecclésiastique arrive près de la machine, et voyant qu’il n’y avait point de danger, met lui-même la main à l’œuvre et tire de fortes étincelles. La nuée d’orage et de grêle ne fut qu’une demi-heure à passer au zénith de notre machine, et l’on n’entendit que ce seul coup de tonnerre. Sitôt que le nuage fût passé et qu’on ne tira plus d’étincelles de la verge de fer, M. le prieur de Marly fit partir le sieur Coiffier lui-même, pour m’apporter la lettre suivante, qu’il m’écrivit à la hâte..."

 

Le récit du prieur laisse planer un doute, n’y aurait-t-il pas quelque chose de diabolique là-dessous ?

 

"En revenant de chez Coiffier j’ai rencontré Monsieur le Vicaire, Monsieur de Millet et le maître d’école, à qui j’ai rapporté ce qui venait d’arriver : ils se sont plaints tous les trois qu’ils sentaient une odeur de soufre qui les frappait davantage à mesure qu’ils approchaient de moi : j’ai rapporté chez moi la même odeur, et mes domestiques s’en sont aperçus sans que je leur ait rien dit.".


Expérience de Marly (Les Merveilles de la Science)


Guillaume Mazéas

 

Une semaine plus tard M. Delor reprend cette expérience à Paris. Parmi les assistants se trouve un jeune physicien, Guillaume Mazéas. Bibliothécaire de la Maison de Noailles, il s’occupe en particulier des collections scientifiques que le duc de Noailles et son fils le duc d’Ayen entretiennent.

 

Il se trouve, également, être le correspondant de Stephen Hales célèbre scientifique britannique et membre actif de la Société Royale de Londres. G. Mazéas perçoit immédiatement l’importance de l’évènement et en informe sans tarder la respectable société anglaise :

 

"Cette expérience nous fait conjecturer qu’une barre de fer placée sur un endroit élevé, et posée sur un corps électrique pourrait attirer l’orage et dépouiller le nuage de toute la foudre qu’il contient ; je ne doute pas que la Société Royale ne charge quelques-uns de ses membres de bien vérifier ces expériences et de pousser cette analogie encore plus loin..."

 

A Paris la fièvre expérimentale ne s’est pas apaisée. On attend les orages avec impatience pour expérimenter des dispositifs nouveaux. Dans une lettre du 14 juin, Guillaume Mazéas décrit celui qui a été utilisé une semaine plus tôt : une perche de bois de trente pieds (environ dix mètres) de hauteur est dressée. A l’extrémité de la tige, un tube de verre isolant est suivi d’un long tuyau de fer blanc qui supporte une pointe de fer d’environ 6 pieds (deux mètres). De la pointe de fer part un fil de laiton qui descend jusque dans l’intérieur de la maison. Les assistants peuvent alors commodément approcher les mains ou tout autre objet de l’extrémité du fil. Avec un tel dispositif, on ne s’étonne pas de sentir une certaine inquiétude parmi les spectateurs :

 

"Dès les premiers coups de tonnerre, nous sentîmes les commotions de la matière électrique ; on tira des étincelles et il y eut des temps où les commotions étaient si fortes qu’elles étaient accompagnées d’une douleur très vive ; je suis même persuadé que si le tuyau de fer blanc avait eu le triple ou le quadruple de surface on n’aurait point impunément touché la barre de fer... La crainte qui s’empara de plusieurs dames qui étaient présentes empêcha de continuer et on fut même obligé d’ôter la barre et tout l’appareil"

 

L’imprudence de ces premiers expérimentateurs est sans bornes. Guillaume Mazéas est l’un des plus intrépides. Le 29 juin, il adresse un nouveau courrier à Londres. Un orage a éclaté le 26, une perche a été dressée :

 

"Le fil d’archal qui pendait à l’extrémité de cette perche entrait dans ma chambre et de là dans un corridor de 30 pieds de long ; le magasin de l’électricité était dans ma chambre, et le fil de fer venait encore s’y rendre après plusieurs détours. J’avais tellement disposé ce fil, que sans quitter mon lit si l’orage arrivait la nuit, ou sans quitter mon travail, s’il arrivait le jour, je pouvais observer tout ce que je m’étais proposé.".

 

Et Guillaume Mazéas d’imaginer toutes sortes d’expériences, y compris de tuer des animaux en utilisant la foudre captée et tout cela "sans sortir de sa chambre et même étant au lit". Deux lettres encore : le 12 juillet de Saint-Germain-en-Laye, le 29 août de Paris. Celle-ci, sera la dernière de la saison : "Comme l’année commence à tendre vers sa fin, je crois que ces observations seront les dernières pour 1752, époque qui sera toujours bien célèbre pour les amateurs de l’électricité".


Guillaume Mazéas : montage pour étudier la foudre "même la nuit étant au lit" (Abbé Nollet, Lettres sur l’électricité, Paris, Guérin frères, 1753)


Ce sont en tout cinq lettres qui seront ainsi adressées par Guillaume Mazéas à la Royal Society. Celle-ci ne restera pas, cette fois, indifférente. La première lettre du 20 mai sera lue en séance publique dès le 28 mai, les suivantes lors de la séance du 23 novembre. Publiées, elles constitueront la relation quasi officielle des évènements survenus en France. Dans le même numéro des "Philosophical Transactions" on trouvera, sur le même sujet, une lettre de l’abbé Nollet qui n’aura pas su devancer son jeune collègue ainsi que le compte rendu de la même expérience faite à Berlin. Enfin, une lettre de Franklin lui-même, décrivant le fameux cerf-volant souvent présenté comme le premier paratonnerre.

 

"De Philadelphie, le 19 octobre 1752.

 

Comme il est souvent fait mention dans les nouvelles publiques d’Europe du succès de l’expérience de Philadelphie, pour tirer le feu électrique des nuages par le moyen de verges de fer pointues élevées sur le haut des bâtiments, etc... les curieux ne seront peut-être pas fâchés d’apprendre que la même expérience a réussi à Philadelphie, quoique faite d’une manière différente et plus facile, voici comment.

 

Faites une petite croix de deux minces attelles de sapin, ayant les bras de longueur suffisante pour atteindre aux quatre coins d’un grand mouchoir de soie bien tendu, liez les coins de ce mouchoir aux extrémités de la croix : cela vous fait le corps d’un cerf-volant, en y adaptant une queue, une bride et une ficelle il s’élèvera en l’air comme ceux qui sont faits de papier ; mais celui-ci étant de soie, est plus propre à résister au vent et à la pluie d’un orage, sans se déchirer. Il faut attacher au sommet du montant de la croix un fil d’archal très pointu qui s’élève d’un pied au moins au-dessus du bois.

 

Au bout de la ficelle, près de la main, il faut nouer un cordon ou un ruban de soie et attacher une clef à l’endroit où la ficelle et la soie se rejoignent.


Expérience de Franklin (Les Merveilles de la Science)


Il faut élever ce cerf-volant lorsqu’on est menacé de tonnerre, et la personne qui tient la corde doit être en dedans d’une porte ou d’une fenêtre, ou sous quelque abri, en sorte que le ruban ne puisse pas être mouillé, et l’on prendra garde que la ficelle ne touche pas les bords de la porte ou de la fenêtre. Aussitôt que quelques parties de la nuée orageuse viendront à passer sur le cerf-volant, le fil d’archal pointu en tirera le feu électrique, et le cerf-volant avec la ficelle sera électrisé ; les filandres lâches de la ficelle se dresseront en dehors de tous côtés et seront attirés par l’approche du doigt. Et quand la pluie aura mouillé le cerf-volant et la ficelle, de façon qu’ils puissent conduire librement le feu électrique, vous trouverez qu’il s’élancera en abondance de la clef à l’approche de votre doigt. On peut charger la bouteille à cette clef, enflammer les liqueurs spiritueuses avec le feu ainsi ramassé, et faire toutes les autres expériences électriques qu’on fait ordinairement avec le secours d’un globe, ou d’un tube de verre frotté. Et par ce moyen l’identité de la matière électrique avec celle de la foudre est complètement démontrée."

De Romas.

 

Il faut croire que les nuages avaient porté d’un continent à l’autre l’idée du cerf-volant car M. de Romas, assesseur au présidial de Nérac, près de Bordeaux, décide à son tour, sans rien savoir de l’expérience de Philadelphie, de lancer un cerf-volant dans un ciel d’orage. Il a, dit-il, trouvé une idée qui lui permette d’élever un corps conducteur à plus de 600 pieds au-dessus du sol sans qu’il lui en coûtât "même six francs". C’est un jeu d’enfant : "il s’agit de faire un cerf volant et d’attendre les premiers nuages".

 

Le récit de Franklin, très général, ne dit rien ni du lieu, ni du moment, ni des incidents ayant accompagné son expérience du cerf-volant, au point que certains commentateurs ont pu douter qu’elle ait même réellement été réalisée (voir : Le cerf-volant de Benjamin Franklin un mythe de plus ?).

 

De Romas, par contre n’est pas avare en détails expérimentaux et nous livre un récit riche en rebondissements.

 

Son premier essai est décevant. Bien qu’il ait plu et que la ficelle soit mouillée, aucune électricité n’est perçue. De Romas perfectionne son montage. Il huile le papier du cerf-volant et garnit la ficelle, d’un bout à l’autre, d’un mince fil de cuivre enroulé en spirale. L’extrémité de ce fil, proche du sol, est liée à un tuyau de fer blanc et abritée sous un auvent.

 

L’ensemble est lancé le 7 juillet 1753. L’effet est d’abord peu concluant mais après que l’électricité eut "langui pendant quelques moments, elle se manifesta assez belle". Le récit de De Romas devient alors celui d’une belle aventure :

 

"Dès lors chacun reprenant sa première gaîté revint au même exercice, les uns avec les doigts à nu, les autres avec des clefs, plusieurs avec leurs épées, certains avec leurs cannes et leurs bâtons ; et moi ayant voulu en faire de même un instant après avec la jointure du médius de la main droite, je reçus une commotion si terrible, que je la sentis dans tous les doigts de la même main, au poignet, au coude, à l’épaule, au bas-ventre, aux deux genoux et aux malléoles des pieds ; tellement que je ne crois pas que celle qu’on ressent en faisant l’expérience de Leyde par le moyen du meilleur globe, avec deux bouteilles de la façon du Docteur Bevis, ou avec la fiole vide d’air de M. l’abbé Nollet, ait jamais été aussi terrible."

 

Plusieurs des assistants qui virent les mouvements convulsifs que je fis, s’aperçurent bien que le coup était très violent ; cependant sept à huit d’entre eux ne craignirent pas de s’y exposer, ils se donnèrent la main comme dans l’expérience de Leyde, mais sans former un circuit, car il ne pouvait pas se faire, puisqu’il n’y avait pas de bouteille, de quoi d’ailleurs je me serais bien donné garde ; et il arriva que la commotion se fit sentir jusqu’aux pieds de la cinquième personne".


Expérience de De Romas (Les Merveilles de la Science)


 

L’incident conseille la prudence. M. de Romas n’approche plus du tuyau de fer-blanc qu’un conducteur isolé par un manche de verre et relié au sol par une chaîne et qu’il désigne par le nom "d’excitateur". Les étincelles qu’il tire alors du tuyau de fer-blanc sont de véritables traits de feu :

 

"Je puis dire que ce n’étaient plus des étincelles ; car peut-on donner ce nom à des lames de feu qui partaient à la distance de plus de un pied de roi, qui avaient trois pouces de longueur au moins sur trois lignes de diamètre, et dont le craquement se faisait entendre à plus de deux cents pas ? ".

 

Personne n’a encore approché la foudre de si près et on comprend aisément la peur rétrospective de De Romas qui conseille de ne jamais approcher du cerf-volant un conducteur qui ne serait pas muni d’un manche isolant : " j’aurais à me reprocher, s’il arrivait quelque funeste accident, de ne pas avoir donné ces avertissements".

 

Il est vrai que tous ces expérimentateurs font preuve d’une belle témérité. Une telle inconscience annonce quelques accidents. Tel celui, survenu à un "électriseur" de Florence, que relate l’abbé Nollet dans une lettre adressée à Marie-Ange Ardinghelli, l’une de ses correspondantes italiennes. L’homme, affairé autour d’un paratonnerre, est surpris par un éclair et reçoit une fraction de la décharge électrique. Jamais "l’expérience de Leyde ne lui avait donné une si forte secousse". Nollet se souvient qu’il est abbé : ses conseils de prudence prennent le ton du prêche :

 

"Vous voyez mademoiselle que cela se passe de badinage : d’expérience en expérience nous sommes parvenus à toucher le feu du ciel, mais si par ignorance ou par témérité nos mains profanes en abusent, nous pourrions bien nous en repentir, et que serait-ce, si quelque fâcheux accident nous causait des remords, et si dévorés par des regrets superflus, nous allions réaliser le Prométhée de la fable et son vautour"


Mort de Richmann (Les Merveilles de la Science)


Ses craintes s’avèrent, hélas, fondées. On lit dans les publications de l’Académie des Sciences de l’année 1753 l’avis suivant :

 

"Le 6 août 1753, M. Richmann de l’Académie Impériale de Pétersbourg et professeur de physique expérimentale dans la même ville, fut tué en examinant de trop près un appareil qu’il avait dressé pour recevoir l’électricité des nuées orageuses. Le sieur Sokolov, graveur de l’Académie qui était alors avec lui, et l’aidait à faire les expériences, a dit qu’il avait vu un globe de feu bleuâtre, gros comme le poing, s’élancer de l’appareil vers le front de M. Richmann qui en était alors éloigné d’environ un pied. M. Sanchez, qui a écrit cet accident à M. l’Abbé Nollet, dit qu’à l’inspection du cadavre on remarqua extérieurement des traces de brûlures."

 

Les dieux avaient fait payer aux hommes le prix de leur audace.

 

La tragédie cède la place à la comédie : les gazettes nous décrivent de petits marquis dressant leurs épées vers les nuées orageuses pendant que leur compagnes font du paratonnerre l’un des accessoires de la mode vestimentaire. Les parapluies des élégantes s’ornent alors d’une pointe dorée reliée à une chaîne descendant jusqu’au sol. Les chapeaux, eux-mêmes, subissent la même transformation. La chronique ne dit pas si un jour un tel montage a attiré la foudre sur sa propriétaire.


La mode paratonnerre (Les Merveilles de la Science)


 

Il faut plus de temps pour que le paratonnerre devienne un des éléments du paysage urbain. Plutôt que de protéger de la foudre on le soupçonne de l’attirer. Un procès est resté célèbre : celui qui eut pour cadre la petite ville de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais.

 

Charles Dominique de Vissery de Bois-Valé, ancien avocat passionné de physique, avait résolu d’installer un paratonnerre sur sa demeure. Hélas, l’honnête homme, qui souhaitait protéger ses concitoyens du tonnerre, s’attira les foudres de la population environnante. Les échevins de Saint-Omer, à qui était parvenue une pétition, ordonnèrent à Vissery de démonter son installation. Il est vrai que celui-ci s’était montré peu soucieux de ses voisins et n’avait pas hésité à fixer le fil relié à la terre sur le mur de ces derniers.

 

Mais l’ancien avocat n’accepte pas une sentence qui donne raison aux "préjugés provinciaux" contre les "vérités de la science". Le procès qu’il intente en appel tourne à son avantage : il est autorisé à maintenir son paratonnerre. Cet évènement aurait certainement été oublié si le jeune avocat qui s’était illustré dans cette défense n’avait pas fait à cette occasion le premier pas de sa vie publique. Cet avocat se nommait Robespierre.

 

Peu à peu, cependant, les édifices publics, les navires s’équipent. Franklin dont la renommée est enfin reconnue par ses compatriotes est admis à la Royal Society.

 

Une période de l’histoire de l’électricité s’achève. L’électricité n’est plus une aimable affaire de salons. L’idée que dans la matière se cache une formidable réserve d’énergie a percé à la conscience du monde savant aussi bien qu’à celle du public. L’espoir de capter celle que la nature concentre dans les nuages n’a certes pas été suivi d’effets mais au moins sait-on s’en protéger.

 

Dans le demi-siècle qui suit la connaissance piétine. Il faudra attendre le début du 19ème siècle et la découverte de la pile électrique par Galvani et Volta pour que s’ouvre un nouveau chapitre : celui du courant électrique et de ses effets. Entre temps, Coulomb aura donné à l’électricité ses lettres de noblesse académique en établissant la loi mathématique de l’attraction et de la répulsion.


On peut trouver un développement de cet article dans ouvrage paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"

 

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Voici un ouvrage à mettre entre toutes les mains, celles de nos élèves dès les classes de premières S et STI de nos lycées, et entre les mains de tous les futurs enseignants de sciences physiques et de physique appliquée (tant qu’il en reste encore !).

 

L’auteur est un collègue professeur de sciences physiques, formé à l’histoire des sciences, et formateur des enseignants en sciences dans l’académie de rennes. Bref quelqu’un qui a réfléchi tant à l’histoire de sa discipline qu’à son enseignement et sa didactique, et cela se sent.

Le style est fluide et imagé, bref plaisant au possible...

 

...voici donc un bon ouvrage permettant de se construire une culture scientifique sans l’âpreté des équations de la physique.

extrait du commentaire paru dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 08:30

En l’année 1746, tout semble avoir été dit sur le sujet de l’électricité et l’intérêt des "Philosophes de la Nature" se porte vers d’autres curiosités. C’est alors que M. de Réaumur, membre de l’Académie des Sciences, reçoit de son correspondant hollandais Pierre Van Musschenbroek, une lettre qui met à nouveau l’Europe scientifique en ébullition.

 


 

En quelques décennies, une nouvelle science est née :

l’électricité.

 

 

Ce sont succédés son baptême par Gilbert, sa mise en scène par Otto de Guericke et Hauksbee, son entrée dans le monde académique avec Gray et Dufay.

 

Un homme, dans cette nouvelle période, se hisse au rang du premier des "électrisants". C’est un habile expérimentateur : l’abbé Nollet.

 

L'abbé Nollet

 

Alors que ses prédécesseurs frottaient encore de simples tubes de verre ou des bâtons de soufre ou de résine, il fait construire d’impressionnantes machines à volant d’inertie et à entraînement démultiplié. Dans des ouvrages nombreux et abondamment illustrés, il fait connaître ses expériences, il décrit ses appareils. Le nombre des rééditions témoigne de l’intérêt suscité. A Paris, en province, à l’étranger on s’applique à mettre en oeuvre des montages nouveaux en suivant ses directives ou à renouveler des expériences déjà plus anciennes.

 

En cette année 1746, cependant, tout semble avoir été dit sur le sujet et l’intérêt des "Philosophes de la Nature" se porte vers d’autres curiosités. C’est alors que M. de Réaumur, membre de l’Académie des Sciences, reçoit de son correspondant hollandais Pierre Van Musschenbroek, une lettre qui met à nouveau l’Europe scientifique en ébullition.

De terribles nouvelles venues de Leyde.

 

Pierre Van Musschenbroek (1692-1761) est professeur de physique à Leyde et auteur d’ouvrages largement traduits. Un jour de 1746, l’un de ses collaborateurs, M. Cunéus, est occupé à "électriser" l’eau contenue dans une bouteille. Il tient celle-ci d’une main, un conducteur relié à une machine électrique y est plongé. La méthode, nous le verrons, est peu usuelle.

 

Musschenbroek

 

 

C’est au moment où il juge la bouteille suffisamment chargée, qu’il a une douloureuse surprise. Il approche sa main libre du conducteur plongé dans le flacon. A l’instant même sa main est frappée d’une bruyante étincelle, son corps se tord dans un spasme d’une violence extraordinaire. Une douleur insoutenable le terrasse. Pierre Van Musschenbroek et son collègue Allamand, informés du prodige, vérifient le phénomène à leurs dépens. C’est Musschenbroeck qui en informe les cercles savants de toutes les capitales d’Europe.

 


L’expérience de la Bouteille de Leyde (Les Merveilles de la science)


 

Sa lettre sera lue le 20 avril à Paris lors d’une séance de l’Académie des Sciences et commentée par l’abbé Nollet :

 

" Je veux vous communiquer une expérience nouvelle mais terrible que je vous conseille de ne pas tenter vous-même... J’avais suspendu à deux fils de soie un canon de fer, AB, qui recevait par communication l’électricité du globe de verre, que l’on faisait tourner rapidement sur son axe, pendant qu’on le frottait en y appliquant les mains ; à l’autre extrémité B pendait librement un fil de laiton, dont le bout était plongé dans un vase de verre D rond, en partie plein d’eau que je tenais dans ma main droite F, et avec l’autre main E, j’essayais de tirer des étincelles du canon électrisé : tout à coup ma main droite F fut frappée avec tant de violence, que j’eus le corps ébranlé comme d’un coup de foudre ; le vaisseau, quoique fait d’un verre mince, ne casse point ordinairement, et la main n’est point déplacée par cette commotion, mais le bras et tout le corps sont affectés d’une manière terrible que je ne puis exprimer : en un mot, je croyais que c’était fait de moi".

 

Une autre lettre, venue de Leyde, confirme ce témoignage. Elle est de M. Allamand.

 

"Vous avez du apprendre une nouvelle expérience que nous avons faite ici (suit la description de l’expérience)... Vous ressentirez un coup prodigieux qui frappera tout votre bras, et même tout votre corps, c’est un coup de foudre ; la première fois que j’en fis l’épreuve, j’en fus étourdi au point que j’en perdis pour quelques moments la respiration : deux jours après, M. Musschenbroek l’ayant tentée avec une boule creuse de verre, il en fut si vivement affecté, que quelques heures après, étant venu chez moi, il en était encore ému, et me dit que rien au monde ne serait capable de lui faire essayer la chose de nouveau".

 

L’abbé Nollet, qui connaît le sérieux de ses interlocuteurs, aborde cette nouvelle expérience avec une crainte certaine. Le résultat confirme son appréhension.

 

"Je ressentis jusque dans la poitrine et dans les entrailles, une commotion qui me fit involontairement plier le corps et ouvrir la bouche".

 

Terrifiant ! Tel est le phénomène. Progressivement cependant on le domestique et la terreur primitive s’estompe. L’électricité descend alors dans la rue, ou plutôt dans les jardins et les parcs, où, comme le note l’abbé Nollet, elle se "donne en spectacle au peuple".

 

On n’a pas été sans remarquer que deux personnes se tenant par la main reçoivent simultanément la décharge électrique quand, l’une portant le flacon, la seconde touche le conducteur relié à la machine. Deux personnes, puis trois... la chaîne s’allonge.

 

L’abbé Nollet n’est pas le dernier à se livrer à ces démonstrations "médiatiques". Il imagine de décharger une bouteille de Leyde à travers la chaîne formée par trois cents soldats des gardes françaises se tenant par la main. Le peuple ne devait pas être indifférent au spectacle de ces "gardiens de l’ordre" secoués par la commotion électrique. Mieux : des moines formant une chaîne conductrice autour de leur abbaye prouveront, en sautant en l’air tous ensemble sous l’effet de la décharge électrique, que celle-ci se propage à une vitesse extraordinaire. C'est du moins ainsi que la rumeur a traduit une expérience plus sage réalisée par Lemonnier dans le couvent des Chartreux.

 

Chacun s’efforce de proposer une mise en scène différente : tel médecin utilise le bassin des Tuileries pour transmettre l’électricité. Tel prince, à l’issue d’un spectacle d’opéra, applaudit à une démonstration de choc électrique présenté sur scène par les acteurs.

 

On échange également des recettes. L’Abbé Nollet en propose plusieurs :

 

"Essayer l’expérience de Leyde avec une tasse à café de porcelaine, avec un flacon de cristal-de-roche, si vous pouvez vous le procurer, ou avec un de ces petits pots bruns dans lesquels on envoie à Paris le beurre de Bretagne et celui de Normandie ; et elle vous réussira".

 

La bouteille de Leyde est donc le premier "condensateur électrique". Il peut paraître étonnant qu’une observation aussi spectaculaire n’ait été faite que si tardivement.

 

La faute en incombe peut-être à Dufay. Ayant été l’un des premiers à électriser le liquide contenu dans un flacon, il avait inauguré une méthode stricte, souvent désignée comme "règle de Dufay". Il ne fallait pas que le fluide électrique puisse s’échapper du flacon. Pour cela, le vase contenant le liquide devait être d’un verre épais et, surtout, placé sur un support parfaitement isolant ! Jamais un électricien académique n’aurait dérogé à la règle. Il fallait donc un expérimentateur mal informé pour rompre avec cette tradition. Ce piètre manipulateur allait pourtant provoquer, sans l’avoir cherché, une révolution.

Cette bouteille, comment fonctionne-t-elle ?

 

Musschenbroek, le premier, avoue son ignorance : il ne comprend plus rien, dit-il, et ne peut plus rien expliquer des phénomènes électriques. Une bouteille tenue à la main n’aurait jamais dû pouvoir être chargée, surtout si elle était constituée d’un verre peu épais. Le fluide électrique devait nécessairement traverser la mince épaisseur de verre pour s’écouler sans difficulté vers la terre à travers le corps de l’opérateur. Pourtant c’est ce montage dérisoire, cette manipulation menée hors de toutes les règles, qui avait provoqué les phénomènes les plus violents jamais observés.

 

Mieux ! Plus le verre est mince et plus violente est la secousse. Plus le contact avec le sol est assuré, par exemple en recouvrant la partie externe de la bouteille d’une feuille métallique, et plus grande sera l’efficacité. Tout semble marcher à l’inverse de ce qui est attendu. Ceux qui tentent une explication abandonnent vite : la bouteille de Leyde reste une exception. On l’utilisera mais on renoncera pour le moment à en savoir plus. Il faudra, une nouvelle fois, un observateur libre de tout bagage académique pour franchir l’obstacle. Ce sera, à nouveau, Franklin.

 

Franklin

 

Faut-il rappeler que Franklin imagine un fluide électrique unique qui imprègne tous les corps et qui peut simplement être accumulé ou raréfié par le moyen de dispositifs jouant le rôle de "pompes". C’est encore ce modèle qui lui permet d’interpréter le fonctionnement de la bouteille de Leyde d’une façon réellement convaincante. Le fil relié à la machine et plongeant dans le liquide de la bouteille refoule, dit-il, un excès de fluide électrique dans celle-ci. Dans le même temps, une même quantité de ce fluide est repoussée à travers le verre et chassée, de l’armature métallique externe puis de la main de l’observateur qui la porte, vers la terre.

 

En réalité, nous dit Franklin, la bouteille n’est pas réellement "chargée" d’électricité car, "quelle que soit la quantité de feu électrique qui passe par le haut, il en sort par le fond une égale quantité". Le phénomène s’arrête quand il n’est plus possible de faire entrer davantage d’électricité dans la bouteille c’est à dire au moment où "il ne peut plus en être extrait de la partie inférieure". Quand ce moment arrive, une forte charge positive a été accumulée dans la bouteille tandis qu’un manque équivalent a été créé dans l’armature externe.

 

Dès lors le "choc électrique" s’explique aisément. En reliant par un corps conducteur les parties internes et externes de la bouteille on rétablit brutalement l’équilibre. Si ce conducteur est un fil métallique de faible diamètre il pourra devenir incandescent ou même fondre. Si c’est une personne, elle en subira un choc qu’elle n’oubliera pas de si tôt. Si c’est un petit animal, il pourra en perdre la vie.

 

L’interprétation de Franklin provoquera l’enthousiasme de nombreux partisans parmi ceux que le mystère de la bouteille de Leyde avait laissés sur leur soif. Elle en irritera aussi plusieurs. L’abbé Nollet, par exemple, ne peut renoncer à perdre ainsi sa position de chef d’une "école". Une controverse s’engage entre lui et Franklin sur la question de savoir dans quelle partie de la bouteille s’accumule l’électricité.

 

Nollet estime que c’est l’eau de la bouteille qui concentre l’électricité et il le prouve : une bouteille pleine d’eau étant chargée d’électricité, versez cette eau dans une autre bouteille placée à côté sur un guéridon. Vous constaterez que cette deuxième bouteille est tout à fait apte à vous donner le choc électrique. L’électricité s’est donc transmise avec l’eau de la bouteille.

 

Franklin affirme, au contraire, que c’est dans le verre que se situe cette accumulation et il le prouve également : une bouteille pleine d’eau étant chargée d’électricité, versez cette eau dans une autre bouteille placée à côté sur un guéridon, comme vous le recommande l’abbé Nollet. Vous constaterez que cette deuxième bouteille est totalement incapable de donner le moindre choc électrique. Par contre la première bouteille, bien que vide, a gardé tout son pouvoir. On peut aisément le constater en la remplissant à nouveau d’une eau non chargée. La charge électrique s’était donc bien conservée dans le verre.

 

Deux observations opposées pour deux expériences absolument identiques ? Une précision cependant : le guéridon sur lequel l’Abbé Nollet pose sa deuxième bouteille est d’un métal conducteur, contrairement à la règle éditée par Dufay. Celui de Franklin est recouvert d’une plaque de verre bien sèche, ce qui ne correspond pas aux normes de l’expérience de Leyde !

 

Nous laissons au lecteur averti le soin d’arbitrer entre ces deux physiciens. Nous nous contenterons d’observer que Franklin, considérant que l’eau ne joue aucun rôle dans cette affaire, n’a pas besoin d’un récipient pour la contenir. Il utilisera donc, au lieu de bouteilles, des carreaux de verre placés entre deux lames de plomb de dimension légèrement inférieures. Une disposition proche de celle de nos actuels condensateurs. Nollet, quant à lui, popularisera la traditionnelle bouteille, facile à confectionner et d’usage simple. Il remplacera toutefois l’eau par de la grenaille de plomb, de la limaille de fer ou mieux, des feuilles d’or froissées. Sous cette forme, les bouteilles de Leyde, souvent associées en batteries, se répandront dans les lieux les plus inattendus. Par exemple dans le cabinet du médecin.

Une bouteille miracle.

collection Jean-Jacques Kress

 

Très tôt est envisagé l’effet thérapeutique de cette bouteille miracle. A peine avait-on eu le temps de s’assurer de quelques-unes des propriétés de l’électricité que déjà tout un monde de guérisseurs en mal de respectabilité ou de médecins en attente de clientèle s’en était emparé. Déjà l’ambre jaune, désigné alors sous le nom de succin, était un élément traditionnel de la pharmacopée, il était donc logique que l’on cherche à utiliser son "principe" essentiel, le fluide électrique, ce fluide vital qui permettait déjà à Thalès de "donner la vie aux êtres inanimés".

 

Donner la vie ou la prendre : Bose tuait des mouches en les foudroyant de l’étincelle jaillissant de son doigt tendu. Nollet tue des moineaux par la décharge d’une bouteille de Leyde. Franklin tue un dindon en déchargeant à travers le pauvre animal la totalité d’une "batterie" de bouteilles bien chargées.

 

Prendre la vie ou la rendre : un moineau préalablement noyé est soudainement ramené à la vie par la décharge d’une bouteille. Une poule est ressuscitée par le même moyen. La bouteille de Leyde fait réellement des miracles.

 

On imagine sans peine le parti que pouvaient tirer d’habiles manipulateurs de ces machines capables d’extraire des "feux" et autres "effluves" de tel ou tel organe malade de leur patient. Recueillir l’ensemble du "bêtisier" médical de ce 18ème siècle demanderait plusieurs volumes. M. l’abbé Berthollon, célèbre vulgarisateur souvent traduit, voit dans l’électricité une véritable panacée : elle fait maigrir, elle fait même repousser les cheveux ! Il est possible de donner de la vigueur aux natures indolentes en leur administrant de l’électricité positive et naturellement de calmer les nerveux par de l’électricité négative. L’électricité favorise les écoulements : l’électrisation du patient pendant une saignée donne un jet de sang "vif, dilaté et s’étendant au loin". M. Jallabert, professeur de "Philosophie expérimentale" est catégorique, nul ne peut mettre en cause les résultats obtenus sur ses patients "et si quelques physiciens ont vu des exemples contraires, je soupçonne que la peur ou quelqu’autre obstacle particulier, aura influencé sur l’expérience".

 

Une peur certainement justifiée et qui ne pouvait aller qu’en grandissant à partir du moment où la bouteille de Leyde venait renforcer l’arsenal du guérisseur. L’abbé Nollet, le premier, tente d’appliquer des décharges électriques à un paralytique. Démarche judicieuse quand on constate les contractions involontaires ainsi provoquées. Les débuts semblent encourageants : sous l’effet de la secousse le malade voit se contracter des muscles depuis longtemps inertes. Mais la motricité autonome ne revient pas et il faut renoncer. Cependant certains cas de guérisons sont annoncés, de nombreux paralytiques s’exposent volontairement au choc électrique. On augmente la capacité des bouteilles de Leyde, on les associe en batteries et, bientôt, on est très près de tuer son patient car ce ne sont plus d’aimables étincelles qui sortent de ces appareils.

 

M. Jallabert, par exemple, veut renforcer l’effet de la commotion par l’utilisation d’eau chaude. Un jour il utilise de l’eau bouillante :

 

"Je substituai à l’eau chaude de l’eau bouillante. Des éclats très vifs parurent d’eux-mêmes avant qu’on approchât la main du vase : ils devinrent encore plus vifs et plus nombreux quand on y appliqua la main. Et au moment que la personne, qui le touchait d’une main, de l’autre tira une étincelle de la barre, le feu dont le vase se remplit parut tout-à-coup d’une vivacité inexprimable. La secousse fut prodigieuse ; et au même instant un morceau orbiculaire du vase de 2 lignes 1/2 de diamètre fut lancé contre le mur qui en était à cinq pieds de distance...
L’étonnante vivacité d’un feu que l’on ne peut mieux comparer qu’à celui de la foudre ; ce phénomène inouï d’un vase percé par l’action de l’électricité, la terrible commotion qu’avait ressentie la personne qui tira l’étincelle : tout cela avait imprimé dans les spectateurs une terreur qui ne nous permit ni à eux ni à moi-même d’en exposer aucun à une seconde épreuve
".

 

... un feu que l’on ne peut mieux comparer qu’à celui de la foudre...

 

Déjà, dans sa première lettre l’image avait été employée par Musschenbroek : " j’eus tout le corps ébranlé comme d’un coup de foudre...". Est-ce seulement une image ou y a-t-il réellement identité entre la foudre et la décharge électrique ? L’idée est dans l’air depuis plusieurs années. L’abbé Nollet l’avait déjà suggérée. Il est étonnant de constater, cependant, que les années passent sans qu’aucun scientifique européen ne cherche vraiment à approfondir cette analogie. Il faudra un "amateur" américain, Franklin, encore lui, pour secouer la vieille Europe et relancer l’intérêt pour la science électrique.


 

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Voir aussi sur la sire Ampère-CNRS : L'énigme de la bouteille de Leyde.

 

Voir encore : Sébastien Le Braz. Souvenirs électriques du collège de Quimper. (fiction)

 

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On peut trouver un développement de cet article dans ouvrage paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"

 

JPEG

 

 

Voici un ouvrage à mettre entre toutes les mains, celles de nos élèves dès les classes de premières S et STI de nos lycées, et entre les mains de tous les futurs enseignants de sciences physiques et de physique appliquée (tant qu’il en reste encore !).

 

L’auteur est un collègue professeur de sciences physiques, formé à l’histoire des sciences, et formateur des enseignants en sciences dans l’académie de rennes. Bref quelqu’un qui a réfléchi tant à l’histoire de sa discipline qu’à son enseignement et sa didactique, et cela se sent.

Le style est fluide et imagé, bref plaisant au possible...

 

...voici donc un bon ouvrage permettant de se construire une culture scientifique sans l’âpreté des équations de la physique.

 

extrait du commentaire paru dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 13:25

Les piles ont un mérite : elles fournissent un courant de façon continue. Elles ont aussi un inconvénient : elles ne permettent pas l’accès à des tensions de plusieurs milliers de volts.

 

Or la médecine reste fidèle à ces chocs électriques qui, même quand ils ne guérissent pas, sont l’affichage d’une supposée haute technicité.

 

C’est pourquoi les machines électrostatiques ont sans cesse été perfectionnées pendant tout le 19ème siècle. La machine de Wimshurst en est le plus bel aboutissement. Dans les années 1880 elle se répand dans tous les cabinets des médecins aussi bien que dans les laboratoires des universités et des lycées où nous la trouvons encore aujourd’hui.


Machine de Wimshurst, dans son coffret, munie de ses accessoires.
La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1887.


La bobine de Ruhmkorff.

 

Un nouvel instrument va bientôt lui faire concurrence : la bobine de Ruhmkorff. Celle-ci est le résultat d’efforts dispersés.

 

On prête généralement à Joseph Henry, professeur à l’Académie d’Albany, la première observation, en 1832, d’étincelles de rupture. Le montage qui l’amène à cette observation est constitué de deux fils longs de plusieurs mètres reliés à quelques éléments de pile. Le circuit est fermé par un godet empli de mercure. Si l’un des fils est brusquement retiré de ce godet, une étincelle éclate entre le mercure et le fil.

 

Tout se passe comme si le courant faisait preuve d’inertie et tendait à se maintenir après l’ouverture. Henry désigne ce phénomène par le terme "d’extra-courant de rupture". Il constate que celui-ci est encore plus violent quand le fil est enroulé en spires jointes et en particulier quand on introduit un noyau de fer doux dans l’axe de ces spires. Faraday, un an plus tôt, avait découvert l’induction d’un circuit sur un autre circuit proche lors de l’ouverture ou de la fermeture du premier.

 

Henry venait de découvrir le phénomène "d’auto-induction", induction d’un circuit sur lui-même.

 

L’apparition d’étincelles, preuve de l’existence d’une haute tension entre le mercure et le fil lors de la rupture, intéresse les médecins et fabricants de matériels scientifiques. On prête à Charles Grafton Page, médecin et compatriote de Henry, la fabrication d’un "autotransformateur" constitué d’une seule bobine dont une première partie, alimentée par les piles, constitue le primaire et où le secondaire, où se produisent les étincelles, est constitué par le reste de la bobine.

 

Bientôt les deux circuits seront séparés et la bobine prend sa forme plus élaborée entre les mains de Heinrich Daniel Ruhmkorff (1803-1877).

 

Portait de Ruhmkorff. La Nature 1878.

 

Né en Allemagne, Ruhmkorff vient à Paris pour y apprendre et y exercer le métier de fabricant d’instruments scientifiques de précision. Son chef d’œuvre est cette fameuse bobine d’induction à laquelle sera bientôt associé son seul nom, faisant oublier du même coup tous ceux, nombreux, qui y ont apporté leur contribution.

 

Louis Figuier, dans les Merveilles de la Science, en donne la description suivante :

 

" Le corps de la bobine, S, est en carton mince, et les rebords en bois vernis de gomme laque. Sur le cylindre de carton, se trouvent enroulées deux hélices de fil de cuivre, parfaitement isolées. Une de ces hélices est composée de gros fil (d’environ 2 millimètres) ; l’autre, de fil très fin (dans un autre passage Louis Figuier dira qu’il peut atteindre jusqu’à 30 kilomètres de longueur). Les bouts de ces quatre fils sortent des rebords de la bobine par quatre trous a, b, c, d. Les extrémités du fil fin se rendent aux boutons A, B, montés sur des colonnes de verre. Les extrémités du gros fil viennent aboutir à deux petites bornes métalliques, qui communiquent avec les deux pôles de la pile.".


"La bobine de Ruhmkorff."
"Louis Figuier, Les Merveilles de la Science".


Une pièce importante du montage est le "vibreur" qui établit et supprime le courant au primaire. Celui-ci, mis au point par Foucault, comporte une lame portant deux contacts qui plongent dans deux godets de mercure qui ferme le circuit alimentant un électroaimant. Celui-ci attire la lame et ouvre le circuit. Cette ouverture ramenant la lame à sa position initiale, il s’en suit une vibration entretenue qui peut atteindre plusieurs centaines d’ouvertures et de fermetures par seconde. Un condensateur, évitant les étincelles de rupture au primaire, complète le montage.

 

La puissance obtenue est extraordinaire. Des étincelles de plus de trente centimètres peuvent être obtenues au secondaire. Les commotions produites sont d’une extrême violence. Des expérimentateurs peu prudents le vérifieront à leurs dépens. Un collaborateur de Ruhmkorff se trouve ainsi renversé par une décharge qui le laisse dans un état d’extrême faiblesse pendant plusieurs jours. Seules des batteries de bouteilles de Leyde avaient, jusqu’à présent produit de tels effets. Mais, avantage de la bobine de Ruhmkorff sur les bouteilles de Leyde, celle-ci ne se décharge pas et produit des hautes tensions permanentes.

 

Les expériences se multiplient. Des blocs de verre de 10 centimètres d’épaisseur sont percés par l’étincelle. Les métaux et les terres les plus réfractaires y sont fondus.

 

Application utile autant que spectaculaire : la bobine peut enflammer plusieurs explosifs de façon simultanée rendant ainsi les travaux des mines et des carrières plus efficaces (la dynamite a récemment été brevetée par Alfred Nobel). Cette pratique vient, hélas, enrichir l’arsenal guerrier et la bobine est célébrée pour avoir permis, en octobre 1860, de faire sauter le fort de Peï-ho pendant l’expédition de Chine et la "guerre de l’opium" qui se termina par le sac du Palais d’été.


Explosion du fort de Pë-ho

"Louis Figuier, Les Merveilles de la Science".


Plus pacifique est l’utilisation de la bobine par les médecins qui en font la nouvelle thérapie à la mode. Mais la bobine se donne aussi en spectacle. On se souvient de l’abbé Nollet faisant sauter en l’air une compagnie de soldats des gardes françaises au moyen de la bouteille de Leyde. A un siècle de distance les démonstrateurs forains des ponts de Paris renouvellent le spectacle.


Démonstration de choc électrique par la bobine de Ruhmkorff
La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1889.


Juste reconnaissance, Ruhmkorff se voit attribuer, en 1864, le prix Volta. Les 50 000 francs de ce prix, créé par Napoléon après la visite de Volta à Paris pour récompenser la meilleure application de la pile, n’avaient encore jamais été attribués. Rétabli en 1852 par Napoléon III, Ruhmkorff est le premier à le recevoir.

 

Son générateur à haute tension, qui figure dans le moindre laboratoire, est aussi une source de recherches nouvelles que les plus habiles et les plus volontaires sauront mettre à profit.

 

On lui devra, entre autres, la découverte des ondes hertziennes, des rayons cathodiques puis des rayons X.

___________________________________________________________

Sur Ruhmkorff voir aussi dans la Nature 1878 premier semestres page 97

http://cnum.cnam.fr/GIFS/4KY28.10/0101.T.97.966.1417.gif


On peut trouver un développement de cet article dans ouvrage paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"

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Voici un ouvrage à mettre entre toutes les mains, celles de nos élèves dès les classes de premières S et STI de nos lycées, et entre les mains de tous les futurs enseignants de sciences physiques et de physique appliquée (tant qu’il en reste encore !).

 

L’auteur est un collègue professeur de sciences physiques, formé à l’histoire des sciences, et formateur des enseignants en sciences dans l’académie de rennes. Bref quelqu’un qui a réfléchi tant à l’histoire de sa discipline qu’à son enseignement et sa didactique, et cela se sent.

Le style est fluide et imagé, bref plaisant au possible...

 

...voici donc un bon ouvrage permettant de se construire une culture scientifique sans l’âpreté
des équations de la physique.

 

extrait du commentaire paru dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.

 

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Quand la bobine inspire le théâtre.

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 20:42

" Théorie électromagnétique de la lumière".

 

Tel est le titre du Chapitre XX du "traité d’électricité et de magnétisme" de Maxwell.


 


"En plusieurs passages de ce Traité", écrit-il, "on a tenté d’expliquer les phénomènes électromagnétiques par une action mécanique transmise d’un corps à un autre par l’intermédiaire d’un milieu qui remplirait l’espace compris entre les corps. La théorie ondulatoire de la lumière suppose aussi l’existence d’un milieu. Nous avons maintenant à montrer que le milieu électromagnétique a des propriétés identiques à celles du milieu où se propage la lumière".

 

Ce milieu, généralement désigné sous le nom d’éther en référence à la matière mythique supposée emplir la sphère céleste, a déjà fait l’objet d’une longue traque.

L’éther lumineux

 

Le Hollandais Christiaan Huyghens (1629–1695), est considéré comme le premier défenseur d’une théorie ondulatoire de la lumière. Dans le Traité de la lumière qu’il publie en 1678 il présente la lumière comme une vibration qui se propage sphériquement dans un milieu qu’il désigne sous le nom d’éther et dont la propriété essentielle serait d’être le support de l’onde lumineuse.


Les ondes lumineuses de Huyghens.


 

Dans son Traité d’optique publié en 1704, Newton fait un autre choix : celui de considérer la lumière comme composée de particules émises par la source lumineuse et se propageant dans un espace vide. C’est sa théorie qui sera retenue par la plupart des savants jusqu’au début du 19ème siècle.

 

Le premier à la contester sérieusement est un médecin anglais, Thomas Young (1773-1829). L’observation des interférences lumineuses lui confirme son interprétation de la lumière comme une onde.

 

L’expérience désignée aujourd’hui sous le terme de "fentes d’Young" donne l’occasion d’un montage classique dans les programmes d’enseignement de la physique. Un faisceau lumineux tombe sur un écran opaque percé de deux fentes parallèles, les faisceaux diffractés sortant de ces fentes sont reçus sur un écran blanc et dessinent des franges alternativement claires et sombres.


Expérience des "fentes d’Young".


 

Cette expérience, présentée aujourd’hui comme la preuve même de la nature ondulatoire de la lumière, n’a, cependant, pas su convaincre les compatriotes de Young : on ne s’attaquait pas impunément à la théorie de Newton !

 

La contestation la plus sérieuse viendra de France et fera connaître Augustin Fresnel.

Fresnel.

 

Ingénieur, issu de l’Ecole Polytechnique, Fresnel a été nourri des théories newtoniennes de la lumière. Pourtant son intuition le porte à préférer une interprétation ondulatoire. Son premier dispositif est un simple trou dans un volet éclairant un cheveu : des franges alternativement claires et sombres apparaissent sur l’écran placé derrière l’obstacle.

 

Fresnel est rompu aux calculs. En faisant la supposition que les vibrations lumineuses ont la forme mathématique la plus simple possible, la sinusoïde, et que d’autre part elles s’additionnent quand elles sont "en phase" et se retranchent quand elles sont "en opposition de phase", il réussit à interpréter mathématiquement l’existence des franges alternativement claires et sombres. Il présente ses résultats à l’Institut en octobre et novembre 1815. Ceux-ci sont combattus par les partisans de Newton, en particulier Biot et Laplace.

 

Il est vrai que la théorie laisse des zones d’ombres. Pour expliquer la "polarisation" de la lumière, Fresnel doit considérer que les vibrations de l’éther sont transversales et non pas longitudinales comme peuvent l’être, par exemple, les ondes sonores dans l’air. La propriété d’un dispositif polarisant, un cristal de calcite par exemple, pourrait, en effet, s’expliquer par sa capacité à ne laisser passer que les vibrations effectuées dans une seule des directions perpendiculaires au rayon lumineux.

 

L’explication par des ondes transversales est élégante mais l’existence de telles ondes exige que l’éther soit un milieu matériel particulièrement rigide. Cette rigidité est incompatible avec l’extrême fluidité qui lui est généralement attribuée. Il faut en effet que l’éther, dans lequel baigne l’Univers, ne freine pas l’éternel mouvement des étoiles dont il nous transmet la lumière. Rigide et fluide en même temps, tel devrait être l’éther. Difficile équation.

 

Rien d’étonnant donc à ce que les adversaires de la nature ondulatoire de la lumière ne se laissent pas aussi facilement convaincre : cet éther qui serait si commode sur le plan mathématique ne peut se décrire de façon physiquement rationnelle.

 

C’est la mesure de la vitesse de la lumière dans les milieux transparents par Foucault et Fizeau qui viendra mettre fin au débat vingt ans après le mort de Fresnel. En effet cette mesure prouve que, comme le prévoit la théorie ondulatoire, la lumière est ralentie en les traversant alors que la théorie de Newton prévoyait le contraire.

 

Pour autant le problème de la nature de l’éther lumineux reste entier.

L’éther électromagnétique et la nature de la lumière.

 

Le mot "éther" est bien commode. On l’utilise à chaque fois qu’il faut meubler l’espace d’un "fluide", d’une "essence" propre à conforter une nouvelle théorie physique. A l’éther lumineux la science électrique doit elle ajouter un éther électrique ?

 

"Remplir l’espace d’un nouveau milieu toutes les fois que l’on doit expliquer un nouveau phénomène ne serait point un procédé bien philosophique », nous dit Maxwell. Aussi se fixe-t-il un objectif : montrer que l’éther lumineux et l’éther électromagnétique n’en font qu’un et pour cela déterminer la vitesse qui devrait être celle d’une onde électromagnétique se déplaçant dans ce milieu.

 

"Si, dit-il, l’on trouve que la vitesse de propagation des perturbations électromagnétiques est la même que la vitesse de la lumière, et cela, non seulement dans l’air, mais dans tous les autres milieux transparents, nous aurons de fortes raisons de croire que la lumière est un phénomène électromagnétique."

 

Pour parvenir à cette conclusion il emprunte deux voies, partant de deux points apparemment très éloignés :

 

-  une réflexion sur les unités électriques.

 

-  Une description mathématique des champs électriques et magnétiques débouchant sur l’équation de propagation d’une onde électromagnétique dans un milieu non conducteur.

Construire un système cohérent d’unités électriques.

 

Maxwell n’est pas simplement ce savant écossais qui, à l’âge de 34 ans, se retire pendant six ans dans son manoir de Glenlair dans le comté de Galloway au sud de l’Ecosse pour y rédiger son Traité d’électricité et de magnétisme. Il est aussi, comme beaucoup de ses confrères britanniques, ce spécialiste recherché par les entrepreneurs et ingénieurs engagés dans l’aventure des applications industrielles de l’électricité.

 

Il est l’animateur, au sein de "l’Association Britannique pour l’avancement des sciences", du comité chargé de la définition d’une unité standard de résistance. Un sujet qui s’inscrit dans la définition d’un système général d’unités électriques dont nous aurons, plus tard, l’occasion de parler.

 

Maxwell, Thomson et l’ensemble des électriciens britanniques décident d’adopter pour l’électricité les seules unités de la mécanique. Les unités de masse, de longueur et de temps seront donc à la base des unités électriques.

 

Mais un problème apparaît alors. Si on prend pour base les lois de l’électrostatique, on trouve un système d’unités différent de celui qui prendrait pour base les lois de l’électromagnétisme.

 

L’exemple de la charge électrique est particulièrement parlant. Sa valeur, que l’on désignera par Qm quand elle est mesurée dans le système électromagnétique, a une dimension, et donc une unité, différente de celle de la charge Qe mesurée dans le système électrostatique. Mais, observation particulièrement intéressante, il se trouve que le rapport Qe/Qm a la dimension d’une vitesse (exprimée en m/s ou en cm/s suivant les unités utilisées).

 

Une vitesse semble donc lier les deux systèmes électromagnétiques et électrostatiques !

 

 

Au moment où Maxwell écrit son Traité cette vitesse a été déterminée numériquement. Maxwell décrit la méthode utilisée par Weber et Kohlrausch. Pour résumer : il s’agit de décharger une "bouteille de Leyde" (nous avons parlé de ce premier condensateur) dont la charge aura été mesurée en unités électrostatiques dans un circuit comprenant un galvanomètre "balistique" mesurant la charge en unités électromagnétiques. Le rapport Qe/Qm donne 3,11.108 m/s.

 

Maxwell lui-même met au point un nouveau dispositif, une "balance", qui lui donne un rapport égal à 2,88.108 m/s.

 

En 1848, H.L Fizeau, en utilisant une roue dentée tournant à grande vitesse avait mesuré la vitesse de la lumière pour laquelle il avait trouvé la valeur de 3,15.108 m/s. Une mesure ultérieure faite par Foucault donne 2,98.108m/s.

 

Une telle proximité entre la valeur du quotient Qe/Qm et celle de la vitesse de la lumière ne pouvait manquer d’attirer l’attention d’un physicien comme Maxwell, déjà persuadé de la nature identique de la lumière et de l’onde électromagnétique.

Etablir les équations de propagation d’une perturbation électromagnétique.

 

Revenons à l’éther et aux champs électriques et magnétiques. Dans sa volonté de convaincre, Maxwell en a donné une image mécanique faite de "cellules" en rotation.

 

Ces "cellules", enfilées comme des perles le long des lignes de champ magnétique, sont mises en rotation par le passage d’un courant dans le conducteur qui induit le champ. De l’énergie cinétique est ainsi créée et transmise à travers l’éther. Sous l’action de cette rotation, les cellules s’aplatissent, comme sous l’effet d’un force centrifuge, provoquant ainsi une tension le long des lignes de champ et donc la transmission d’une énergie potentielle.

 

Cette image fait sourire comme feront peut-être sourire les "trous de vers" et les "cordes" dont la physique moderne peuple notre Univers contemporain. Par contre les "équations de Maxwell" sont toujours considérées comme l’un des socles de la physique.

 

Nous ne les détaillerons pas ici. Disons simplement que Maxwell adapte à son étude de l’éther, les outils mathématiques élaborés par Laplace, Poisson ou Hamilton qu’il cite au début de son traité. Leurs équations ont été particulièrement efficaces pour l’étude de la propagation des ondes dans les milieux élastiques. Les deux coefficients qui interviennent dans la vitesse de ces ébranlements (l’élasticité du milieu et sa masse volumique) trouvent leur équivalent, pour l’éther, dans :

 

-  son "pouvoir spécifique pour l’induction électrostatique ", désigné par Maxwell par la lettre K et que nous désignons aujourd’hui par la lettre ε.

 

-  sa "perméabilité" magnétique qu’il désigne par µ.

 

Il s’en suit une équation de propagation semblable à celle obtenue pour un milieu élastique et dont la solution amène à une vitesse de propagation, v, telle que v2 = 1/(K.µ).

 

Or il se trouve que l’expression mathématique de cette vitesse v de propagation de l’onde est également celle du rapport Qe/Qm dont nous avons vu que la valeur est, justement, très proche de celle de la lumière.

 

Même s’il se montre prudent, Maxwell ne doute pas qu’il tient la preuve de l’identité de la lumière avec une onde électromagnétique :

 

"Il est manifeste que la vitesse de la lumière et le rapport des unités sont des quantité de même ordre de grandeur ; mais, jusqu’à ce jour, on ne saurait dire qu’aucune des deux ait été déterminée avec assez de précision pour que l’on puisse affirmer que l’une est plus grande que l’autre. Il est à souhaiter que de nouvelles expériences déterminent, avec plus de précision, le rapport de grandeur de ces deux quantités.
En attendant, notre théorie, qui affirme l’égalité de ces deux quantités et qui donne une raison physique de cette égalité, ne se trouve certainement pas contredite par la comparaison de ces résultats, tels qu’ils sont"

 

En conclusion du chapitre de son traité consacré à sa Théorie électromagnétique de la lumière, Maxwell propose même le schéma d’une onde plane transversale. Ce schéma illustre encore nos manuels.

 

 

Les contestations ne manqueront pourtant pas. William Thomson lui-même, devenu Lord Kelvin, rejette avec mépris cet éther rigide et fluide à la fois. Il faudra la découverte des ondes électromagnétique par Hertz pour que les équations de Maxwell soient reconnues à leur juste valeur. Mais leur auteur ne sera plus là pour savourer son triomphe.


On peut trouver un développement de cet article dans un ouvrage paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"


Voir aussi :

Quand Faraday découvre l’induction électromagnétique.

 

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Voir aussi :

La Lumière et l'électricité d'après Maxwell et hertz par Poincaré

 

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 07:55

L’actualité est riche en contestation des ondes électromagnétiques, qu’elles soient issues des lignes à haute tension, des antennes radio, radar ou téléphoniques.

 

 

Pourtant il fut un temps où des médecins transformaient leurs patients en antennes afin de les soumettre à ces ondes, alors supposées bénéfiques.


 


Difficile d’imaginer, aujourd’hui, un monde sans radio, sans télévision, sans téléphone portable, sans internet, toutes techniques reposant sur l’émission et la réception d’ondes électromagnétiques.

 

Théorisées par Maxwell et observées pour la première fois par Hertz, en 1889, elles ont été considérées comme l’un de ces fabuleux cadeaux apportés à l’humanité par la fée électricité.

Electricité et médecins.

 

A chaque étape de son développement, l’électricité a éveillé l’intérêt de médecins, persuadés qu'un tel fluide ne pouvait qu’être bénéfique au traitement de leurs patients.

 

William Gilbert (1544-1603), qui a inventé le mot "électricité" à partir du mot grec "elektron" qui désignait l’ambre, était lui-même médecin. En effet, l’ambre faisait encore partie de l’arsenal thérapeutique de son temps et, même si son efficacité était déjà contestée, l’idée d’utiliser ce "fluide électrique" obtenu par le frottement le l’ambre mais aussi de corps aussi ordinaires que le verre et le soufre, était tentante.

 

Des machines électriques ont été construites dont l’une chassait la précédente dans le cabinet du médecin.

 

En l’année 1885, la revue La Nature décrit l’installation d’un concentré de machines électriques supposées soigner les patients de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris.

 

 



Le docteur Romain Vigouroux (1831-1895) qui officiait dans ce service pouvait ainsi "traiter", à la chaîne, 200 personnes par séance.

 

Notons ici que bains électriques et piqures électriques étaient administrés sous forme de courant continu, négatif ou positif suivant l’imagination du praticien. (Voir)

 

 

Bientôt, les courants alternatifs de haute fréquence mis au point par Tesla, et les ondes électromagnétiques émises par les circuits parcourus par ces courants, allaient trouver de nouveaux adeptes.

Tesla et les courants de hautes fréquence.

 

Dans une communication faite en mai de 1891, Nicolas Tesla décrivait le procédé d’obtention de ces ondes et quelques unes de leurs propriétés.

 

 

La Nature 1891

 

L’une, en particulier, était spectaculaire. En tenant, à proximité de l’émetteur, un tube contenant un gaz raréfié, on voyait celui-ci s’illuminer alors que ses extrémités n’étaient reliées à aucun conducteur.

 

 

La Nature 1892


Reproduction de l’expérience de Tesla.


Un siècle plus tard, l’expérience est régulièrement répétée avec un tube d’éclairage au néon à proximité des lignes à haute tension, prouvant ainsi l’existence d’un champ électrique notable dans leur voisinage . Ce qui, en général, n’est pas pour plaire aux riverains.

 

Darsonval et la "Darsonvalisation"

 

Jacques Arsène d’Arsonval (1851-1940) est médecin et électricien. Concepteur du premier téléphone homologué par le minsitère des PTT en France, il est le fondateur en 1894 de l’Ecole Supérieure d’Electricité et, dans le même temps, membre de l’Académie de Médecine.

 

Il met au point une méthode thérapeutique au moyen des courants de haute fréquence qui prendra le nom de "Darsonvalisation" (voir dans La Nature, 1894-1). Celle-ci est décrite dans l’ouvrage de son collègue H. Bordier,précis d’électrothérapie, dont il écrit la dédicace.

 

Dans l’un des dispositif, utilisé par le docteur Bordier, le patient est placé au coeur même de ce qui peut être considéré comme un émetteur d’ondes électromagnétiques de haute fréquence.

 

 

Pour répondre aux inquiétudes des populations soumises aux ondes électromagnétiques on trouve toujours, aujourd’hui, une "commission d’experts" pour nous affirmer que ces effets sont imaginaires.

 

D’Arsonval, quant à lui s’emploie à vouloir prouver que, bien au contraire, les effets sont réels et spectaculaires. Il combat en ce sens l’opinion de ses confrères qui, dit-il, s’ils "n’osent plus contester les vertus curatives de l’électricité, en donnent volontiers encore une explication qui en constitue la négation détournée - Dans la plupart des cas, disent-ils, l’électricité guérit par suggestion.

 

Il est à remarquer qu'aujourd'hui c'est encore la "suggestion" qui est mise en avant pour expliquer les maux des personnes se disant électrosensibles par ceux qui en contestent la réalité.

 

Mais pour en revenir à D'Arsonval, cette objection spécieuse n’est plus soutenable, déclare-t-il. "Pour la réfuter, il fallait montrer par des preuves objectives, de nature exclusivement physique et chimique, que le fonctionnement de la machine animale est profondément modifié par certaines formes de l’énergie électrique."

 

Le docteur Bordier décrit la méthode de d’Arsonval.

 

Dans l’Autoconduction " les tissus sont placés dans un champ électrique oscillant, créé par un solénoïde qui entoure de toute parts l’individu. Les tissus vivants sont alors le siège de courants induits extrêmement énergiques, grâce à la fréquence de la source électrique ; ils se comportent comme des conducteurs fermés sur eux mêmes, et sont parcourus par des courants d’induction de grande intensité."

 

La preuve "objective" d’un effet physique ?

 

" si l’on continue à soumettre, pendant un temps assez long, le sujet à l’auto-induction, on voit la peau se vasculariser et se couvrir de sueur". Par ailleurs " comme l’ont bien établi les expériences de M. d’Arsonval, à l’aide de sa méthode calorimétrique, aussi précise qu’élégante, les courants de haute fréquence augmentent la quantité de chaleur produite par l’homme et les animaux soumis à leur action."

 

Sur le plan physique, l’observation n’a rien d’étonnant. Les fours à micro-ondes sont l’exemple même des effets possibles de tels courants poussés à leur extrême. Il se dit d’ailleurs que l’ingénieur Percy Spencer, qui a inventé les fours à micro-onde, a eu cette idée alors qu’il travaillait à la construction de magnétrons, éléments des antennes des radars. Etant à proximité d’un radar en activité, il constata qu’une barre chocolatée avait fondu dans sa poche. Plus tard il fera éclater des pop-corns et cuire un oeuf à proximité de la même antenne.

 

Sans aller jusqu’à cuire son patient, une action thermique de "l’antenne Darsonval" est donc constatable mais pour le reste que peut-on guérir par une telle méthode ?

 

Tout ! Et particulièrement les maladies "nerveuses" qui sont "à la mode" de l’époque et font le bonheur des Charcot, Freud et autres thérapeutes. Nous n’en donnerons pas ici le détail.

 

Les modes changent rapidement et bientôt une spectaculaire panacée envahira les cabinets des médecins. Des ondes produites par une simple ampoule à vide et capables de traverser le corps humain : les rayons X !

 

(voir : Les Rayons X et les rayonnements radioactifs, quand on ne parlait pas encore de principe de précaution..

 

Pour autant la médecine décrite comme "électrothérapie" fera encore le bonheur de nombreux médecins.

 


Une installation de Darsonvalisation, La Science et la Vie 1916.


voir aussi :

La maison de la rue Blanche du docteur Félix Allard

 

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1937 : l'ondorium du docteur G.Lièvre.

Extrait :

L'application des ondes hertziennes au traitement de certaines maladies n'a rien de mystérieux. Elle découle tout naturellement de l'action physiologique de ces Une lampe de 4.000 watts. ondes sur l'organisme humain. Placez un sujet quelconque dans un champ oscillant : vous observerez immédiatement l'activation du cours du sang, la régularisation et l'abaissement de la tension artérielle, l'augmentation d'amplitude des pulsations cardiaques, la multiplication et l'enrichissement des globules du sang. En même temps le fonctionnement des glandes à sécrétion interne, dont vous connaissez le rôle prépondérant sur l'équilibre de notre santé et même sur la forme de notre corps, s'active et se régularise. Et tout cela sans le moindre danger...

LA FIÈVRE ARTIFICIELLE : La plus remarquable de ces applications, tant par la gravité des maladies auxquelles elle s'adresse que par les résultats qu'on en obtient, est, sans conteste, la production de la fièvre artificielle. » Depuis longtemps déjà les médecins cherchaient à guérir certaines maladies par la fièvre de choc. Il faut bien savoir en effet que, loin d'être en elle-même une maladie, la fièvre est au contraire l'expression de la lutte de l'organisme contre la maladie. Il devait donc tout naturellement venir à l'esprit du médecin de créer artificiellement une réaction salutaire. » C'est ainsi que, pour combattre la paralysie générale, le tabès, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson et d'autres infections graves, les médecins employèrent d'abord l'inoculation de la malaria ou l'injection de certains produits chimiques. Mais, si ces procédés donnaient déjà des résultats intéressants, ils n'allaient pas sans le grave inconvénient de lâcher à l'aveugle dans la circulation des produits dont le médecin n'était plus le maître. Aussi, dès que parurent les ondes courtes, pensa-t-on à les utiliser comme agent provocateur de la fièvre artificielle. » Et, d'emblée, disparurent tous les inconvénients qui viennent d'être signalés. » De sorte que la médecine possède maintenant, grâce aux ondes courtes, un moyen simple et sans danger de diriger et de doser comme elle l'entend cette réaction bienfaisante que constitue la fièvre artificielle.

 

 

 

 

Article du Figaro 1937


Et aujourd’hui ?

 

La Darsonvalisation a encore ses adeptes :

 

 

Voir, par exemple, cette publicité : L’Equilios est un générateur d’ondes électromagnétiques pulsées à haute fréquence de dernière génération.

Cette action électromagnétique fut aussi appelée “darsonvalisation” et utilisée jusqu’au début des années 50. Elle tomba en désuétude avec l’avènement des grands laboratoires pour renaître ensuite avec l’Equilios.

 

Avec toujours les mêmes propositions miracles des marchands de "pseudo-science".


 

Que dit la législation ?

 

INRS :

Imperceptibles, les champs électromagnétiques peuvent avoir des effets sur la santé de l’Homme. Il est donc important de rappeler quelques notions afin d’évaluer le risque lié à l’exposition aux champs électromagnétiques au poste et dans l’environnement de travail. Cette évaluation sert de base pour la mise en place de mesures de prévention permettant de réduire les expositions professionnelles.

 

Réglementation et risques liés aux champs électromagnétiques :

 

Voir aussi sur le site de la société française de radioprotection :

 

Radiosensibilité : variabilité individuelle et tests prédictifs

et son club histoire

 

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 10:40

Vingt siècles nous séparent de Thalès, le premier à avoir cité les propriétés attractive de l’ambre et de l’aimant naturel.

 

La science grecque qui s’était réfugiée dans l’Egypte d’Alexandrie a trouvé ses héritiers chez les lettrés arabes. L’Europe s’éveille du " moyen âge ", cette longue succession de siècles traditionnellement, et souvent injustement, décrits comme ceux du plus profond obscurantisme.


Il n’était pas sans danger, au cœur du 13ème siècle, de s’intéresser de trop près aux propriétés attractives de l’ambre ou de l’aimant. Le Franciscain Roger Bacon (1214-1294), considéré comme l’un des premiers expérimentateurs médiévaux, en a fait la douloureuse expérience. Ses pratiques ayant été dénoncées et condamnées, il connut de longues années d’emprisonnement. Certains de ses confrères n’ont pas eu la même chance, leur carrière et leurs écrits ont fini sur les bûchers de l’Inquisition.

 

Nous sommes donc parvenus au cœur de la " Renaissance ". Une nouvelle liberté règne dans les arts et les lettres. On peut à nouveau s’intéresser aux phénomènes attractifs sans être soupçonné de commerce avec le diable. William Gilbert (1544-1603), médecin de la reine Elisabeth d’Angleterre, a décidé de s’y employer. Sous le titre " De Magnete " (au sujet de l’aimant), il publie les résultats de l’étude approfondie du magnétisme à laquelle il s’est consacré. Il y traite également de l’attraction de l’ambre jaune frotté. A cette occasion il forge le mot " électrique ".

 

 

Buste de William Gilbert dans la bibliothèque du Trinity College à Dublin.

 

Comment aurait-il pu imaginer que la rigueur de sa conduite expérimentale et la clairvoyance de ses conclusions allaient, non seulement, ouvrir une voie royale à une nouvelle branche du savoir, mais aussi, révolutionner la civilisation humaine dans son ensemble.

 

Gilbert a suivi, à Cambridge, les études classiques d’un étudiant en médecine. Mathématiques et astronomie, dialectique, philosophie, physique aristotélicienne, métaphysique et éthique occupent ses quatre premières années. Les études médicales par elles-mêmes consistent pour l’essentiel en lectures de Galien et de ses commentateurs. Le médecin grec qui avait structuré, à Rome, au deuxième siècle de notre ère, la théorie des quatre "humeurs" (sang, phlegme, bile jaune et bile noire) et des quatre "tempéraments" (sanguin, phlegmatique, colérique et mélancolique), est encore la seule autorité reconnue par le Collège Royal des Médecins. Tout se passe comme si aucune observation, aucune technique nouvelle, n’était venue enrichir l’art de guérir depuis plus de dix siècles. Gilbert refuse un savoir ainsi figé. Il complète donc ses études de façon autodidacte. Avant même d’obtenir son doctorat, en 1569, il a commencé à étudier les propriétés de l’aimant.

 

Le nouveau médecin crée un cabinet à Londres au milieu de l’année 1570. Il se fait rapidement une clientèle dans l’aristocratie et les milieux intellectuels de la capitale et devient un membre influent du collège des médecins. En parallèle, il poursuit ses études particulières avec beaucoup « de peine, de veilles et de dépenses ». Deux livres sont issus de ce travail. Le plus remarquable, « De Magnete », paraît en 1600. Année heureuse pour son auteur ! Il est, au même moment, choisi comme médecin attitré de la reine et promu à la présidence du Collège Royal de Médecine.

 

Naissance de l’électricité :

 

Comme son titre l’indique, De Magnete, est essentiellement consacré à l’aimant, c’est à dire au minerai que nous désignons aujourd’hui par le terme d’oxyde magnétique et qui est aimanté de façon naturelle. L’ouvrage est une bonne synthèse des connaissances du moment. Il accrédite l’idée que la terre est, elle-même, un énorme aimant. Nous en reparlerons.

 

Pour le moment, l’aspect de l’ouvrage qui mérite notre intérêt immédiat réside ailleurs. Il est contenu dans le long chapitre consacré à l’ambre. Ce faisant, Gilbert vise un objectif : il souhaite établir, de façon sûre et définitive, la différence entre l’attraction de l’ambre et celle de l’aimant.

 

Ce travail était de la première urgence. La tradition confondait régulièrement ces deux types d’action. Thalès, le premier, avait été cité comme « communiquant la vie aux choses inanimées » en utilisant aussi bien l’ambre que l’aimant. Pourtant les différences ne pouvaient que s’imposer à qui décidait de se fier à l’observation plutôt qu’aux seuls textes hérités des anciens.

 

Gilbert n’était pas le premier à avoir insisté sur ces différences. Au milieu du 16ème siècle l’Italien Girolamo Cardano, que nous désignons en France sous le nom de Jérôme Cardan, en avait déjà établi une première liste. Cardano était lui-même médecin, la poudre d’aimant naturel, comme celle d’ambre, faisait vraisemblablement partie des remèdes qu’il proposait à ses patients.

 

Cardano trouvait cinq comportements différents à l’ambre et l’aimant. Nous en retiendrons trois :

 

1) L’ambre attire toutes sortes de corps. L’aimant n’attire que le fer.
 

2) L’action de l’ambre est provoquée par la chaleur et le frottement, celle de l’aimant est permanente.
 

3) L’aimant n’attire que vers ses pôles. L’ambre vers n’importe quelle partie frottée.

 

Gilbert reprend ces propositions à son compte. Il y ajoute deux observations :

 

1) Une surface mouillée ou une atmosphère humide supprime l’effet de l’ambre. Ce qui n’est pas le cas pour l’aimant.
 

2) la propriété attractive de l’ambre, contrairement à celle de l’aimant, appartient à une grande variété de substances.

 

Au regard de l’histoire de l’électricité, c’est naturellement cette dernière observation qui est la plus remarquable.

 

L’électricité est une propriété générale de la matière.

 

Gilbert savait déjà, après avoir lu les auteurs grecs, que l’ambre n’était pas le seul corps présentant des propriétés attractives. Le diamant, autre parure des hommes et des dieux, en était lui-même pourvu. La question se pose donc tout naturellement : peut-on élargir encore la liste des corps présentant la propriété qu’il désigne par le terme " électrique " ? Ce mot, forgé par Gilbert en référence à l’ambre, aura, comme nous le savons, une belle carrière.

 

Guidé par une intuition encore influencée par la tradition, Gilbert commence donc ses investigations par les gemmes et les pierres précieuses.

 

Pour s’aider dans sa recherche il utilise un instrument inspiré de son étude du magnétisme : une aiguille métallique d’une dizaine de centimètres montée sur un pivot. N’importe quel métal convient. Le cuivre, par exemple, ou encore l’argent. Le fer conviendrait également, mais mieux vaut l’écarter si on souhaite éviter toute confusion avec le magnétisme : un aimant n’a aucune action sur une aiguille de cuivre ou d’argent. Ce " versorium ", comme Gilbert le nomme, est un détecteur très sensible. Il permet de mettre en évidence des attractions qui resteraient cachées si on ne cherchait à attirer que des bouts de ficelle ou de papier posés sur une table. Gilbert établit ainsi une liste d’au moins 23 corps " électriques ".

 

Les plus humbles se révèlent, souvent, être les plus actifs. Deux en particulier se distinguent : le soufre et le verre. Quoi de plus banal que ces deux matériaux ? Pourtant ils se montrent bien plus efficaces qu’une boule d’ambre de belle taille. Ils le sont à tel point qu’on s’étonne de constater qu’il aura fallu vingt siècles avant qu’on en prenne conscience.

 

On mesure l’obstacle dressé, sur le chemin de la connaissance par la valorisation mythique de l’ambre. Comme si l’idée même de chercher dans des matières ordinaires la propriété attractive avait pu paraître sacrilège. Après Gilbert, le verre, le soufre deviendront les matériaux expérimentaux de choix.

 

Mais n’oublions pas que l’objectif était de mettre en évidence les natures différentes de l’attraction magnétique et de l’attraction électrique. Il était donc atteint au-delà de toute espérance. D’un côté il existe bien une propriété qu’on ne rencontre que dans la "pierre d’aimant" ou, de façon temporaire, dans l’acier mis au contact d’un aimant. De l’autre il est déjà possible de dresser une liste de plus de vingt corps qui, frottés, peuvent manifester la propriété attractive de l’ambre.

 

Avec le recul, cette distinction pourrait apparaître comme un obstacle sur la route qui, deux siècles plus tard, mènera à la fusion des deux disciplines et à la naissance de l’électromagnétisme. En fait, cette séparation temporaire doit être considérée comme une première étape essentielle. En laissant les deux savoirs se développer de façon parallèle on a permis leur épanouissement. C’est le lent cheminement qui a mené de l’ambre à la " bouteille de Leyde " puis à la " pile de Volta " qui a permis de produire les courants électriques qui alimenteront bientôt les électroaimants.

 

Si on doit reconnaître à Gilbert le mérite d’avoir étayé la distinction entre "électrique" et "magnétique", nous lui devons par dessus tout d’avoir su " banaliser " la propriété attractive de l’ambre et d’en avoir gommé le caractère " magique ". D’avoir, à la fois, ouvert la voie d’une nouvelle discipline et de l’avoir baptisée.

 

Gilbert meurt trois ans après la publication de son ouvrage sur le magnétisme. Il n’aura pas eu le temps d’écrire celui qui serait venu le compléter et qui aurait pu s’intituler : "Au sujet des corps électriques".


voir : https://archive.org/details/williamgilbertof00gilb/page/74/mode/2up

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On peut trouver un développement de cet article dans ouvrage

paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"

 

JPEGVoici un ouvrage à mettre entre toutes les mains, celles de nos élèves dès les classes de premières S et STI de nos lycées, et entre les mains de tous les futurs enseignants de sciences physiques et de physique appliquée (tant qu’il en reste encore !).

 

L’auteur est un collègue professeur de sciences physiques, formé à l’histoire des sciences, et formateur des enseignants en sciences dans l’académie de rennes. Bref quelqu’un qui a réfléchi tant à l’histoire de sa discipline qu’à son enseignement et sa didactique, et cela se sent. Le style est fluide et imagé, bref, plaisant au possible...

 

...voici donc un bon ouvrage permettant de se construire une culture scientifique sans l’âpreté des équations de la physique.

 

extrait du commentaire paru dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 10:19

Par Gérard Borvon

 

Thalès (625-547 av JC), grec de la ville de Milet, à la fois physicien, astronome et géomètre, est traditionnellement désigné comme le premier électricien. C’est par Aristote et Hippias que nous apprenons qu’il « communiquait la vie » aux choses inanimées au moyen de l’ambre jaune désigné sous le terme grec « ήlectron », êlektron, transcrit par le latin electrum et qui est à l’origine du mot électricité.

 

Communiquer la vie aux êtres inanimés…dès sa naissance l’électricité s’entoure de mystère.


 

L’ambre

 

 

Un rapide coup d’œil sur un dictionnaire contemporain nous apprend que l’ambre est une " résine dure et cassante, dont la couleur varie du jaune pâle au rouge et dont on fait des colliers, des articles pour fumeurs, etc.… ". La photographie qui accompagne ce texte nous montre un insecte prisonnier d’une pierre blonde à la transparence de cristal.

 

L’ambre, matière mythique de la Grèce antique, a conservé, encore aujourd’hui, une place importante dans l’artisanat du sud méditerranéen. Il alterne sur les colliers et les bracelets avec le corail et les perles d’argent filigrané. On pourrait croire ce minéral, comme la rose des sables, mûri au soleil du désert.

Pourtant l’ambre nous vient du froid.

 

Depuis des millénaires, les habitants des côtes de la Baltique recueillent ce don précieux de la mer, déposé sur le sable après chaque tempête. Son origine est-elle marine ou terrestre ? Depuis l’antiquité jusqu’à la fin du 18ème siècle, de longues controverses se succèdent avant qu’il soit admis que l’ambre est une résine fossilisée.

 

Il y a 40 à 50 millions d’années, dans une période que les géologues désignent par le nom d’Eocène, un climat tropical régnait sur l’Europe et la Scandinavie. Les pins producteurs de la résine, source de l’ambre, poussaient au milieu de palmiers dattiers, de séquoias, de thuyas, de cyprès, de cèdres et de la plupart des feuillus que nous trouvons encore dans nos contrées : chênes, hêtres, châtaigniers. Des nuées de moustiques, de mouches, de guêpes emplissaient l’air de leurs bourdonnements. Les fourmis, les scarabées, les scorpions grouillaient sous la mousse. Tout ce petit peuple venait s’engluer dans la résine encore fraîche. Au printemps, les magnolias et les rhododendrons fleurissaient au-dessus des tapis de genévriers et, même, de théiers qui poussaient là où le sol n’était pas inondé. L’eau, en effet, était partout présente. C’est elle qui a protégé la résine d’une oxydation qui l’aurait détruite. Cette eau alimentait des fleuves qui concentraient l’ambre à leurs embouchures, créant ainsi de riches dépôts.

 

Puis le climat s’est refroidi. Les glaciers qui ont recouvert l’Europe du Nord, ont transporté et déposé ces terres sédimentaires. L’ambre s’y trouve encore aujourd’hui. Quand, par chance, les gisements bordent les mers actuelles, l’érosion libère les blocs. La densité de l’ambre étant très peu supérieure à celle de l’eau de mer, les courants et les tempêtes l’amènent facilement sur les plages où il est commode de le pêcher.

Une matière attirante

 

Douce, chaude au toucher, écrin mystérieux d’insectes étranges, douée du don extraordinaire d’attraction à distance, cette pierre a certainement provoqué chez nos plus anciens ancêtres, la fascination qui est encore la nôtre.

 

Un morceau d’ambre perforé âgé de 30 000 ans, sans doute un talisman, est considéré comme le premier objet de cette matière associé à l’homme. Des ours, des chevaux sauvages, des sangliers, des élans y ont été façonnés par les hommes qui habitaient le Nord de l’Europe 7000 ans avant notre ère. Les agriculteurs du néolithique qui peuplaient les mêmes régions trois mille ans plus tard, se faisaient enterrer avec des colliers et des amulettes d’ambre. Durant les deux millénaires suivants, l’ambre se répand peu à peu dans toute l’Europe, jusqu’à la Méditerranée. Par les mêmes voies circulent le cuivre et l’étain qui feront s’épanouir les civilisations de l’âge du bronze.

 

A cette époque, de véritables routes commerciales sillonnent l’Europe.

 

Depuis le Jutland, elles prennent la route de l’Elbe ou celle du Rhin et du Rhône. De la Baltique orientale elles descendent l’Oder et la Vistule pour rejoindre la Méditerranée à travers la mer Noire. Une route maritime existe également qui descend de la Mer du Nord à travers la Manche et contourne l’Espagne pour rejoindre la Méditerranée.

 


 

Les routes de l’ambre. ( Voir la vidéo sur ARTE )


Les tombes sous Tumulus des princes et princesses de l’âge du bronze fouillées dans le sud de l’Angleterre et sur les rivages des côtes armoricaines nous ont transmis de fabuleux trésors. L’ambre s’y associe à l’or pour exalter la puissance de leurs propriétaires.

 

En Grèce, l’ambre de la Baltique arrive vers 1600-1500 avant J-C. Les tombes de cette époque trouvées à Mycènes en contiennent des centaines de perles qui semblent avoir été importées déjà taillées. Peu de temps après, on trouve ce même ambre en Egypte dans les tombeaux royaux. Ce commerce semble avoir été la spécialité des Phéniciens. Il a fallu attendre le 4ème siècle avant J-C pour que Pythéas, grec de la colonie de Marseille, nous donne le récit de son voyage vers les mers de la Baltique où il aurait lesté son navire par des blocs d’ambre.

Les larmes des Héliades.

 

Dans la mythologie grecque, l’ambre est de nature divine. Ce sont les rayons d’Hélios, dieu du soleil, pétrifiés quand l’astre s’enfonce dans les flots. Ce sont les larmes des Héliades, nymphes mortelles, qui pleurent, chaque soir, la mort de leur frère Phaéton.

 

Phaéton, fils d’Hélios, avait obtenu la permission de conduire le char du soleil. Hélas, il ne sut pas maîtriser les chevaux ailés de l’attelage. Celui ci se rapprocha de la terre. Des montagnes commencèrent à brûler, des incendies dévastèrent les forêts, la sécheresse gagna de vastes zones qui devinrent des déserts. Zeus, dans sa colère, lança sa foudre sur Phaéton et le fit s’abîmer dans les flots du fleuve Eridan (souvent associé au Pô, l’une des voies d’entrée de l’ambre mais désignant également les mers bordées par le pays des celtes et des germains). Accourues sur les rives du grand fleuve, les Héliades, sœurs de Phaéton, restèrent inconsolables. Les dieux, par compassion, les transformèrent en peupliers pour qu’elles puissent éternellement accompagner de leurs pleurs, la disparition du soleil couchant. Leurs larmes, figées en perles dorées, deviennent la plus belle parure des femmes grecques.

 


Rubens. Chute de Phaeton


Les noms de l’ambre.

 

"êlektron", tel est donc le nom qui nous vient des grecs. Pour désigner l’ambre, les latins nous ont transmis le terme de succin (succinum), dérivé de sucus (jus, sève). Le mot "ambre", quant à lui, pourrait provenir d’une suite de traductions malheureuses. Les Arabes désignaient par Haur roumi (peuplier romain) l’arbre dont ils considéraient la sève comme source du succin. Ce mot transformé en "avrum" par les traducteurs latins des auteurs arabes aurait été confondu avec "ambrum" qui désignait l’ambre gris, "anbar" en arabe. L’ambre gris, concrétion odorante qui se forme dans les intestins des cachalots et qui sert en parfumerie, n’a cependant rien de commun avec l’ambre jaune. Seul le nom les confond en français comme en espagnol (ambar) ou en anglais (amber).

 

L’allemand utilise le mot "bernstein" qui évoque une "pierre qui brûle". Les populations nordiques rencontrées par Pythéas étaient, en effet, réputées pour utiliser l’ambre comme combustible. Les slaves utilisent le mot gentar ou jantar signifiant amulette. Le mot « goularz » du breton armoricain pourrait évoquer la lumière (goulou) et serait, dans ce cas, proche du mythe grec.

 

Chaque langue exprime, ainsi, l’un des aspects du mythe de l’ambre : celui d’une pierre de soleil ou de lumière, celui d’une pierre qui attire, celui d’une pierre qui protège, celui d’une pierre qui guérit. L’ambre n’a laissé aucun peuple indifférent.

 

Mais que nous rapportent les auteurs grecs en dehors du mythe ? Peu de choses en vérité. Ils savent, au mieux, que l’ambre attire mais n’indiquent pas toujours qu’il faut d’abord le frotter.

 

Le phénomène reste donc très superficiellement étudié. Rien n’évoque le début d’une pratique ou d’une réflexion qui s’apparente à un comportement "scientifique". Contrairement à la chimie, qui peut se réclamer d’une tradition remontant aux origines mêmes des civilisations humaines, la science électrique n’a pas de véritable préhistoire.

Le long sommeil de l’ambre.

 

L’amélioration des transports, alliée à la richesse des gisements, fait perdre progressivement à l’ambre sa valeur marchande. Inévitablement, son caractère « magique » s’en trouve amoindri. Il se prolonge cependant sous la forme des propriétés médicinales qui lui sont attribuées.

 

Les colliers de perles d’ambre gardent particulièrement toute la faveur des guérisseurs. On trouve couramment dans la littérature académique du 18ème siècle, la mention de colliers portés pour guérir des migraines, des maladies des yeux ou de la gorge. Un ouvrage d’archéologie publié au début du 20ème siècle décrit ces colliers talismans portés par certaines familles bretonnes du Morbihan. L’auteur les imagine issus des tumulus, ces "roches aux fées" ou ces "cavernes du dragon" si souvent visitées par leurs ancêtres.

 

Un morceau d’ambre est, encore aujourd’hui, donné à mâcher aux enfants des rives de la Baltique pour les soulager des maux de dents. Notre siècle semble être celui où les vieux mythes sont réactivés. L’ambre est revenu au centre d’un commerce qui se pare des vertus de l’ésotérisme. On peut acheter sur internet les colliers qui feront courir aux bébés des risques d’accident que la simple sagesse devrait conduire à éviter.

De l’ambre au succin.

 

De façon plus académique, l’ambre, sous le nom de succin est à la base d’une foule de remèdes préparés par les apothicaires jusqu’à la fin du 18ème siècle et peut-être même au-delà. On peut l’utiliser sous forme de poudre mais aussi en solution. Témoin cette recette ramenée de Copenhague en 1673 par Thomas Bartholin, correspondant de l’Académie des Sciences de Paris : " faire brûler en cendres du sang et une peau de lièvre dans un vaisseau neuf, la lessive de ces cendres bien chaude dissout, dit-on, le succin qu’on y jette". Un remède préparé avec de tels raffinements devait nécessairement être efficace.

 

Si l’on en croit la liste des maux qu’il est supposé guérir, le succin serait effectivement une véritable panacée. Une telle universalité ne peut, cependant, qu’alerter un esprit critique. Des médecins scrupuleux la mettent en doute. Par exemple M.J Fothergill, du collège des médecins de Londres qui considère, dans un article publié en 1744, que seul le « préjugé » en a maintenu l’usage en médecine et plaide pour une entreprise d’assainissement de la science médicale : "Si des personnes habiles et expérimentées voulaient consacrer leurs loisirs à nous instruire de l’inefficacité des méthodes et des remèdes semblables à celui-ci, la Médecine serait renfermée dans des bornes plus étroites".

 

Même si on trouve, encore aujourd’hui, l’acide "succinique" dans la liste de nos produits pharmaceutiques, le succin a certainement un intérêt thérapeutique limité. Par chance, cependant, sa présence prolongée dans les officines des pharmaciens et dans les cabinets des médecins, aura eu le mérite de le sauver de l’oubli.

 

C’est donc un médecin, William Gilbert qui, au 17ème siècle, saura étudier les propriétés attractives de l’ambre avec le nouveau regard de la science naissante et pourra, mieux que Thalès, prétendre au titre de "premier électricien".

 

Voir : William Gibert, le premier électricien.


On peut trouver un développement de cet article dans ouvrage paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"

 

 

JPEGVoici un ouvrage à mettre entre toutes les mains, celles de nos élèves dès les classes de premières S et STI de nos lycées, et entre les mains de tous les futurs enseignants de sciences physiques et de physique appliquée (tant qu’il en reste encore !).

 

L’auteur est un collègue professeur de sciences physiques, formé à l’histoire des sciences, et formateur des enseignants en sciences dans l’académie de rennes. Bref quelqu’un qui a réfléchi tant à l’histoire de sa discipline qu’à son enseignement et sa didactique, et cela se sent. Le style est fluide et imagé, bref, plaisant au possible...

 

...voici donc un bon ouvrage permettant de se construire une culture scientifique sans l’âpreté des équations de la physique.

 

extrait du commentaire paru dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.


Lire aussi :

 

Science et magie semblent deux adversaires irréconciliables. A y regarder de près elles peuvent aussi s’alimenter l’une et l’autre.

 

L’observation et l’analyse de pratiques magiques aboutit parfois à des découvertes scientifiques.

 

La magie se colore à son tour du vocabulaire et du prestige de la science pour renforcer et étendre son territoire.

 

Ce va-et-vient est particulièrement visible dans le domaine de l’électricité et du magnétisme. Nous essaierons de le mettre en lumière à différents moments du développement de ces sciences.

 

Premier exemple : l’ambre.

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 09:55

Rien ne destinait Faraday à une carrière scientifique sinon sa soif de connaître. D’origine modeste (son père est forgeron), il quitte l’école à quatorze ans pour entrer comme courtier chez un libraire. Il en profite pour dévorer tous les livres qui passent à sa portée. Sa culture est bientôt remarquée par un client du magasin qui le recommande à Humphry Davy. Celui-ci l’engage comme assistant, en 1813, au laboratoire de la "Royal Institution". Il entre à la "Royal Society" de Londres en 1824 et, l’année suivante, en devient directeur du laboratoire.

XXXXXXXXXX

 


De la chimie à l’électrostatique.

 

Continuateur de Davy, il établira les lois quantitatives de l’action chimique du courant électrique. Il est d’ailleurs l’auteur du vocabulaire, inspiré du grec, de cette discipline : cathode (électrode de sortie du courant), anode (électrode d’entrée), ion (particule qui se déplace) vers l’anode (anion) ou vers la cathode (cation). Il mesure l’intensité d’un courant électrique en inventant le "voltamètre", électrolyseur dont les électrodes sont coiffées de tubes à gaz gradués. Ses travaux feront avancer les notions d’atome et de poids atomique énoncées plus tard par Dalton. Juste reconnaissance, on donnera le nom de "faraday" à l’unité représentant la charge d’une "mole" d’électrons.

 

Avide de tout ce qui touche à l’électricité, il en explore l’ensemble des domaines. Par exemple celui de l’électrostatique. Chacun connaît la "cage de Faraday", enceinte conductrice grillagée qui isole des effets électriques. Dans les démonstrations effectuées par les musées scientifiques, le "cobaye humain" enfermé dans la cage ne voit pas sans inquiétude les éclairs dont on le bombarde. Ils lui sont pourtant totalement inoffensifs, apportant ainsi la preuve que la meilleure protection, en temps d’orage, est un habitacle métallique, par exemple celui d’une automobile.

 

Le nom donné à l’unité de capacité, le "farad" rappelle cet apport à l’électrostatique et à l’étude des "diélectriques" (ce terme, qui désigne les isolants, est également de Faraday).

 

Faraday et l’électromagnétisme

 

L’électromagnétisme est, cependant, le domaine où il donne toute la mesure de son talent imaginatif. Sa première publication sur l’électromagnétisme date de septembre 1821. Un an après celle de Ampère. Faraday y montre comment un aimant peut tourner autour d’un courant électrique et inversement comment un élément de circuit électrique peut tourner autour d’un aimant.

 

Le montage est simple. Dans un vase plein de mercure un aimant droit est à demi immergé verticalement, un pôle sortant légèrement de la surface du liquide. L’autre pôle est relié, par un lien souple, à la base du vase. Un conducteur vertical plonge au centre du vase, à proximité de l’aimant. On y établira un courant électrique en reliant une pile entre son extrémité supérieure et la base du vase contenant le mercure.

 

Le courant étant établi, si le fil est maintenu fixe, l’aimant tourne autour de celui-ci. Si, à l’inverse, le fil est libéré et l’aimant maintenu fixe, c’est le fil qui tourne autour de l’aimant.

 

Ces mouvements ininterrompus sont bien autre chose que les brèves attractions et répulsions observées entre aimants ou entre électroaimants.

 

Ampère sera le premier à noter l’importance du phénomène. Dans une communication à l’Académie des sciences, du 8 avril 1822, sur les nouvelles expériences électro-magnétiques faites par différents physiciens depuis le mois de mars 1821, il souligne les nouveaux progrès de cette branche de la physique dont, dit-il, "nous ne soupçonnions pas même l’existence il y a seulement deux années et qui déjà nous a fait connaître des faits plus étonnants peut-être que tout ce que la science nous avait jusqu’à présent offert de phénomènes merveilleux". Il note, en particulier, l’apport essentiel de l’expérience de Faraday :

 

"Un mouvement qui se continue toujours dans le même sens, malgré les frottements, malgré la résistance des milieux, et ce mouvement produit par l’action mutuelle de deux corps qui demeurent constamment dans le même état, est un fait sans exemple dans tout ce que nous savions des propriétés que peut offrir la matière inorganique".

 

Le montage annonce les "moteurs" électriques. Le premier, digne de ce nom, sera imaginé par Barlow en 1822 : une roue dentée dont les pointes plongent dans une cuve de mercure est placée entre les branches d’un aimant en fer à cheval. Quand le courant passe du mercure à l’axe de la roue, elle tourne. La "roue de Barlow" est encore présente dans les collections des laboratoires de la plupart des établissements d’enseignement secondaire.


Roue de Barlow


 

Du moteur à la génératrice.

 


Il faut attendre 1831 pour que Faraday fasse l’observation des "courants induits" qui amènera à la construction des premières génératrices.

 

L’idée est simple : si un courant électrique peut "créer" un aimant, un aimant doit être capable de "créer" un courant.

 

"Ces considérations, dit-il, l’espoir d’obtenir de l’électricité à partir du magnétisme ordinaire, m’ont stimulé à différents moments pour enquêter expérimentalement sur les effets inductifs des courants électriques. Je suis arrivé tardivement à des effets positifs ; et non seulement mes espoirs ont-ils été remplis, mais j’ai obtenu une clef qui m’a semblé ouvrir l’explication des phénomènes magnétiques d’Arago et aussi de découvrir un nouvel état qui aura probablement une grande influence dans certains des effets les plus importants des courants électriques."

 

L’expérience d’Arago avait fortement impressionné ses contemporains. Un disque horizontal de cuivre, ou d’un autre métal bon conducteur, mis en rotation, entraînait dans son mouvement une aiguille aimantée placée au dessous.

 

Les montages utilisés par Faraday pour son "enquête expérimentale" sont d’une étonnante simplicité.

 

D’abord, il enroule ensemble, sur un même cylindre de bois, deux "hélices" de fil de cuivre. Ces hélices (Ampère dirait solénoïdes) comportent chacune plus de 200 spires conductrices isolées.

 

La première bobine est reliée aux pôles d’une "batterie voltaïque" comportant dix paires de plaques cuivre/zinc de 10cm environ de côté.

 

La seconde est reliée à un galvanomètre. Cet instrument, encore rudimentaire, est composé d’une aiguille aimantée montée sur un pivot et placée, en direction nord-sud, dans une bobine de fil conducteur enroulé sur un cadre rectangulaire. Le passage d’un courant dans la bobine peut être repéré, voire mesuré, par la déviation de l’aiguille.

 

Un courant est établi dans la première bobine. L’électroaimant ainsi créé va-t-il induire un courant dans la seconde ?

 

L’expérience est un échec. L’aiguille du galvanomètre reste immobile.

 

Faraday ne renonce pas et utilise, cette fois, une batterie voltaïque de 100 éléments. Le courant attendu n’est toujours pas au rendez-vous mais, remarque Faraday, "quand le courant fut mis, il y eut un soudain et très léger effet au galvanomètre et il y eut de même un léger effet quand le contact a été rompu". Il remarque également que le courant "induit" observé dans la deuxième hélice lors de la fermeture du circuit "inducteur" était inverse de celui observé lors de l’ouverture du circuit.

 

Pour autant, Faraday n’est pas satisfait : obtenir un si faible effet, par le moyen aussi énergique qu’une batterie de 100 éléments, est véritablement décevant. Il imagine, alors, un montage susceptible de mieux répondre à son attente.

 

Prendre un anneau de fer doux de deux centimètres de section et de quinze centimètres de diamètre. Sur la moitié de l’anneau une hélice, A, de fil de cuivre de 200 spires est enroulée et reliée à une batterie de 10 plaques. Une autre hélice "secondaire" identique, B, est enroulée sur l’autre moitié et reliée à un galvanomètre.

 

A la fermeture du circuit "primaire", A, "le galvanomètre, constate Faraday, est immédiatement affecté de façon bien plus intense qu’avec la batterie 10 fois plus puissante utilisée auparavant". Avec la batterie de 100 plaques "l’effet est si grand que l’aiguille du galvanomètre se met à tourner 4 ou 5 fois avant que l’air ou le magnétisme terrestre ne réduise son mouvement à quelques oscillations".


Anneaux et solénoïdes utilisés par Faraday


 

La dernière expérience est devenue un classique des cours de physique. Elle consiste à utiliser un barreau aimanté et une bobine conductrice : " l’aimant est rapidement plongé dans la bobine, immédiatement l’aiguille est déviée… l’aimant étant retiré, l’aiguille est déviée dans la direction opposée". La même expérience peut être réalisée en utilisant un solénoïde alimenté en courant (un électroaimant) au lieu d’un aimant permanent.

 

Plus démonstratif encore : le montage de la "roue de Barlow" est repris. La roue de cuivre dont les pointes touchent au mercure et qui est placée entre les branches d’un aimant en U est, cette fois, simplement reliée à un galvanomètre. Quand on lui imprime un mouvement de rotation, un courant permanent est détecté au galvanomètre pendant toute la rotation. Le "moteur" électrique est donc réversible et peut se transformer en une "génératrice" capable de transformer de l’énergie mécanique en énergie électrique.

 

Comment expliquer ces phénomènes ? Faraday construit progressivement un modèle original.

 

Lignes de force et champs :

 

Le concept d’action à distance proposé par Newton ne s’est pas imposé sans mal. Comment imaginer qu’un corps puisse agir là où il n’est pas. Seule la "magie" avait cette prétention. Descartes, rejetant le vide et décrivant l’univers comme une vaste mécanique entraînée par les rouages d’invisibles tourbillons, avait conservé l’adhésion de ceux qui faisaient, d’abord, confiance au sens commun.

 

Pourtant, l’efficacité mathématique des lois qui en étaient issues, avait imposé le concept d’action à distance, y compris dans le domaine de l’électricité et du magnétisme, avec les lois énoncées par Coulomb et Ampère.

 

Faraday n’est pas convaincu. Il est déjà difficile d’imaginer que deux corps puissent exercer, l’un sur l’autre, des forces à distance. Que dire alors de courants électriques créés à distance ? Pour Faraday, un lien matériel existe nécessairement entre aimant "inducteur" et courant "induit". Quelque chose agit dans l’espace qui les sépare.

 

Depuis les observations du Napolitain Giambattista Della Porta (1534-1615) et les schémas qu’en donne Descartes (1664), les physiciens savent réaliser un "spectre magnétique". Une surface lisse, carton ou verre, est placée sur un aimant. On la saupoudre de limaille de fer. Quelques secousses et on fait apparaître le "fantôme" qui hante l’environnement de cet aimant : des faisceaux de lignes semblables à des gerbes de blé : un "champ" magnétique dira Maxwell.

 

Ces lignes, Faraday les appellera "lignes de force magnétiques". De même des "lignes de force électriques" existent autour des corps chargés d’électricité.


lignes de force électriques entre deux charges opposées


Faraday, nous dit Maxwell, "voyait par les yeux de son esprit, des lignes traversant tout cet espace où les mathématiciens ne considéraient que des centres de forces agissant à distance ; Faraday voyait un milieu où ils ne voyaient rien que la distance ; Faraday cherchait le siège des phénomènes dans des actions réelles, se produisant dans ce milieu, tandis qu’ils se contentaient de l’avoir trouvé dans une puissance d’action à distance particulière aux fluides électriques". (introduction au "Traité d’Electricité et de Magnétisme. Maxwell. 1873)

 

Ces "lignes de force" (avec Maxwell, nous disons aujourd’hui "lignes de champ") ont, pour Faraday, des propriétés physiques concrètes et observables.

 

Par exemple, celles du champ électrique. De toute charge électrique positive, Faraday "voit" partir une ligne de champ qui rejoint nécessairement, quelque part, une charge électrique négative équivalente. Les propriétés de ces lignes de champ expliquent les actions et mouvements observés.

 

Elles expliquent l’attraction : Ces lignes de champ sont élastiques et soumises à une "tension" longitudinale. Tendues comme un ressort, elles auront tendance à rapprocher les charges électriques, de signe contraire, placées à leur extrémité.

 

Elles expliquent la répulsion : les lignes de champ issues d’une même charge électrique ou d’une charge de même nature se repoussent latéralement.

 

Elles s’écartent de la charge ponctuelle qui les produit. Elles écartent, également, l’un de l’autre deux corps portant des charges identiques.

 

Elles s’accordent, aussi, avec la loi mathématique d’action à distance : les lignes de champ sont plus denses à proximité d’un corps chargé, c’est pourquoi le corps qui s’y trouve placé sera soumis à un nombre plus grand de lignes de forces et donc plus fortement attiré ou repoussé.

 

La loi de Faraday.

 

Les champs magnétiques sont eux mêmes constitués de lignes de force reliant deux pôles opposés. Tendues dans leur longueur elles se repoussent également latéralement.

 

Mais leurs propriétés sont bien plus spectaculaires. Si elles sont "coupées" par un conducteur mobile, à l’image des tiges d’un champ de blé tranchées par la lame d’une faux, une "force électromotrice induite" se crée dans le conducteur qui les coupe et provoque la circulation d’un courant dans celui-ci.

 

Pour être plus précis : la quantité d’électricité qui traverse ce conducteur est proportionnelle au nombre de lignes de champ coupées.

 

Ou encore :

 

l’intensité du courant électrique est proportionnelle au nombre de lignes de champ coupées par unité de temps.

 

C’est la "loi de Faraday" qui deviendra loi de "Faraday-Lenz" quand Lenz aura fait observer que le sens de ce courant induit "est tel que, par ses effets, il s’oppose à la cause qui lui donne naissance". Nouvelle illustration du principe "d’action et de réaction".

 

Les techniciens et les ingénieurs qui s’emploieront bientôt à construire les génératrices et les moteurs du nouvel âge de la civilisation industrielle, devront beaucoup à cette vision matérielle des champs magnétiques. Ils sauront trouver les matériaux et inventer les formes des "pièces polaires" capables d’amplifier, de multiplier et de canaliser ces lignes de champ. De les rendre parallèles, divergentes où convergentes suivant l’effet recherché.

 

Mais quel est l’engrenage qui lie, ainsi, lignes de champ magnétique et courant électrique ? Quels mouvements, quelles ondulations animent ces champs ? C’est ce que cherchera à établir Maxwell.

 

Maxwell (1831-1879), la mise en équations.

 

James Clerk Maxwell est le descendant d’une famille noble d’Écosse. Il fait ses études à Edimbourg puis au Trinity college de Cambridge. Il enseigne ensuite à Aberdeen et à Londres avant de se retirer pendant six ans dans son domaine écossais où, dans la solitude, il rédige son "grand œuvre" : le "Traité d’électricité et de magnétisme".

 

En 1871 il revient à la vie universitaire comme professeur de physique expérimentale à Cambridge où il crée le "Cavendish Laboratory", future pépinière de savants. Il n’a que quarante huit ans quand il meurt d’un cancer intestinal. Il laisse, cependant, un héritage inestimable à la Physique. Einstein, Plank, entre autres, le reconnaîtront comme leur précurseur.

 

James Clerk Maxwell a 23 ans quand, à l’issue de ses études, il débute dans l’étude de l’électricité. Comment ne pas être enthousiasmé en découvrant le territoire ouvert par Œrsted, Ampère, Laplace, Lens… et, surtout, Faraday !

 

"Je résolus, dit-il, en abordant l’étude de l’électricité, de n’étudier aucun traité mathématique sur ce sujet, avant d’avoir entièrement lu les "Experimental Researches on Electricity" de Faraday".

 

Il est fasciné par le côté visionnaire de l’œuvre de Faraday qu’il oppose aux froides théories des "mathématiciens de profession", adeptes de Newton et des actions à distance :

 

"Ce fut peut-être un avantage pour la science, dit-il, que Faraday, bien qu’ayant une parfaite connaissance des notions fondamentales de temps, d’espace et de force, n’ait pas été un mathématicien de profession. Il n’était pas tenté de s’engager dans les nombreuses et intéressantes recherches de mathématiques pures, qu’auraient suggérées ses découvertes si elles avaient été présentées sous une forme mathématique, et il ne se sentait pas porté à imposer à ses résultats une forme qui répondît au goût mathématique de l’époque ou à les exprimer sous une forme qui permît aux mécaniciens de les aborder. Mais il se garda ainsi le loisir de faire son travail personnel, d’accorder ses idées avec ses observations et d’exprimer sa pensée dans un langage ordinaire et non technique."

 

Maxwell est, lui, un mathématicien averti, en particulier dans tout ce qui concerne la récente mécanique des fluides. Il souhaite adapter l’œuvre de Faraday au "goût mathématique" de ses contemporains :

 

"C’est surtout dans l’espoir de faire de ces idées la base d’une méthode mathématique que j’ai entrepris ce traité.", écrira-t-il dans son "Traité de l’Electricité et du Magnétisme", œuvre majeure qu’il publiera en 1873.

 

Sa première "mise en mathématique" du modèle de Faraday, se concrétise à l’occasion d’un mémoire qu’il lit en février 1856 devant la "Société Philosophique de Cambridge", sous le titre "On Faraday’s lines of force". Il en adresse un exemplaire à Faraday.

 

Celui-ci lui répond. "J’ai reçu votre Mémoire et vous en remercie beaucoup ; je ne dis pas que je vous remercie personnellement pour ce que vous avez dit des lignes de force, parce que je sais que vous l’avez fait dans l’intérêt de la vérité philosophique, mais vous devez supposer que cela m’est agréable et m’encourage beaucoup à penser. J’ai été tout d’abord effrayé de voir concentrer sur ce sujet une telle puissance mathématique, puis émerveillé de le voir si bien supporter cette épreuve.".

 

Passage de témoin d’un physicien de 65 ans, au sommet de sa carrière, à son jeune collègue de 26 ans.


On peut trouver un développement de cet article dans ouvrage paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"

 

JPEGVoici un ouvrage à mettre entre toutes les mains, celles de nos élèves dès les classes de premières S et STI de nos lycées, et entre les mains de tous les futurs enseignants de sciences physiques et de physique appliquée (tant qu’il en reste encore !).

 

L’auteur est un collègue professeur de sciences physiques, formé à l’histoire des sciences, et formateur des enseignants en sciences dans l’académie de rennes. Bref quelqu’un qui a réfléchi tant à l’histoire de sa
discipline qu’à son enseignement et sa didactique, et cela se sent. Le style est fluide et imagé, bref, plaisant au possible...

 

...voici donc un bon ouvrage permettant de se construire une culture scientifique sans l’âpreté des équations de la physique.

 

extrait du commentaire paru dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.


 

Pour aller plus loin.

 

Voir l’excellente vidéo du site Ampère/CNRS.

Faraday : créer de l’électricité avec le magnétisme ?

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 13:05

 

L’électricité est la science qui a le plus fort développement à la fin du 19ème siècle.

 

Les articles publiés par "La Nature" sont d’un intérêt majeur pour suivre les progrès de cette science et de cette technique.

 

Le Conservatoire numérique des Arts & Métiers a constitué une bibliothèque numérique consacrée à l’histoire des sciences et des techniques, constituée à partir du fonds ancien de la bibliothèque du CNAM.

Parmi les ouvrages numérisés la revue La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie..

Nous y avons relevé les articles consacrés à l’électricité pour un passionnant voyages à travers le développement de cette science et de cette technique dans le dernier quart du 19ème siècle.

 

 

1873 - 1905.

Articles électricité dans : La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1873 - 1880.

Articles électricité dans : La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1881 - 1896.

Articles électricité dans : La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1891 - 1897.

Articles électricité dans : La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1898 - 1901.

Articles électricité dans : La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1902 - 1905


 

1873 - 1880.

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61 Machine électro-médicale de Ruhmkorff

154 Les aimants. — Travaux de M. Jamin

249 L’induction péripolaire

341 Machine magnéto-électrique de Gramme (NIAUDET BREGUET)

158 Une nouvelle lumière électrique à Londres

218 Effets de la lumière sur le sélénium

415 Le télégraphe Hughes


 

 

129 Exploseur magnéto-électrique de Breguet (A. NIAUDET)

156 Moteur électro-capillaire

251 Modification apportée par le passage d’un courant électrique à la longueur d’un fil conducteur

260 Action brisante d’une décharge électrique à travers l’eau

289 La télégraphie et la presse anglaise

127 L’électricité contre le phylloxéra

174 Nouveau câble transatlantique

382 Un nouveau télégraphe transatlantique



 

 

19 Nouvelle pile thermo-électrique de M. C. Clamond

27 Les nouveaux systèmes de télégraphie électrique. — Le télégraphe français. — Le système Morse. — L’appareil Caselli. — Les appareils imprimeurs. — Le télégraphe Hughes. — Appareils de M. Meyer. — Télégraphe autographique. — Télégraphe multiple (C. BONTEMPS)

107 Les nouveaux systèmes de télégraphie électrique. — Le télégraphe français. — Le système Morse. — L’appareil Caselli. — Les appareils imprimeurs. — Le télégraphe Hughes. — Appareils de M. Meyer. — Télégraphe autographique. — Télégraphe multiple (C. BONTEMPS)

211 Les nouveaux systèmes de télégraphie électrique. — Le télégraphe français. — Le système Morse. — L’appareil Caselli. — Les appareils imprimeurs. — Le télégraphe Hughes. — Appareils de M. Meyer. — Télégraphe autographique. — Télégraphe multiple (C. BONTEMPS)

51 Piles secondaires de M. Planté (A. NIAUDET BREGUET)

86 Observations sur les paratonnerres (A. NIAUDET)

295 La télégraphie océanique (CH. BONTEMPS)

331 idem

363 idem

374 idem

334 Les paratonnerres de Paris

350 Télégraphe de poche


 

 

138 Application de la machine magnéto-électrique gramme (A. NIAUDET BREGUET)

150 La lumière électrique au Nouvel Opéra (G. TISSANDIER)

183 Expériences nouvelles sur la vitesse de la lumière par M. ALFRED CORNU

416 Appareil magnéto-faradique de M. Gaiffe

287 Télégraphe acoustique de Neale

383 Nouvelle source de magnétisme


17 Aimants Jamin (ALF. NIAUDET)

84 Les progrès de la télégraphie. — Le Jacquard électrique de sir Ch. Wheatstone (CH. BONTEMPS)

117 Boussole circulaire

154 Statistique de la télégraphie océanique

400 Nouvelle pile au sesquioxyde de fer

411 Revue d’électricité : électro-aimants de M. Camaccho ; vitesse d’aimentation et de désaimantation des métaux magnétiques ; nouvelle source d’électricité, tonnerre en boule (CH. BONTEMPS)

15 Photographie de l’étincelle électrique

15 Aimantation

31 Polarisation rotatoire magnétique

111 Magnétisme

270 L’exposition d’électricité

367 Nouveau tube spectro-électrique


 

 

21 Nouvelle machine magnéto-électrique à courants continus (A. NIAUDET)

102 La diffusion de la force : la machine solaire de M. Mouchot (CH. BONTEMPS)

239 Nouveau système de lampe électrique à régulateur indépendant (E. GlROUARD)

392 La télégraphie militaire (A. NIAUDET)

31 Étude sur le magnétisme

62 Sifflet électrique

94 Expérience d’un nouvel appareil d’éclairage électrique

110 Influence de la trempe sur l’aimantation

126 Appareil enregistreur du son

127 Magnétisme intérieur des aimants

143 Influence de la chaleur sur le magnétisme

143 Influence du magnétisme sur le spectre de certains corps

176 Vérification des unités de mesure

271 Aimantation


 

 

33 Pile au chlorure d’argent de M. Warren de la Rue (A. NIAUDET)

60 Le radiomètre de M. Crookes (A. BREGUET)

83 Le télégraphe électrique sans conducteur et les électro-diapasons (CH. BONTEMPS)

108 Le télégraphe de Reuss (CH. BONTEMPS)

205 Rhé-électromètre de M. Melsens (HERVÉ MANGON)

331 Action de la lumière sur la conductibilité électrique du sélénium ; l’oeil artificiel de M. Siemens

30 Piles électriques

48 Oscillations électriques

64 Théorie du radiomètre

95 idem

143 idem

255 idem

79 Plume électrique d’Éricson

207 Transmission de l’électricité à travers le sol

367 Eclairage électrique

368 Magnétisme


 

 

195 Les câbles électriques sous-marins et leur fabrication (P. NOLET)

289 Le télégraphe parlant. Le téléphone de M. G. Bell. (CH. BONTEMPS) (G. TISSANDIER)

328 idem

251 idem

337 Bougie électrique de M. Jablochkoff (A. NIAUDET)

369 Expériences électriques au dix-huitième siècle

411 Les expériences de M. Volpicelli et la nouvelle théorie de l’induction électro-statique (H. TARRY)

94 Radiomètre

159 Paratonnerres

335 Éclairage électrique

350 Nouvelle application de l’électricité


 

 

59 Le téléphone de M. Gray (CH. BONTEMPS)

75 Les nouvelles machines électriques (CH. BONTEMPS)

91 Éclairage à l’électricité (A. NIAUDET)

110 idem

109 Une île électrisée (CH. BONTEMPS)

204 Machine de Holtz perfectionnée par M. Demoget

274 Le Téléphone (W. H. PREECE)

383 Première expérience du téléphone à Paris

387 Télégraphie sous-marine. La destruction des câbles (CH. BONTEMPS)

402 La lumière électrique à la gare de Lyon

47 Régulateur pour la lumière électrique

143 Électrolyse

222 Le téléphone de M. Bell

224 Électro-aimants

319 Électro-magnétisme


 

 

13 Machine rhéostatique (GASTON PLANTÉ)

90 La pile électrique

97 Ruhmkorff.

160 Le téléphone de M. Graham Bell

163 Les paratonnerres à pointes, à conducteurs et à raccordements terrestres multiples. Description détaillée des paratonnerres établis sur l’Hôtel de ville de Bruxelles (C. M. GARIEL)

203 Suite des recherches de M. Gaston Planté sur les effets des courants électriques de grande tension. Lumière électrosilicique ; gravure électrique sur verre (G. TISSANDIER)

223 Chronique du téléphone

242 idem

371 idem

230 Aperçu historique sur la lumière produite par l’électricité (A. BREGUET)

289 idem

394 idem

[237 Sur une nouvelle disposition de sonnerie électrique pour les établissements industriels]

257 Le phonographe d’Édison (A. NIAUDET)

304 Téléphone de M. Trouvé (G. TROUVÉ)

324 La plume électrique d’Édison (A. NIAUDET)

337 L’histoire du téléphone racontée par son inventeur (GR. BELL)

355 idem

401 Le phonographe et l’aérophone. — Une visite à M. Édison

15 Téléphone

112 idem

231 idem

398 idem

155 Phonographe

319 Nouvelle pile

370 idem

287 Électricité

303 Fer magnétique

303 Nouvel électroscope

319 Nouveau télégraphe

366 Le phonographe d’Édison au boulevard des Capucines

367 Perfectionnement au téléphone

381 idem

398 idem

416 idem

367 Décharge électrique

367 Décomposition électrolytique de l’eau

382 Emploi du téléphone à l’Observatoire du Puy-de-Dôme

383 Lois de la conductibilité électrique


 

 

Physique

11 Sur les effets de la machine rhéostatique (GASTON PLANTÉ)

23 Le Microphone (CH. BONTEMPS)

40 Le nouveau phonographe à mouvement d’horlogerie (G. TISSANDIER)

47 Régulateur de lumière électrique

69 Lanterne de projection et mégascope (L. LAURENT)

83 Téléphone à mercure (A. BREGUET)

128 Microphone de M. Hughes

133 L’éclairage électrique de la filature du Champ-du-Pin (Epinal)

135 Micro-tasimètre d’Edison

175 idem

145 Gyroscope électrique (G. M. HOPKINS)

179 Spectres magnétiques obtenus par les actions électro-dynamiques (S. P. THOMPSON)

204 Lampe électrique à incandescence, fonctionnant à l’air libre (EMILE REYNIER)

208 Microphone stéthoscopique

253 Microphone construit par M. Trouvé

304 Voltamètre détonant, phénomènes curieux de polarisation des électrodes

320 Batterie de piles au bichromate de potasse

321 Le Mégaphone de M. Edison

330 Nouveaux appareils électro-médicaux de M. Trouvé

352 Phonomètre d’Edison

353 Appareil électro-médical à courant continu du docteur Onimus

371 Electromètre enregistreur de M. Mascart (A. ANGOT)

417 La lampe électrique de M. Richard Werdermann

429 Le Condensateur chantant (DU MONCEL)

46 La lumière électrique à Paris

79 Dépolarisation

95 Perfectionnement du téléphone

208 idem

415 idem

110 Note sur les électro-aimants

127 La machine parlante

127 Calvanoplastie

128 Microphone stéthoscopique

175 L’Électromotographe

207 Tonnerre en boule artificiel

208 Nouvelle pile électrique

208 Le téléphone

271 idem

303 idem

415 idem

303 La machine solaire

415 Éclairage électrique


 

 

 

Physique

 

12 Fractionnement de la lumière électrique (ALFRED NIAUDET)

15 Etincelle électrique ambulante (GASTON PLANTÉ)

28 L’éclairage électrique à Paris (A. NIAUDET)

44 Le microphone et le téléphone perfectionnés (G. H. HOPKINS)

55 Le téléphone appliqué aux torpilles

91 Le son et le téléphone. Recherches de M. C. J. Blake (CH. BONTEMPS)

96 Nouvelles lampes électriques de M. Ducretet

263 idem

97 La lumière électrique à Londres

100 Rhéostat par pression

128 Moteur magnéto-électrique harmonique de M. Édison

188 Téléphone de M. P. Gower (A. NIAUDET)

286 Un nouveau télégraphe écrivant

289 Le crayon voltaïque (C. M. GARIEL)

348 Nouveau timbreur électrique

353 Appareil de lumière électrique de M. Jamin (A. NIAUDET)

369 Le téléphone électro-chimique d’Édison (E. HOSPITALIER)

372 Le téléphone écrivant de Cowper (CH. BONTEMPS)

386 Recherches sur l’électricité par M. Gaston Planté

404 Lampe électrique à incandescence

14 La télégraphie électrique dans l’Inde

31 Récepteur téléphonique

79 Électrolyse de l’eau

79 Application géologique du téléphone

122 Propriétés magnétiques du nickel et du cobalt

144 Nouveau téléphone

160 Extension du système métrique

174 L’éclairage électrique à Paris et à San Francisco

190 Conférence sur la machine parlante

191 Polarisation magnétique

223 Électricité à haute tension

238 Avertisseur télégraphique des inondations

352 Une nouvelle loi physique

365 Modification des appareils d’Ampère

267 La lumière électrique à bon marché

394 La lumière Drummond au théâtre

398 Applications des paratonnerres à aigrettes en France



 

 

 

Physique

 

6 Lumière électrique. Comparaison des systèmes à incandescence et des systèmes à arc voltaïque (A. NIAUDET)

51 Machine magnéto-électrique de Méritens (DU MONCEL)

66 Nouvelles recherches de M. Crookes sur le radiomètre (A. LEDUC)

77 La lampe électrique Rapieff (E. HOSPITALIER)

126 La balance d’induction de M. Hughes (E. HOSPITALIER)

140 Le labourage à l’électricité (A. NIAUDET)

160 La bougie électrique, système Wilde (E. HOSPITALIER)

165 Téléphone avertisseur de M. Perrodon, construit par M. Trouvé

187 Illusion d’acoustique produite par le téléphone (PLUMANDON)

211 Le contrôleur électrique des rondes de nuit de M. Napoli (E. BACLÉ)

229 Bijoux électriques animés

259 Sur l’éclairage électrique (J. JAMIN)

261 Nouvelle lampe électrique à incandescence (Système Reynier)

261 Sur l’emploi des piles hydro-électriques et des lampes Reynier pour l’éclairage domestique (E. REYNIER)

286 La force motrice à domicile par l’électricité (E. HOSPITALIER)

319 Recherches sur les effets de la machine rhéostatique (G. PLANTÉ)

325 Le dressage des chevaux par l’électricité. Mors et stick électriques (GASTON TISSANDIER)

341 Le moteur électrique de M. Marcel Deprez (E. HOSPITALIER)

372 Une expérience d’électricité au dix-huitième siècle

383 Percement du verre par l’étincelle électrique (FAGÈS)

395 L’éclairage électrique ; système Lontin (E. HOSPITALIER)

410 Travail maximum disponible dans les piles (E. HOSPITALIER)

14 Le labourage à l’électricité

62 L’éclairage électrique au palais de l’Industrie

115 Les jets d’eau électrisés

226 Les nouveaux téléphones Edison et le service des communications téléphoniques à Paris

291 Étalon métrique

307 Recherches sur l’électricité

354 Le labourage électrique

402 Nouvelles expériences de lumière électrique

403 Éclairage électrique des chutes du Niagara


 

 

 

Physique

 

14 La lumière électrique dans les mines

22 L’éclairage électrique par la pile Tommasi (E. HOSPITALIER)

44 Un jouet scientifique, l’électrophore Peiffer (GASTON TISSANDIER)

47 Pile au chlorure de chaux de M. Niaudet

49 La télégraphie Duplex. Transmission simultanée des dépêches en sens inverse par un seul et même fil

79 La nouvelle lampe électrique de Werdermann

91 Poste téléphonique avec ou sans microphone

99 La pile thermo-électrique de M. C. Clamond (E. H.)

119 Le chemin de fer électrique de Berlin. La traction électrique des chemins de fer aériens et souterrains dans les grandes villes (E. HOSPITALIER)

129 Description de la plus grande bobine d’induction construite jusqu’à ce jour (A. NIAUDET)

239 idem

131 Emploi des piles électriques

143 La lampe électrique d’Edison

146 La production de l’électricité

161 Les audiphones (D. COLLADON)

209 idem

179 Éclairage électrique, système Siemens (E. HOSPITALIER)

186 L’état radiant de la matière, expériences de M. Crookes (C. M. GARIEL)

199 Les communications téléphoniques aux États-Unis (E. HOSPITALIER)

223 Télémètre électrique de M. G. Le Goarant de Tromelin

275 Appareil microphonique recueillant la parole à distance (PAUL BERT et D’ARSONVAL)

282 Simples remarques sur un point inexpliqué des expériences de M. Crookes (AD. GUÉBHARD)

305 L’emmagasinement de l’électricité (E. HOSPITALIER)

321 Piles thermo-électriques de Noë (A. NIAUDET)

353 Galvanomètre de Marcel Deprez (A. NIAUDET)

359 Les grandes usines électriques de Paris. Les Magasins du Louvre. L’Hippodrome (E. HOSPITALIER)

143 Nouveau condensateur voltaïque

159 L’avertisseur électrique des voyageurs

184 Reproductions héliographiques par la lumière électrique

238 Le téléphone d’Edison à l’observatoire du pic-du-Midi

238 L’emploi des machines dynamo-électriques en télégraphie

254 La lumière électrique et les végétaux

255 Nouveau télé-microphone

286 Nouvelle machine dynamo-électrique de M. de Méritens

319 Le magnétisme de la moelle de sureau

347 Sur quelques effets lumineux des courants induits


 

 

 

Physique

 

15 Tourniquet électrique de MM. de Fonvielle et Lontin

39 La nouvelle bougie électrique de M. Jamin (E. HOSPITALIER)

54 La lampe électrique d’Edison

63 Allumeur automatique de lumière électrique, système Reynier

100 Machines dynamo-électriques et régulateurs à courants continus de MM. Siemens et Hefner-Alteneck (E. HOSPITALIER)

110 La métallurgie électrique (E. HOSPITALIER)

125 Lanterne de diffusion pour la lumière électrique (L. CLÉMANDOT)

155 Pile Reynier (A. NIAUDET)

158 Perfectionnements apportés aux bobines du genre Siemens (G. TROUVÉ)

203 Les communications téléphoniques à Paris. Système Edison. Système Gower (ED. HOSPITALIER)

241 idem

219 Avantages de l’application de la lumière électrique aux théâtres et particulièrement au grand Opéra (E. VIGNES)

220 La télégraphie sous-marine. Le syphon recorder de sir William Thomson

239 Sur l’éclairage électrique du grand Opéra de Paris (CH. GARNIER) (E. HOSPITALIER)

254 idem

338 idem

268 Les usines électriques de Paris. Le Salon de peinture. L’avenue de l’Opéra (E. HOSPITALIER)

270 Le photophone de MM. Graham Bell et Sumner Tainter (E. HOSPITALIER)

273 idem

341 idem

398 idem

307 Une visite à M. Graham Bell (G. TISSANDIER)

308 Téléphone de M. Hopkins

362 Télégraphie sous-marine. Le « Repeater » Van Choate

371 Le grisoumètre électrique

373 Le télégraphe hydrostatique (MAURICE GIRARD)

400 Appareil électrique avertisseur des incendies

402 Ligne électrique sous-marine de Marseille à Alger (A. NIAUDET)

78 Le prix Volta

159 Sur l’effluve électrique

160 Électricité polaire des minéraux

318 La Commission internationale des poids et mesures

319 Le photophone

334 idem

335 idem

367 Le photophone appliqué à la physique solaire

 

 

 

 

 

 

1881 - 1896.
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p35 Lampe à incandescence de M. Swan (E. H.)

p96 Machine dynamo-électrique Wallace-Farmer

p146 Les unités électriques (E. HOSPITALIER)

p251 La machine dynamo-électrique d’Edison

p286 Relations entre les unités électriques, thermiques et mécaniques (E. HOSPITALIER)

p330 La force et la lumière par l’électricité (E. HOSPITALIER)

p338 Pile secondaire de M. Faure (A. NIAUDET)

p350 L’éclairage électrique à Londres (E. H.)

p358 Arc voltaïque (A. NIAUDET)


 

 

p10 L’éclairage électrique à Londres (E. HOSPITALIER)

p52 Nouvelle machine dynamo-électrique et régulateur à division de M. Gramme (E. H.)

p135 L’éclairage électrique par incandescence système Maxim (E. HOSPITALIER)

p 163 Transmetteurs microphoniques de MM. Paul Bert et d’Arsonval (Dr A. D’ARSONVAL)

p 182 Fabrication des aimants

p257 Auditions théâtrales téléphoniques à l’Exposition d’Électricité

p263 Le Congrès international des électriciens

p282 idem

p302 idem

p318 idem

p279 L’éclairage électrique à l’Exposition d’Électricité. I. Les générateurs. II. Les foyers. L’éclairage par incandescence (E. HOSPITALIER)

p310 idem

p375 idem

p406 idem

p289 Le tramway électrique à l’Exposition d’Électricité

p307 Les chemins de fer électriques à Paris (G. TISSANDIER)

p333 L’éclairage électrique à l’Opéra

p 340 Les petits moteurs électriques à l’Exposition d’Électricité (E. HOSPITALIER)

p394 La distribution de l’électricité (E. HOSPITALIER)

p396 Le laboratoire de l’Électricien ; fabrication des piles secondaires de Gaston Planté (G. TISSANDIER)


 

 

p6 La distribution de l’électricité (E. HOSPITALIER)

p42 idem

p74 idem

p27 La télégraphie moderne. Appareils à transmission rapide (E. HOSPITALIER)

p67 Accumulateur de M. Faure, modèle de M. E. Reynier

p163 Les téléphones à Paris. Société générale des téléphones (A. NIAUDET)

p252 Appareils d’électrothérapie de M. D. Trouvé (Dr Z...)

p339 Les compteurs d’électricité (E. H.)

p359 Chemin de fer électrique à accumulateurs (G. TISSANDIER)
p391 Études préliminaires pour la construction d’un moteur électrique léger (G. TISSANDIER)


 

 

p7 L’éclairage électrique des voies publiques. Holborn. La place du Carrousel. Projet pour la Nouvelle-Orléans

p14 Exposition internationale d’électricité au Palais de Cristal à Londres

p 102 La lumière électrique par incandescence et les accumulateurs (G. TISSANDIER)

p122 Les dangers de l’éclairage électrique

p 179 L’accident des Tuileries et les dangers de l’éclairage électrique

p 247 Formation rapide des accumulateurs à lame de plomb, par M. Gaston Planté

p267 L’éclairage électrique du théâtre des Variétés à Paris

p298 La lumière électrique par incandescence à New-York (PH. DELAHAYE)

p 325 L’Écliptique, nouveau moteur électrique de M. Paul Jablochkoff

p369 Nouvelle machine dynamo-électrique à courants alternatifs de M. J. E. H. Gordon (E. HOSPITALIER)

p410 idem


p6. Situation actuelle des réseaux téléphoniques dans le monde entier

p32 Petites lampes à incandescence (G. T.)

p37 Nouvelle machine dynamo-électrique à courants alternatifs, système Ferranti-Thomson (E. HOSPITALIER)

p42 Résultats des opérations faites à l’Exposition d’Électricité sur les différents systèmes d’éclairage électrique

p50 Nouveaux perfectionnements apportés aux accumulateurs électriques (E. H.)

p91 L’électricité domestique. Les téléphones à piles (E. HOSPITALIER)

p 117. Eclairage électrique des forges et ateliers de Saint-Denis.

p 162. La distribution d’électricité en Angleterre

p 178. Transport de force à distance par Deprez

p 188. Nouveaux galvanomètres de Thomson

p199 Le téléphone au Japon

p263 Éclairage électrique à Nantua

p 264. L’enseignement technique de l’électricité en Angleterre

p279 L’électricité pratique

p332 Les compteurs d’électricité et d’énergie (E. HOSPITALIER)

p337 La fabrication des conducteurs électriques

p375 Le réseau téléphonique de Reims

p391 Éclairage électrique des rues à San José (Californie)


p5 La téléphonie à grande distance

p35 Le langage des Électriciens

p219 Le tramcar électrique de la « freench électrical power storage C° » (E. ROUBY)

p387 Les accumulateurs Faure-Sellon-Volckmer (E. HOSPITALIER)


p44 L’enseignement de l’électricité (E. H.)

p102 Accumulateurs électriques (F. REVNIER)

p117 Nouvelles machines électriques d’influence

p155 Les progrès de l’éclairage électrique (GASTON TISSANDIER)

p171 Les moteurs électriques de MM. Ayrton et Perry (E. HOSPITALIER)

p 209 Le nouveau poste central des télégraphes à Paris (E. CAEL)

p379 La Conférence internationale des Unités électriques

p 408 Station centrale d’éclairage électrique système Édison, à New-York

p418 Éclairages électriques privés


 

 

p132 L’électricité domestique. Appareils d’éclairage avec accumulateurs (G. TISSANDIER)

p 337 Utilisation des forces naturelles. L’électricité à Bellegarde (Ain) (L. GREZEL)

p367 Lampes électriques portatives de M. G. Trouvé

p397 L’éclairage électrique domestique (E. H.)

p 410 idem


 

 

p7 Grande expérience de lumière électrique exécutée à New-York. Promenade électrique aux flambeaux (Dr Z...)

p30 Unités électriques. Le Watt et le Joule (E. H.)
p 50 Électricité pratique. Forme simple du commutateur de Gaston Planté. Appareil avertisseur du vol des coffres-forts

p51 Le charbon et les accumulateurs (P. JUPPONT)

p169 L’éclairage électrique domestique (E. HOSPITALIER)

p192 Éclairage électrique des voitures

p275 Éclairage électrique des trains de chemins de fer

p353 Appareils de mesure électrique de M. Lippmann (ED. HOSPITALIER)

p354 L’éclairage électrique de la gare de Strasbourg

p 378 La société générale des téléphones (E. HOSPITALIER)

p410 Nouvelle pile « auto-accumulateur » (JABLOCHKOFF)


 


p3 L’ohm légal. Les étalons prototypes, secondaires et pratiques. Le bureau d’étalonnement officiel (E. HOSPITALIER)

p26 Lampes à incandescence. Leur fabrication

p75 Moteurs et machines dynamo-électriques (E. HOSPITALIER)

p112 Le téléphone à Paris. Densité des abonnés
p124 L’éclairage électrique du musée Grévin (G. M.)

p157 Compteur d’électricité de M. J. Cauderay (E. HOSPITALIER)

p 175 Éclairage électrique de laboratoire

p187 L’électricité pratique. Timbre électrique. — Sondes électriques pour la recherche des fuites de gaz. — Allume-gaz électrique, etc.

p idem

p idem

p263 Les appareils industriels de mesure électrique (E. H.)

p305 L’électricité à la Salpêtrière (Dr Z...)

p323 L’éclairage électrique et la micrographie

p351 Transmission de la force par l’électricité (MARCEL DEPREZ)

p 385 La distribution d’énergie électrique par transformateurs (E. HOSPITALIER)


 

 

p6 Éclairage électrique à distance à Québec, au Canada (l’abbé J.-C.-K. LAFLAMME)

p117 Le grand galvanomètre de l’Université de Cornell

p149 Les effets du courant électrique produit par la machine rhéostatique (GASTON PLANTÉ)

p163 Éclairage électrique de l’Eldorado (X...)

p215 Usine centrale d’électricité de la ville de Tours (E. HOSPITALIER)

p237 Éclairage électrique domestique (G. TISSANDIER)

p337 Les moteurs à air comprimé et l’éclairage électrique (E. HOSPITALIER)

p384 Expérience sur la transformation des forces physiques (G. T.)

p388 Électricité domestique. Réveille-matin allumoir (Dr Z...)


 

 

p12 L’électricité domestique. L’éclairage par les piles Leclanché (GASTON TISSANDIER)

p17 Théorie du téléphone. Recherches de M. E. Mercadier

p 48 Les appareils d’enseignement électrotechnique

p52 Conjoncteur-disjoncteur automatique pour la charge des accumulateurs (E. H.)

p152 La transmission de la force par l’électricité. Expériences entre Creil et Paris. Système Marcel Deprez

p 224 Allumoir électrique pour les becs de gaz

p 305 La dynamo-mammoth de M. Brush (E. H.)

p323 La construction des paratonnerres

p331 La télégraphie électrique en Afrique

p340 Électricité domestique

p 374 Méthode d’impression par l’électricité (G. MARESCHAL)

p387 Machine Edison pouvant actionner 1000 lampes

p415 Les voitures magnétiques en Chine et au Japon (N. DE T.)


 

 


 

 

p37 Les machines dynamo-électriques à distribution (E. H.)

p66 Vitesse de propagation de l’électricité dans les fils télégraphiques (E. PHILLIPPI)

p72 Expériences de M. Hippolyte Fontaine. — Transmission électrique de la force motrice à distance (E. HOSPITALIER)

p131 La soudure électrique (E. H.)

p155 Le téléphone de Paris à Bruxelles

p231 Machine dynamo-électrique de l’Hôtel Continental, à Paris

p305 Batterie secondaire de 100 chevaux à l’hôtel de ville de Paris (ÉMILE REYNIER)

p389 L’Éclairage électrique à l’Opéra de Paris (LOUIS FIGUIER)


 

 

p11 La lumière électrique en Espagne

p13 Electricité pratique : La trompette électrique de M. Zigang ; l’emploi du cofferdam dans les piles ; bouton allumeur-extincteur ; commutateur-substituteur ; support à amalgamer de M. Radiguet ; dépolissage des lampes à incandescence (E. H.)

p39 Chauffage par l’électricité

p57 Le travail électrique des métaux (E. H.)

p101 La première station centrale de distribution d’électricité à Paris (E. H.)

p129 La télégraphie sans fil conducteur (G. MARESCHAL)

p 227 Le générateur pyromagnétique d’électricité (TH.-A. EDISON)

p235 Comment on peut construire soi-même une machine dynamo-électrique (X..., Ingénieur)

p314 idem

p279 La télégraphie électrique au Japon

p306 Les accumulateurs électriques de M. Desmazures (E. H.)

p327 La fabrication des accumulateurs aux Etats-Unis

p 344 Un chemin de fer électrique dans une salle à manger (E. H.)

p 359 Modèle de démonstration de la machine électrostatique de Wimshurst

p407 La téléphonie internationale. Le téléphone de Paris à Bruxelles


 

 

p123 Le nouveau phonographe d’Edison (E. H.)

p129 Le dog-cart électrique de M. Magnus Volk (E. H.)

p 200 Le laboratoire central d’électricité (E. H.)

p227 Les lampes à incandescence de grande puissance lumineuse (E. H.)

p234 Emploi des tubes de Geissler pour l’observation des mouvements vibratoires

p 386 L’éclairage électrique et les incendies


 

 

p31 Expériences d’électrostatique avec des lampes à incandescence

p38 La pile légère de l’aérostat dirigeable « la France »

p57 Compteur d’électricité de M. H. Aron (E. H.)

p215 La distribution d’énergie électrique par le système à trois fils. Station centrale de Mulhouse (E. H.)

p273 Le dog-cart électrique du Sultan (E. H.)

p302 Éclairage électrique des théâtres de Londres (L.)

p343 L’usine électrique de Thorenberg (Suisse) (E. H.)

p379 idem

p366 Une usine électrique monstre. Station centrale de Deptfort (E. H.)

p385 Les orgues électriques (J. LAFFARGUE)


 

 

p29 La traction électrique aux mines de Stassfurth (J. LAFFARGUE)

p53 La lanterne magique électrique (DANIEL BELLET)

p114 Les notations physiques. Conventions, abréviations, et symboles (E. HOSPITALIER)

p143 idem

p119 Concours pour les compteurs d’énergie électrique (J. L.)

p121 La mort par l’électricité

p165 Les canalisations électriques à Londres et à Paris (J. LAFFARGUE)

p 199 L’éclairage électrique de Dieulefit et Valréas (E. HOSPITALIER)

p231 Le prix Volta

p322 Comparaison des prix de l’éclairage au gaz et par incandescence électrique (E. HOSPITALIER)

p363 Le nouveau phonographe d’Edison (E. HOSPITALIER)

p372 Les canalisations électriques aux États-Unis (J. LAFFARGUE)

p397 Les expériences publiques d’électricité (W. DE FONVIELLE)

p30 La peine de mort électrique


 

 

p17 Les procédés de soudure électrique de M. Elihu Thomson, à l’Exposition universelle (E. H.)

p29 Les expériences publiques d’électricité (W. DE FONVIELLE)

p51 Les rayons électriques. Expériences de M. le docteur Hertz

p91 Distribution de l’énergie électrique par courants alternatifs, système Ferranti (E. H.)

p99 Exposition universelle de 1889. Eclairage général (PAUL GAHÉRY)

p199 idem

p103 La fantare Ader à l’Exposition universelle de 1889 (E. H.)

p139 Les canalisations électriques à Paris (J. LAFFARGUE)

p145 Répulsions et rotations électrodynamiques. Expériences de M. Elihu Thomson (E. HOSPITALIER)

p218 Eclairage électrique. Application de la pile du commandant Renard

p246 Le Congrès international des électriciens de 1889

p259 Traction électrique des tramways. Le système Thomson-Houston à l’Exposition universelle de 1889 (E. HOSPITALIER)

p267 Phénomènes électriques produits par les radiations solaires (ALBERT NODON)

p317 Distribution d’énergie électrique par accumulateurs à Saint-Hilaire-du-Harcouët (J. LAFFARGUE)

p331 Les boulevards de Paris électrisés (J. L.)

p366 Brûlé vif par l’électricité

p369 L’Usine municipale d’électricité des Halles centrales, à Paris (E. HOSPITALIER)

p386 L’éclairage des côtes de France (DANIEL BELLET)

p409 L’installation électrique du château royal de Pelesh et du palais royal de Buchares (J. LAFFARGUE)


 

 

p108 Le tricentenaire de Gilbert (E. H.)

p123 L’éclairage électrique en Amérique. Le système municipal Edison (E. HOSPITALIER)

p179 Les moteurs à courants alternatifs

p215 L’éclairage électrique à Berlin

p299 Un type de station centrale pour la distribution de l’énergie électrique dans une petite ville (E. HOSPITALIER)

p 310 Propagation des courants alternatifs

p326 Le langage scientifique. L’hystérésis

p328 La station centrale Edison à Brooklyn (J. LAFFARGUE)

379 Contrôleur de rondes électrique (L. K.)


 

 

p22 Les problèmes de l’avenir

p45 L’éclairage électrique des navires (J. LAFFARGUE)

p66 Omnibus électrique

p112 Expériences d’électricité (J. LAFFARGUE)

p113 Un manège électrique (X..., ingénieur)

p131 Les courants alternatifs à l’usine municipale des Halles, à Paris

p 139 Nouvelles applications de la distribution de l’énergie électrique, par courants alternatifs transformés (E. HOSPITALIER)

p 193 Les bateaux électriques de plaisance (E. HOSPITALIER)

p 209 La première exécution d’un condamné à mort par l’électricité

p278 Éclairage électrique de Moritz dans l’Engadine (Suisse) (J. L.)

p298 La traction électrique des bateaux sur les canaux

p355 Lampe électrique de mines à accumulateurs (X..., ingénieur)

402 Les dangers de l’électricité


p33 Les dangers de l’électricité. L’accident de Nancy (J. LAFFARGUE)

p71 Applications électriques du sélénium

p 97 Utilisation de la force du vent. Le moulin électrique de Cleveland (Etats-Unis) (J. LAFFARGUE)

p 106 Les conducteurs bimétalliques (A. LAISANT)

p139 Distribution de l’énergie électrique par les courants alternatifs à Paris. Eclairage électrique de la Belle-Jardinière (J. LAFFARGUE)

p178 La production industrielle de l’énergie électrique par la pile (E. HOSPITALIER)

p183 Le secteur électrique de la place Clichy, à Paris (E. HOSPITALIER)

p 345 idem

p405 idem

p241 Concerts téléphoniques à grande distance (E. H.)

p258 Le téléphone de Paris à Londres (E. HOSPITALIER)

p339 Les voies nouvelles de l’industrie électrique (E. H.)


 

 

p21 Concours de compteurs d’énergie électrique. Les appareils primés (E. HOSPITALIER)

p37 Transmission d’énergie électrique par courants alternatifs à 30 000 volts (J. LAFFARGUE)

p58 L’avenir des lampes à incandescence

p90 Les chemins de fer et les tramways électriques dans le monde entier

p 102 La téléphonie à Paris (J. L.)

106 La production industrielle de l’hydrogène et de l’oxygène par l’électrolyse de l’eau (CH.-ED. GUILLAUME)

p118 Les télégraphes en Chine

p138 Éclairage de la bibliothèque nationale de Paris et du British Museum de Londres

p162 Expériences de M. Tesla sur les courants alternatifs de grande fréquence (E. HOSPITALIER)

p231 Expériences avec les courants alternatifs à haute tension (J. LAFFARGUE)

p242 L’Exposition internationale d’électricité et le Congrès international des électriciens de Francfort-sur-le-Mein (E. H.)

p274 Les expériences de Lauffen-Francfort. Transmission et distribution de l’énergie électrique à grande distance par courants alternatifs polyphasés (E. HOSPITALIER)

p323 idem

p339 Transformateurs à courant continu (E. H.)

p 366 Les progrès de la téléphonie (J. L.)

p371 Les machines dynamos (J. LAFFARGUE)

p390 Prix de revient de l’aluminium électrolytique

p401 Transformation des courants électriques polyphasés (E. HOSPITALIER)

p410 Le chemin de fer électrique, système Heilmann (E. H.)


 

 

p91 Les phares électriques des côtes de France (DANIEL BELLET)

p138 Fabrication électrique de la soude caustique et du chlore

p158 Transmission électrique des images à distance. L’électro-autographe de M. N.-S. Amstutz (E. H.)

p197 L’installation électrique de M. A. Menier (FRANCK GÉRALDY)

p209 Expériences de M. Tesla sur les courants alternatifs de grande fréquence (E. HOSPITALIER)

p323 Un nouveau ventilateur électrique (E. H.)

p338 Le chauffage électrique (E. H.)


 

 

p55 Le théâtrophone (G. MARESCHAL)

p96 L’arrosage des villes par l’électricité

p163 Résultats des expériences de transport d’énergie électrique entre Lauffen et Francfort (E. H.)

p211 Transport d’énergie électrique à grande distance. Tivoli-Rome (E. HOSPITALIER)

p254 Compagnie télégraphique américaine (D. B.)

p263 Les applications du chauffage électrique (E. HOSPITALIER)

p274 Une scie électrique

p282 Tramway électrique de Marseille

p 295 L’analyse des métaux par leurs variations de résistance électrique aux basses températures

p299 Les origines de la science de l’électricité (LT-COLONEL HENNEBERT)

p311 Les canalisations électriques à Paris (J. LAFFARGUE)

p342 Application de dynamos à courants alternatifs aux transmissions téléphoniques (E. H.)

p359 Les machines dynamos (J. LAFFARGUE)

p369 Les tramways électriques à Paris (J. LAFFARGUE)

p386 Durée des lampes à incandescence (E. H.)

p382 Le téléphone de New-York à Chicago (G. TISSANDIER)

p401 idem Le téléphone de New-York à Chicago (G. TISSANDIER)

p411 Mesure de la puissance électrique des courants alternatifs (E. H.)


 

 

p16 Tramway électrique chasse-neige

p113 Distribution hydro-électrique de travail et d’énergie électrique à Anvers (E. HOSPITALIER)

p126 Éclairage électrique des wagons de la Compagnie des chemins de fer du Nord (J. LAFFARGUE)

p 135 L’électricité à bord des navires de guerre (J. LAFFARGUE)

p145 Les oscillations électriques. Expériences de MM. Sarasin et de la Rive (CH.-ED. GUILLAUME)

p 183 Le titan électrique du port de Bilbao (DANIEL BELLET)

p218 Expériences d’électricité. Curieuse source d’électricité. Communication téléphonique sans ligne spéciale (G. MARESCHAL)

p225 Les expériences de M. Henri Moissan. Nouveau four électrique (GASTON TISSANDIER)

p273 Les fours électriques (GASTON TISSANDIER)

p290 Le carborundum (E. H.)

p295 L’usine électrique du secteur des Champs-Élysées à Paris (E. HOSPITALIER)

p 298 Expérience de cours sur les liquides magnétiques

p314 L’électricité à bord des navires de guerre (G. DARY)

p343 Le chemin de fer électrique aérien de Liverpool (MAX DE NANSOUTY)

p343 Le chemin de fer électrique aérien de Liverpool (MAX DE NANSOUTY)


 

 

p3 Conjoncteur-disjoncteur automatique (G. MARESCHAL)

p29 Les bouées électriques du port de New-York (DANIEL BELLET)

p108 L’Electricité en Allemagne. Ascenseurs électriques. Crues électriques. Emploi des moteurs électriques dans les ateliers (J. LAFFARGUE)

p123 Le nouvel éclairage de « la Liberté éclairant le monde » à New-York

p157 Les dynamos à vapeur (J. LAFFARGUE)

p177 Le nouveau phare du cap de la Hève près du Havre (MAX DE NANSOUTY)

p198 La galvanoplastie de l’or

p272 La science pratique. Dynamo universelle pour expériences de cours (J. L.)

p306 Le congrès international des Électriciens de Chicago (E. HOSPITALIER)

p343 Les systèmes de locomotion électrique de l’Exposition de Chicago. L’intra-mural. Le side-walk ou chemin mobile (E. HOSPITALIER)

p375 idem Les systèmes de locomotion électrique de l’Exposition de Chicago. L’intra-mural. Le side-walk ou chemin mobile (E. HOSPITALIER)

p382 Téléphonie transocéanique (E. H.)


 

 

p5 Voiture électrique (E. HOSPITALIER)

p44 Dynamo à pédales (Dr Z.)

p162 La locomotive électrique de M. J.-J. Heilmann (E. HOSPITALIER)

p178 La locomotive électrique de M. J.-J. Heilmann (E. HOSPITALIER)
idem

229 La voiture électrique de M. Joseph Carli (E. H.)

p231 Les expériences d’électro-physiologie du Dr d’Arsonval (CH.-ED. GUILLAUME)

p279 L’électricité dans les hôtels modernes (J. LAFFARGUE)

p305 Machines d’induction électrostatique sans secteurs

p331 Electricité pratique. Conseils aux abonnés à une distribution électrique (J. LAFFARGUE)

p410 Exposition électrique de Budapest

p15 Une ingénieur-électricien


 

 

p8 Fonctionnement des lampes à arc et à incandescence (J. LAFFARGUE)

p35 Les courants alternatifs

p51 Électricité pratique. Les installations intérieures d’une distribution d’énergie électrique (J. LAFFARGUE)

p83 Les chemins de fer électriques du mont Salève, près Genève (L. B.)

p234 Le plus petit chemin de fer électrique du monde

p 243 Le chemin de fer électrique aérien de Liverpool (J. L.)

p 291 Les canalisations électriques aériennes (G. PELLISSIER)

p326 Tramway électrique de l’Exposition de Lyon (J. L.)

p 375 Exposition de machines-outils électriques à Budapest (J. LAFFARGUE)

p411 L’exploitation des tramways électriques en Amérique (G. PELLISSIER)


 

 

p10 Les installations électriques des grands moulins de Corbeil (J. L.)

p18 Applications de l’énergie électrique en Suisse (J. L.)

p27 Le télégraphe imprimeur. Distribution des dépêches par la machine à écrire (J. LAFFARGUE)

p38 Le nouveau système téléphonique de la Ville de Paris (E. HOSPITALIER)

p86 idem Le nouveau système téléphonique de la Ville de Paris (E. HOSPITALIER)

p70 Télégraphie électrique dans les Pays-Bas

p117 Les lampes à incandescence (J. LAFFARGUE)

p129 Voiture électrique de M. Jeantaud (J. LAFFARGUE)

p151 Les tramways électriques en France. Le réseau du Havre (E. HOSPITALIER)

p176 Expérience de démonstration des courants thermo-électriques (CH.-ED. GUILLAUME)

p214 Les tramways électriques en France. Le réseau de Lyon (J. LAFFARGUE)

p279 Distribution de force motrice et d’éclairage par l’électricité (J. LAFFARGUE)

p337 Reproduction des photographies à distance. L’électro-artographe de M. Amstutz (E. HOSPITALIER)

p368 Électricité pratique. L’interrupteur Elieson (E. H.)

p 384 Électricité pratique. Le chercheur de pôles de MM. Ducretet et Lejeune (J. L.)

p389 La transformation des courants alternatifs en courant continu (G. PELLISSIER)

31 Le foudroiement par les courants alternatifs et les courants continus

46 L’éclairage électrique des trains en Amérique

126 Une pile minuscule

142 La galvanisation des tôles

142 L’électrolyse du verre

142 Utilisation de l’énergie électrique pour actionner une pompe

143 L’électricité dans l’industrie chimique

159 Action électrolytique des courants faibles

174 Chauffage électrique d’un théâtre

223 Transport d’énergie électrique

302 Les ascenseurs électriques en Amérique

351 La téléphonie en Amérique

367 Les transmissions électriques dans les ateliers

399 La traction électrique à Bruxelles

414 Projet de transmission d’énergie électrique à l’Exposition de 1900

415 Séparation électrique du cuivre de l’or et de l’argent

415 Curieux phénomène électrique


 

 

11 Câble électrique de Madagascar

16 Un nouveau propulseur électrique pour bateaux (J. L.)

27 Nouveaux appareils de mesure électrique (J. LAFFARGUE)

30 Le trolley sauveur

55 Les installations électriques du prolongement de la ligne du chemin de fer de Sceaux à Paris (J. LAFFARGUE)

103 Recherches thermo-électriques (E. H.)

119 Métropolitain électrique aérien de Chicago (CH. MARSILLON)

123 Électricité pratique. Boîte de mesure électrique (J. LAFFARGUE)

129 Distribution de force motrice par l’électricité dans les usines Linet, à Aubervilliers (J. LAFFARGUE)

134 La porosité moléculaire

145 Transbordeur électrique de bagages de la station de Manchester (X..., ingénieur)

146 La température du charbon produisant l’arc électrique (C.-E. G.)

162 L’emploi des moteurs électriques à Berlin (J. L.)

166 Les fours électriques et la chimie à haute température (H. MOISSAN, de l’Institut)

181 Action du courant électrique sur les fils d’aluminium (CH. GUILLAUME)

187 La distribution d’énergie électrique dans l’usine Henrion, à Nancy (J. LAFFARGUE)

195 L’éclairage électrique de l’École militaire de St-Cyr (J. L.)

200 Les locomotives électriques de Baltimore and Ohio Rail-road (E. HOSPITALIER)

208 Électricité pratique. Ventilateur électrique (J. L.)

210 La voiture électrique de M. Jeantaud (J. L.)

235 Expériences de labourage électrique (J. LAFFARGUE)

243 Les ascenseurs électriques (J. LAFFARGUE)

262 Les divers modes d’éclairage dans les habitations (J. L.)

262 Théorie électro-dynamique du monde (CH. DE VILLEDEUIL)

267 L’électricité en Amérique (J. LAFFARGUE)

322 Le trolley-sport à Chicago

347 Réchauffage électrique des métaux en fusion (G. P.)

351 La traction électrique

352 Une voiture électrique (J. L.)

343 L’utilisation des chutes du Niagara. Historique. Dispositions générales. Installation hydraulique (E. HOSPITALIER)

371 idem

423 idem

420 Le chemin de fer funiculaire électrique de Stanserhorn en Suisse (L. BACLÉ)

15 La cuisine électrique

30 Curieux phénomène électrique

46 Les compteurs électriques

46 Transport de l’énergie sur le lac Léman

46 Les lignes télégraphiques dans les montagnes

62 Fusion électrique des métaux

79 La mort par l’électricité

111 La téléphonie au Havre

126 Fanal électrique pour locomotives

127 La décharge des poissons électriques

142 Les accumulateurs en télégraphie

174 Mesure directe des forces électromotrices en unités absolues électromagnétiques

174 Les empoisonnements par les casseroles électriques

239 Yacht électrique

239 L’électricité dans le service des postes

271 La traction électrique à Gmunden (Autriche-Hongrie)

318 La passion du jeu et les ventilateurs électriques

319 Un effet social du développement des tramways électriques

334 Cible électrique

382 Les accidents électriques

430 Communication téléphonique entre les trains et les stations


 

 

42 Les rayons cathodiques (CH.-ED. GUILLAUME)

129 Les rayons X de M. le professeur Wilhelm Conrad Röntgen (CH.-ED. GUILLAUME)

155 Les ombres radiographiques de M. le professeur W. Conrad Röntgen (E. HOSPITALIER)

157 Rayons invisibles (Rayons X) de M. W. C. Röntgen. Expériences de M. Puluj, de Prague (P. KLEMENTITCH DE ENGELMEYER)

195 Les idées actuelles sur les rayons cathodiques (CH.-ED. GUILLAUME)

274 Application industrielle des rayons X (E. H.)

293 Les rayons X et le Diamant (ABEL BUGUET ET ALBERT GASCARD)

327 Recherches récentes sur les rayons de Röntgen (CH.-ED. GUILLAUME)

367 Radiographies par les rayons X. Utilisation des écrans fluorescents à leur production rapide

401 Sur une nouvelle forme de tubes de Crookes (GASTON TISSANDIER)

143 La photographie des parties intérieures du corps

143 Photographie à travers des corps opaques

143 Propriétés des radiations de Röntgen

207 La lumière noire et les radiations de Röntgen

223 La pénétration de la lumière au travers des corps opaques

223 Application des rayons de Röntgen

239 Propriétés des radiations phosphorescentes

239 Production commode des radiations de Röntgen

255 Principe d’un accumulateur de lumière

271 Propriétés des rayons de Röntgen

271 Propriétés des radiations de phosphorescences

287 Découverte d’une propriété des rayons cathodiques

287 La perméabilité des corps aux différentes radiations

302 Les rayons de fluorescence et les rayons de Röntgen

3 Affiches électriques

5 Distribution de l’énergie électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

19 La traction électrique par courants triphasés (J. L.)

26 La télégraphie des dessins (DANIEL BELLET)

54 Le rendement des stations centrales d’électricité (G. PELLISSIER)

59 La télégraphie des dessins (R. YVE-PLESSIS)

90 L’emploi du verre en électricité (J. L.)

139 Téléphonie militaire à fil unique non isolé système P. Charollois (G.-L. PESCE)

163 L’électricité au Japon (J. L.)

198 Les câbles et fils télégraphiques (X. WEST)

220 Électricité pratique. Boîte de mesures électriques (J. LAFFARGUE)

230 Pendule électrique (A. ANTHOINOZ)

231 La traction électrique par canalisations souterraines (J. LAFFARGUE)

240 Électricité pratique. Générateur tubulaire à ozone actionné par un moteur électrique (J. L.)

269 Fontaines lumineuses (X..., ingénieur)

282 Les tramways électriques à Rouen (J. L.)

288 Électricité pratique. Accumulateurs portatifs (J. L.)

301 Accumulateurs à navettes de M. G.-R. Blot (J. LAFFARGUE)

347 Le secteur électrique de la rive gauche à Paris (J. LAFFARGUE)

368 Électricité pratique. Appareils électriques divers (J. L.)

379 L’Électricité en Espagne

396 La statue en cuivre galvanique de saint Fidéle à Palazzolo Sull’Oglio (G. PELLISSIER)

78 Tentative de vol d’un tramway électrique

158 Cuivrage galvanique de l’aluminium

159 Un balance-cuvettes électrique

174 L’atténuation des toxines par l’électricité

206 Un curieux tramway électrique

254 Tannage électrique

318 Traction électrique mixte à trolleys et à accumulateurs

399 Un nouvel électrolyseur

399 Propriétés de l’uranium


 

 

26 Recherches récentes sur les rayons de Röntgen (C.-E. GUILLAUME)

49 Le fluoroscope d’Edison (CH. MARSILLON)

190 Effets de la chaleur et de l’électricité sur certains corps soumis à l’influence des rayons X (N. VANDEVYVER)

218 Les radiations (J. C., ingénieur)

385 Étude expérimentale des ampoules utilisées en radiographie et fluoroscopie (J. L.)

406 Les méfaits des rayons X (C.-E. G.)

207 Nouvelle application des rayons de Röntgen

239 Le mode d’émission des rayons X

286 Action dépilatoire des rayons X

287 La dernière application des rayons X

318 Un phare sans foyer

319 Les rayons X et l’authenticité des momies

415 Les radiations émises par l’uranium

- Électricité théorique et appliquée

43 Les moteurs à gaz et les moteurs électriques (J. LAFFARGUE)

67 Téléphone bloc-notes (G. BÉTHUYS)

75 Sonomètre électro-magnétique (CH.-ED. GUILLAUME)

81 Le tramway électrique Claret-Vuilleumier de la place de la République à Romainville (J. LAFFARGUE)

93 Dosage des métaux par l’électrolyse (A. GRANGER)

106 Emploi du téléphone pour la lecture des dépêches au son (E. NAVES)

131 La traction électrique dans les égouts de Paris

131 La température du charbon produisant l’arc électrique (C.-E. G.)

141 Lampe électrique pour projections (G. MARESCHAL)

146 Utilisation des chutes d’eau. Transmission de force motrice à distance (J. L.)

176 Électricité pratique. Allumeur extincteur automatique (J. L.)

179 Distribution d’énergie électrique dans une fonderie (J. L.)

183 L’électricité retirant une aiguille du corps humain (F. CRESTIN)

212 L’éclairage électrique à la fête de Neuilly (G. MARESCHAL)

223 La traction électrique aux mines de Marles (Pas-de-Calais) (J. L.)

224 Électricité pratique. Un interrupteur périodique (J. L.)

262 Traction électrique dans les mines (J. L.)

270 L’électricité aux forges et aciéries de Firminy (J. L.)

271 Trempe des barreaux d’acier par l’électricité

299 Les installations électriques intérieures (J. L.)

308 Le magnétisme de la magnétite (C.-E. G.)

318 Applications des moteurs électriques aux métiers à tisser (J. L.)

326 Tramways électriques à courants triphasés (J. L.)

336 La résistance électrique de l’air au passage du courant en fonction de la pression (E. H.)

347 L’éclairage électrique à la campagne

365 Lampe électrique fonctionnant dans toutes les positions (G. MARESCHAL)

365 Électrolyseur et procédés d’électrolyse

369 Machines-outils électriques (J. L.)

378 Les tramways électriques (J. L.)

379 L’éclairage d’une gare arrêté par une souris

 


p33 Les dangers de l’électricité. L’accident de Nancy (J. LAFFARGUE)

p71 Applications électriques du sélénium

p 97 Utilisation de la force du vent. Le moulin électrique de Cleveland (Etats-Unis) (J. LAFFARGUE)

p 106 Les conducteurs bimétalliques (A. LAISANT)

p139 Distribution de l’énergie électrique par les courants alternatifs à Paris. Eclairage électrique de la Belle-Jardinière (J. LAFFARGUE)

p178 La production industrielle de l’énergie électrique par la pile (E. HOSPITALIER)

p183 Le secteur électrique de la place Clichy, à Paris (E. HOSPITALIER)

p 345 idem

p405 idem

p241 Concerts téléphoniques à grande distance (E. H.)

p258 Le téléphone de Paris à Londres (E. HOSPITALIER)

p339 Les voies nouvelles de l’industrie électrique (E. H.)


 

 

p21 Concours de compteurs d’énergie électrique. Les appareils primés (E. HOSPITALIER)

p37 Transmission d’énergie électrique par courants alternatifs à 30 000 volts (J. LAFFARGUE)

p58 L’avenir des lampes à incandescence

p90 Les chemins de fer et les tramways électriques dans le monde entier

p 102 La téléphonie à Paris (J. L.)

106 La production industrielle de l’hydrogène et de l’oxygène par l’électrolyse de l’eau (CH.-ED. GUILLAUME)

p118 Les télégraphes en Chine

p138 Éclairage de la bibliothèque nationale de Paris et du British Museum de Londres

p162 Expériences de M. Tesla sur les courants alternatifs de grande fréquence (E. HOSPITALIER)

p231 Expériences avec les courants alternatifs à haute tension (J. LAFFARGUE)

p242 L’Exposition internationale d’électricité et le Congrès international des électriciens de Francfort-sur-le-Mein (E. H.)

p274 Les expériences de Lauffen-Francfort. Transmission et distribution de l’énergie électrique à grande distance par courants alternatifs polyphasés (E. HOSPITALIER)

p323 idem

p339 Transformateurs à courant continu (E. H.)

p 366 Les progrès de la téléphonie (J. L.)

p371 Les machines dynamos (J. LAFFARGUE)

p390 Prix de revient de l’aluminium électrolytique

p401 Transformation des courants électriques polyphasés (E. HOSPITALIER)

p410 Le chemin de fer électrique, système Heilmann (E. H.)


 

 

p91 Les phares électriques des côtes de France (DANIEL BELLET)

p138 Fabrication électrique de la soude caustique et du chlore

p158 Transmission électrique des images à distance. L’électro-autographe de M. N.-S. Amstutz (E. H.)

p197 L’installation électrique de M. A. Menier (FRANCK GÉRALDY)

p209 Expériences de M. Tesla sur les courants alternatifs de grande fréquence (E. HOSPITALIER)

p323 Un nouveau ventilateur électrique (E. H.)

p338 Le chauffage électrique (E. H.)


 

 

p55 Le théâtrophone (G. MARESCHAL)

p96 L’arrosage des villes par l’électricité

p163 Résultats des expériences de transport d’énergie électrique entre Lauffen et Francfort (E. H.)

p211 Transport d’énergie électrique à grande distance. Tivoli-Rome (E. HOSPITALIER)

p254 Compagnie télégraphique américaine (D. B.)

p263 Les applications du chauffage électrique (E. HOSPITALIER)

p274 Une scie électrique

p282 Tramway électrique de Marseille

p 295 L’analyse des métaux par leurs variations de résistance électrique aux basses températures

p299 Les origines de la science de l’électricité (LT-COLONEL HENNEBERT)

p311 Les canalisations électriques à Paris (J. LAFFARGUE)

p342 Application de dynamos à courants alternatifs aux transmissions téléphoniques (E. H.)

p359 Les machines dynamos (J. LAFFARGUE)

p369 Les tramways électriques à Paris (J. LAFFARGUE)

p386 Durée des lampes à incandescence (E. H.)

p382 Le téléphone de New-York à Chicago (G. TISSANDIER)

p401 idem Le téléphone de New-York à Chicago (G. TISSANDIER)

p411 Mesure de la puissance électrique des courants alternatifs (E. H.)


 

 

p16 Tramway électrique chasse-neige

p113 Distribution hydro-électrique de travail et d’énergie électrique à Anvers (E. HOSPITALIER)

p126 Éclairage électrique des wagons de la Compagnie des chemins de fer du Nord (J. LAFFARGUE)

p 135 L’électricité à bord des navires de guerre (J. LAFFARGUE)

p145 Les oscillations électriques. Expériences de MM. Sarasin et de la Rive (CH.-ED. GUILLAUME)

p 183 Le titan électrique du port de Bilbao (DANIEL BELLET)

p218 Expériences d’électricité. Curieuse source d’électricité. Communication téléphonique sans ligne spéciale (G. MARESCHAL)

p225 Les expériences de M. Henri Moissan. Nouveau four électrique (GASTON TISSANDIER)

p273 Les fours électriques (GASTON TISSANDIER)

p290 Le carborundum (E. H.)

p295 L’usine électrique du secteur des Champs-Élysées à Paris (E. HOSPITALIER)

p 298 Expérience de cours sur les liquides magnétiques

p314 L’électricité à bord des navires de guerre (G. DARY)

p343 Le chemin de fer électrique aérien de Liverpool (MAX DE NANSOUTY)

p343 Le chemin de fer électrique aérien de Liverpool (MAX DE NANSOUTY)


 

 

p3 Conjoncteur-disjoncteur automatique (G. MARESCHAL)

p29 Les bouées électriques du port de New-York (DANIEL BELLET)

p108 L’Electricité en Allemagne. Ascenseurs électriques. Crues électriques. Emploi des moteurs électriques dans les ateliers (J. LAFFARGUE)

p123 Le nouvel éclairage de « la Liberté éclairant le monde » à New-York

p157 Les dynamos à vapeur (J. LAFFARGUE)

p177 Le nouveau phare du cap de la Hève près du Havre (MAX DE NANSOUTY)

p198 La galvanoplastie de l’or

p272 La science pratique. Dynamo universelle pour expériences de cours (J. L.)

p306 Le congrès international des Électriciens de Chicago (E. HOSPITALIER)

p343 Les systèmes de locomotion électrique de l’Exposition de Chicago. L’intra-mural. Le side-walk ou chemin mobile (E. HOSPITALIER)

p375 idem Les systèmes de locomotion électrique de l’Exposition de Chicago. L’intra-mural. Le side-walk ou chemin mobile (E. HOSPITALIER)

p382 Téléphonie transocéanique (E. H.)


 

 

p5 Voiture électrique (E. HOSPITALIER)

p44 Dynamo à pédales (Dr Z.)

p162 La locomotive électrique de M. J.-J. Heilmann (E. HOSPITALIER)

p178 La locomotive électrique de M. J.-J. Heilmann (E. HOSPITALIER)
idem

229 La voiture électrique de M. Joseph Carli (E. H.)

p231 Les expériences d’électro-physiologie du Dr d’Arsonval (CH.-ED. GUILLAUME)

p279 L’électricité dans les hôtels modernes (J. LAFFARGUE)

p305 Machines d’induction électrostatique sans secteurs

p331 Electricité pratique. Conseils aux abonnés à une distribution électrique (J. LAFFARGUE)

p410 Exposition électrique de Budapest

p15 Une ingénieur-électricien


 

 

p8 Fonctionnement des lampes à arc et à incandescence (J. LAFFARGUE)

p35 Les courants alternatifs

p51 Électricité pratique. Les installations intérieures d’une distribution d’énergie électrique (J. LAFFARGUE)

p83 Les chemins de fer électriques du mont Salève, près Genève (L. B.)

p234 Le plus petit chemin de fer électrique du monde

p 243 Le chemin de fer électrique aérien de Liverpool (J. L.)

p 291 Les canalisations électriques aériennes (G. PELLISSIER)

p326 Tramway électrique de l’Exposition de Lyon (J. L.)

p 375 Exposition de machines-outils électriques à Budapest (J. LAFFARGUE)

p411 L’exploitation des tramways électriques en Amérique (G. PELLISSIER)


 

 

p10 Les installations électriques des grands moulins de Corbeil (J. L.)

p18 Applications de l’énergie électrique en Suisse (J. L.)

p27 Le télégraphe imprimeur. Distribution des dépêches par la machine à écrire (J. LAFFARGUE)

p38 Le nouveau système téléphonique de la Ville de Paris (E. HOSPITALIER)

p86 idem Le nouveau système téléphonique de la Ville de Paris (E. HOSPITALIER)

p70 Télégraphie électrique dans les Pays-Bas

p117 Les lampes à incandescence (J. LAFFARGUE)

p129 Voiture électrique de M. Jeantaud (J. LAFFARGUE)

p151 Les tramways électriques en France. Le réseau du Havre (E. HOSPITALIER)

p176 Expérience de démonstration des courants thermo-électriques (CH.-ED. GUILLAUME)

p214 Les tramways électriques en France. Le réseau de Lyon (J. LAFFARGUE)

p279 Distribution de force motrice et d’éclairage par l’électricité (J. LAFFARGUE)

p337 Reproduction des photographies à distance. L’électro-artographe de M. Amstutz (E. HOSPITALIER)

p368 Électricité pratique. L’interrupteur Elieson (E. H.)

p 384 Électricité pratique. Le chercheur de pôles de MM. Ducretet et Lejeune (J. L.)

p389 La transformation des courants alternatifs en courant continu (G. PELLISSIER)

31 Le foudroiement par les courants alternatifs et les courants continus

46 L’éclairage électrique des trains en Amérique

126 Une pile minuscule

142 La galvanisation des tôles

142 L’électrolyse du verre

142 Utilisation de l’énergie électrique pour actionner une pompe

143 L’électricité dans l’industrie chimique

159 Action électrolytique des courants faibles

174 Chauffage électrique d’un théâtre

223 Transport d’énergie électrique

302 Les ascenseurs électriques en Amérique

351 La téléphonie en Amérique

367 Les transmissions électriques dans les ateliers

399 La traction électrique à Bruxelles

414 Projet de transmission d’énergie électrique à l’Exposition de 1900

415 Séparation électrique du cuivre de l’or et de l’argent

415 Curieux phénomène électrique


 

 

11 Câble électrique de Madagascar

16 Un nouveau propulseur électrique pour bateaux (J. L.)

27 Nouveaux appareils de mesure électrique (J. LAFFARGUE)

30 Le trolley sauveur

55 Les installations électriques du prolongement de la ligne du chemin de fer de Sceaux à Paris (J. LAFFARGUE)

103 Recherches thermo-électriques (E. H.)

119 Métropolitain électrique aérien de Chicago (CH. MARSILLON)

123 Électricité pratique. Boîte de mesure électrique (J. LAFFARGUE)

129 Distribution de force motrice par l’électricité dans les usines Linet, à Aubervilliers (J. LAFFARGUE)

134 La porosité moléculaire

145 Transbordeur électrique de bagages de la station de Manchester (X..., ingénieur)

146 La température du charbon produisant l’arc électrique (C.-E. G.)

162 L’emploi des moteurs électriques à Berlin (J. L.)

166 Les fours électriques et la chimie à haute température (H. MOISSAN, de l’Institut)

181 Action du courant électrique sur les fils d’aluminium (CH. GUILLAUME)

187 La distribution d’énergie électrique dans l’usine Henrion, à Nancy (J. LAFFARGUE)

195 L’éclairage électrique de l’École militaire de St-Cyr (J. L.)

200 Les locomotives électriques de Baltimore and Ohio Rail-road (E. HOSPITALIER)

208 Électricité pratique. Ventilateur électrique (J. L.)

210 La voiture électrique de M. Jeantaud (J. L.)

235 Expériences de labourage électrique (J. LAFFARGUE)

243 Les ascenseurs électriques (J. LAFFARGUE)

262 Les divers modes d’éclairage dans les habitations (J. L.)

262 Théorie électro-dynamique du monde (CH. DE VILLEDEUIL)

267 L’électricité en Amérique (J. LAFFARGUE)

322 Le trolley-sport à Chicago

347 Réchauffage électrique des métaux en fusion (G. P.)

351 La traction électrique

352 Une voiture électrique (J. L.)

343 L’utilisation des chutes du Niagara. Historique. Dispositions générales. Installation hydraulique (E. HOSPITALIER)

371 idem

423 idem

420 Le chemin de fer funiculaire électrique de Stanserhorn en Suisse (L. BACLÉ)

15 La cuisine électrique

30 Curieux phénomène électrique

46 Les compteurs électriques

46 Transport de l’énergie sur le lac Léman

46 Les lignes télégraphiques dans les montagnes

62 Fusion électrique des métaux

79 La mort par l’électricité

111 La téléphonie au Havre

126 Fanal électrique pour locomotives

127 La décharge des poissons électriques

142 Les accumulateurs en télégraphie

174 Mesure directe des forces électromotrices en unités absolues électromagnétiques

174 Les empoisonnements par les casseroles électriques

239 Yacht électrique

239 L’électricité dans le service des postes

271 La traction électrique à Gmunden (Autriche-Hongrie)

318 La passion du jeu et les ventilateurs électriques

319 Un effet social du développement des tramways électriques

334 Cible électrique

382 Les accidents électriques

430 Communication téléphonique entre les trains et les stations


 

 

42 Les rayons cathodiques (CH.-ED. GUILLAUME)

129 Les rayons X de M. le professeur Wilhelm Conrad Röntgen (CH.-ED. GUILLAUME)

155 Les ombres radiographiques de M. le professeur W. Conrad Röntgen (E. HOSPITALIER)

157 Rayons invisibles (Rayons X) de M. W. C. Röntgen. Expériences de M. Puluj, de Prague (P. KLEMENTITCH DE ENGELMEYER)

195 Les idées actuelles sur les rayons cathodiques (CH.-ED. GUILLAUME)

274 Application industrielle des rayons X (E. H.)

293 Les rayons X et le Diamant (ABEL BUGUET ET ALBERT GASCARD)

327 Recherches récentes sur les rayons de Röntgen (CH.-ED. GUILLAUME)

367 Radiographies par les rayons X. Utilisation des écrans fluorescents à leur production rapide

401 Sur une nouvelle forme de tubes de Crookes (GASTON TISSANDIER)

143 La photographie des parties intérieures du corps

143 Photographie à travers des corps opaques

143 Propriétés des radiations de Röntgen

207 La lumière noire et les radiations de Röntgen

223 La pénétration de la lumière au travers des corps opaques

223 Application des rayons de Röntgen

239 Propriétés des radiations phosphorescentes

239 Production commode des radiations de Röntgen

255 Principe d’un accumulateur de lumière

271 Propriétés des rayons de Röntgen

271 Propriétés des radiations de phosphorescences

287 Découverte d’une propriété des rayons cathodiques

287 La perméabilité des corps aux différentes radiations

302 Les rayons de fluorescence et les rayons de Röntgen

3 Affiches électriques

5 Distribution de l’énergie électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

19 La traction électrique par courants triphasés (J. L.)

26 La télégraphie des dessins (DANIEL BELLET)

54 Le rendement des stations centrales d’électricité (G. PELLISSIER)

59 La télégraphie des dessins (R. YVE-PLESSIS)

90 L’emploi du verre en électricité (J. L.)

139 Téléphonie militaire à fil unique non isolé système P. Charollois (G.-L. PESCE)

163 L’électricité au Japon (J. L.)

198 Les câbles et fils télégraphiques (X. WEST)

220 Électricité pratique. Boîte de mesures électriques (J. LAFFARGUE)

230 Pendule électrique (A. ANTHOINOZ)

231 La traction électrique par canalisations souterraines (J. LAFFARGUE)

240 Électricité pratique. Générateur tubulaire à ozone actionné par un moteur électrique (J. L.)

269 Fontaines lumineuses (X..., ingénieur)

282 Les tramways électriques à Rouen (J. L.)

288 Électricité pratique. Accumulateurs portatifs (J. L.)

301 Accumulateurs à navettes de M. G.-R. Blot (J. LAFFARGUE)

347 Le secteur électrique de la rive gauche à Paris (J. LAFFARGUE)

368 Électricité pratique. Appareils électriques divers (J. L.)

379 L’Électricité en Espagne

396 La statue en cuivre galvanique de saint Fidéle à Palazzolo Sull’Oglio (G. PELLISSIER)

78 Tentative de vol d’un tramway électrique

158 Cuivrage galvanique de l’aluminium

159 Un balance-cuvettes électrique

174 L’atténuation des toxines par l’électricité

206 Un curieux tramway électrique

254 Tannage électrique

318 Traction électrique mixte à trolleys et à accumulateurs

399 Un nouvel électrolyseur

399 Propriétés de l’uranium


 

 

26 Recherches récentes sur les rayons de Röntgen (C.-E. GUILLAUME)

49 Le fluoroscope d’Edison (CH. MARSILLON)

190 Effets de la chaleur et de l’électricité sur certains corps soumis à l’influence des rayons X (N. VANDEVYVER)

218 Les radiations (J. C., ingénieur)

385 Étude expérimentale des ampoules utilisées en radiographie et fluoroscopie (J. L.)

406 Les méfaits des rayons X (C.-E. G.)

207 Nouvelle application des rayons de Röntgen

239 Le mode d’émission des rayons X

286 Action dépilatoire des rayons X

287 La dernière application des rayons X

318 Un phare sans foyer

319 Les rayons X et l’authenticité des momies

415 Les radiations émises par l’uranium

- Électricité théorique et appliquée

43 Les moteurs à gaz et les moteurs électriques (J. LAFFARGUE)

67 Téléphone bloc-notes (G. BÉTHUYS)

75 Sonomètre électro-magnétique (CH.-ED. GUILLAUME)

81 Le tramway électrique Claret-Vuilleumier de la place de la République à Romainville (J. LAFFARGUE)

93 Dosage des métaux par l’électrolyse (A. GRANGER)

106 Emploi du téléphone pour la lecture des dépêches au son (E. NAVES)

131 La traction électrique dans les égouts de Paris

131 La température du charbon produisant l’arc électrique (C.-E. G.)

141 Lampe électrique pour projections (G. MARESCHAL)

146 Utilisation des chutes d’eau. Transmission de force motrice à distance (J. L.)

176 Électricité pratique. Allumeur extincteur automatique (J. L.)

179 Distribution d’énergie électrique dans une fonderie (J. L.)

183 L’électricité retirant une aiguille du corps humain (F. CRESTIN)

212 L’éclairage électrique à la fête de Neuilly (G. MARESCHAL)

223 La traction électrique aux mines de Marles (Pas-de-Calais) (J. L.)

224 Électricité pratique. Un interrupteur périodique (J. L.)

262 Traction électrique dans les mines (J. L.)

270 L’électricité aux forges et aciéries de Firminy (J. L.)

271 Trempe des barreaux d’acier par l’électricité

299 Les installations électriques intérieures (J. L.)

308 Le magnétisme de la magnétite (C.-E. G.)

318 Applications des moteurs électriques aux métiers à tisser (J. L.)

326 Tramways électriques à courants triphasés (J. L.)

336 La résistance électrique de l’air au passage du courant en fonction de la pression (E. H.)

347 L’éclairage électrique à la campagne

365 Lampe électrique fonctionnant dans toutes les positions (G. MARESCHAL)

365 Électrolyseur et procédés d’électrolyse

369 Machines-outils électriques (J. L.)

378 Les tramways électriques (J. L.)

379 L’éclairage d’une gare arrêté par une souris

397 Télégraphie sous-marine (G. M.)

407 L’exploitation des tramways électriques en Amérique (G. PELL
ISSIER)

14 Les forces motrices du Rhône

15 Le jubilé de lord Kelvin

47 L’électro-aimant en chirurgie

63 Désargentation électrolytique des plombs argentifères

94 Action physiologique des courants de haute fréquence

174 Les accumulateurs

191 L’usine de la Pittsburg Reduction Company à Niagara

223 La décharge électrique de la torpille

223 Altération de métaux par les termites

238 Electroscope à trois feuilles d’or

270 La traction électrique et les rues des grandes villes

271 La traction électrique à Berlin

287 L’électricité aux États-Unis

287 Le marché étranger en machines dynamos dans l’Autriche-Hongrie

318 L’électricité à l’Hôtel des Postes à Paris

335 L’effluve électrique et les rayons X

350 Fabrication électrolytique de la soude caustique et des chlorures décolorants

350 Transformation électrique de l’émeri en corindon

351 Eclairage électrique du pont-canal de Briare

366 L’éclairage électrique de Versailles à la réception du tsar


99 Extraction d’une aiguille par un électro-aimant (A. RADIGUET)

173 Les cocons à soie et les rayons Röntgen-

179 Les rayons Röntgen et les affections pulmonaires (Dr HILL)

218 Propriétés nouvelles des rayons X (C.-E. GUILLAUME)

30 Étude expérimentale des ampoules utilisées en radiographie et fluoroscopie

47 La radioscopie appliquée à la pathologie

142 Une curieuse application des rayons X

159 Application nouvelle de la radiographie

190 Les enveloppes inviolables aux rayons de Röntgen

238 Les mouches et les rayons X

254 Une nouvelle application des rayons X

302 Apparitions lumineuses

303 Le passage de la lumière au travers des corps opaques

318 Propriétés d’un nouvel appareil générateur des rayons X

319 Propriétés nouvelles des rayons X

335 La transparence des corps opaques

351 La transparence des corps opaques

Électricité théorique et appliquée

13 Éclairage électrique de l’avenue de l’Opéra, à Paris (J. LAFFARGUE)

26 Les stations centrales d’énergie électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

37 Le paratonnerre de la Tour Saint-Jacques (J. LAFFARGUE)

57 La lumière électrique dans les mers polaires

87 Nouveau tube de Crookes (Dr OUDIN et BARTHÉLEMY)

102 La traction électrique à Paris (J. L.)

119 Conservation des viandes par l’électricité

121 Voiturettes automobiles et voiture électrique (E. HOSPITALIER)

141 Les lampes à arc en vase clos (E. DE LÉCÉPÉ)

180 Distribution d’éclairage et de force motrice et traction électrique à Versailles (J. L.)

202 Courants à intermittences rapides (G. MARESCHAL)

210 L’utilisation des chutes du Niagara (J. L.)

247 Transmission de l’énergie électrique aux chemins de fer du Nord à Paris (J. LAFFARGUE)

306 L’industrie électrique en France (J. L.)

356 Transmission de force motrice dans les moulins Truffaut à Paris (J. LAFFARGUE)

15 La traction électrique à Paris

111 Transmission d’énergie électrique de Niagara à Buffalo

159 Locomotive électrique à Baltimore

223 Action propre de l’uranium sur les corps électrisés

238 Fabrication électrique de la levure

270 L’électricité dans la culture

271 Un câble télégraphique entre l’Allemagne et l’Espagne

335 Longueur des lignes télégraphiques du globe

366 La bicyclette et le télégraphe en Angleterre

414 Éclairage électrique des trains


 

 

Physique générale

6 L’influence de la Franklinisation sur la voix des chanteurs (A. MOUTIER et GRANIER)

103 Les rayons Röntgen et les momies (ALBERT LONDE)

106 Vibrations et radiations. Les cinquante octaves du clavier des phénomènes physiques (E. HOSPITALIER et HENRI DE PARVILLE)

147 Les rayons X et les métaux. Les rayons X et la douane (CH.-ED. GUILLAUME)

180 La lumière du ver luisant et les rayons X (JACQUES BOYER)

317 Application des rayons X à l’étude des tubercules de la pomme de terre (HENRI COUDON et LÉON BUSSAREL)

47 Lésions organiques occasionnées par les rayons X

94 Radio-cinématographie

141 Les rayons X et la douane

286 Les rayons X et la douane idem

142 Société Röntgen

159 La transmutation des substances et les rayons cathodiques

223 Photographie des images radioscopiques

351 Une nouvelle ampoule pour la production des rayons X

Électricité théorique et appliquée

13 Machine à coudre électrique (J. LAFFARGUE)

26 Une cloche électrique (D. LEROY)

58 Application des ondes électriques à la transmission des signaux à travers l’espace (E. HOSPITALIER)

75 Application du chauffage électrique au repassage du linge (G. PELLISSIER)

83 La traction électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

115 Nouveau récepteur pour télégraphie sous-marine (F. ROSSEL)

117 Scie à ruban horizontal électrique (J. LAFFARGUE)

128 L’éclairage électrique à l’hôpital Bichat (J. LAFFARGUE)

166 Le champ magnétique et la radiation (C.-E. GUILLAUME)

171 Les conducteurs électriques au voisinage des magasins à poudre (J. LEBON)

178 Fabrication du chlore et de la soude par l’électrolyse

189 Emploi de l’électro-aimant en chirurgie ophtalmique (G. PELLISSIER)

204 Les moteurs électriques dans l’industrie du tissage (J. LAFFARGUE)

214 Ampèremètre thermique à mercure (J. L.)

260 Les fiacres électriques à Londres (J. LAFFARGUE)

291 Éclairage électrique du lac des IV-cantons (HENRI DE PARVILLE)

310 Distribution d’énergie électrique à grande distance par le gaz (J. LEDANT)

337 Le télescripteur Hoffmann (J. LAFFARGUE)

354 Distribution de l’énergie électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

378 L’électrographie (CH. DE VILLEDEUIL)

394 Une usine centrale électrique à vapeur de 70 000 chevaux (E. H.)

14 L’électroculture aux États-Unis

[15 Pêche au moyen de la lumière électrique]

30 Le vol par l’électricité

46 L’électricité au village

46 Installations électriques d’un croiseur anglais

127 Influence électrique par les tubes de Crookes

160 Action thérapeutique des courants alternatifs de haute fréquence

271 Le cinquantenaire d’une voiture électrique

287 Tarif téléphonique à Stuttgart

303 Les conducteurs électriques et l’air liquide

318 Locomotive électrique

383 L’éclairage électrique des trains en Angleterre

399 La locomotive Heilmann

Articles électricité dans : La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1898 - 1901.

 

 

Physique générale

18 Recherche de la falsification des farines au moyen des rayons X (A. BLEUNARD)

74 Propriétés électriques des fumées du charbon de bois

116 La dissémination des rayons X (ABEL BUGUET)

223 La machine statique dans les expériences radiographiques (L. LEDOIS)

247 Notes radiographiques (CH.-ED. GUILLAUME)

274 Notes radiographiques (CH.-ED. GUILLAUME) idem

31 Transformation des rayons X

207 Action des rayons X sur l’endosmose

383 Propriété des tubes de Crookes

255 Visibilité des rayons X par certains aveugles

Électricité théorique et appliquée

13 La distribution électrique de Briançon (J. LAFFARGUE)

19 Nouvelle locomotive électrique de M. J. Heilmann (E. HOSPITALIER)

94 idem

55 Guérisons des sourds et sourds-muets au moyen du microphonographe Dussaud (E. DROUOT)

86 Le magnétisme des aciers trempés (J.-F. GALL)

90 La fabrication du diamant à coups de canon (G. CLAUDE)

96 Extincteur électrique (J. LAFFARGUE)

131 L’éclairage électrique des wagons (J. LAFFARGUE)

176 L’électrolyse dans la production du carbure de calcium (C. G.)

208 Interrupteurs rapides pour bobines d’induction (CH. MARGOT)

214 La station centrale du quai Jemmapes à Paris (J. LAFFARGUE)

230 Chauffage de chaudières à l’anthracite à l’usine du secteur de la place Clichy à Paris (J. LAFFARGUE)

235 La machine rhéostatique (CH.-ED. GUILLAUME)

285 Les piles à oxyde de cuivre (J. LAFFARGUE)

304 Nouveau culot de lampe à incandescence (J. LAFFARGUE)

347 Le chauffage électrique et ses applications (J. LAFFARGUE)

354 Radioconducteurs, conductibilité électrique intermittente (ÉDOUARD BRANLY)

390 Fabrication électrolytique de réflecteurs paraboliques (J. L.)

400 Machine à coudre électrique (J. LAFFARGUE)

402 Conductibilité nerveuse et conductibilité des radioconducteurs (ÉDOUARD BRANLY)

406 Distribution de l’énergie électrique en Allemagne (J. LAFFARGUE)

126 Ligne téléphonique coopérative

127 Nouvelle grande ligne téléphonique

238 Le téléphone en Angleterre

238 Le télégraphe en Angleterre

239 Préparation du glucinium par électrolyse

334 Une usine électrique de 9000 kilowatts

334 La trempe électrique de l’acier

335 Le grisou et l’électricité

335 Transmission électrique des variations lumineuses

350 L’éclairage électrique et la combustion des ordures ménagères

367 Télégraphie sans fil


 

 

Physique générale

154 La source des rayons uraniques (C.-E. G.)

161 Nouveautés radiographiques (CH.-ED. GUILLAUME)

143 Nouvelle bobine d’induction

- 

Électricité théorique et appliquée

1 La télégraphie sans fils, expériences de M. Ducretet (J. LAFFARGUE)

39 Les propriétés magnétiques de la pyrrothine (C.-F. GUILLAUME)

44 Un nouveau système d’éclairage électrique (LOUIS TURGAN)

60 La traction électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

74 Chemin de fer et plate-forme mobile de l’Exposition de 1900 (J. LAFFARGUE)

92 Le paratonnerre (J. LAFFARGUE)

103 Appareil à grande tension et à haute fréquence, production d’effluves (J. LAFFARGUE)

124 Régulateur automatique de tension (J. LAFFARGUE)

179 Un indicateur de rendement (E. HOSPITALIER)

187 Moteurs électriques (J. LAFFARGUE)

223 Lampes à incandescence minuscules (J. LAFFARGUE)

229 Câble sous-marin français de Brest à New-York (F. DELANNOY)

239 Expériences de télégraphie sans fil (J. DULONG)

288 Transformateur Wydts-Rochefort (J. LAFFARGUE)

295 Perforatrices électriques (J. LAFFARGUE)

313 Expériences avec les courants de haute fréquence (J. DULONG)

343 Sucre et urée par synthèse (J. L.)

355 Fabrication électrolytique de la céruse (J. L.)

355 Une installation hydro-électrique en Suède (D. L.)

366 Les stations centrales d’énergie électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

390 Éclairage électrique de la Chambre des Députés à Paris (J. LAFFARGUE)

14 Dépôts électrolytiques rapides

15 L’éclairage électrique du parlement anglais

15 Installation hydro-électrique en Russie

15 Les téléphones des trains bavorois

62 Enregistrement des décharges électriques

126 La chaleur développée par les lampes à incandescence

159 idem

174 La flotte télégraphique du monde

207 idem

174 Ventilation des transformateurs

191 L’éclairage électrique dans les régions arctiques

191 Résistance électrique de deux disques métalliques au contact

222 L’agrandissement de l’usine électrique de Niagara-Falls

222 Poteaux télégraphiques en granit

222 Moteur électrique pour la sonnerie de cloches

223 Les dispositifs électriques de mines sous l’eau

223 La pression dans les tubes traversés par l’électricité

271 La télégraphie pour les voyageurs en chemin de fer

302 Les correspondances téléphoniques en Amérique

318 Cartouches électrothermiques

319 Les téléphones et l’armée américaine

366 Le plus petit moteur électrique du monde

367 Torpilleurs électriques

383 Le service téléphonique à Paris

383 Expériences de télégraphie sans fil



 

 

Physique générale

34 La vitesse des rayons catholiques (C. G.)

395 Naufrages et ondes électriques

407 Radioconducteurs (J. L.)

158 Les rayons secondaires dépendant des rayons X

287 Les rayons phosphorescents de l’uranium et du polonium

303 Télégraphie sans fil

366 Le système métrique en Angleterre

415 Impression par les rayons X

Électricité théorique et appliquée

30 Concours pour appareils électriques (J. L.)

43 L’éclairage électrique de Florence (P. DE M.)

60 Le tramway électrique de Bastille-Charenton à Paris (J. LAFFARGUE)

145 Locomotive électrique à grande vitesse de la Compagnie du P.-L.-M. (L. ELBÉE)

164 La plate-forme mobile de Saint-Ouen (A. DA CUNHA)

182 La lampe à incandescence du Dr Nernst (D. LEBOIS)

199 Le télégraphe à Madagascar (HENRI DEHÉRAIN)

210 Un distributeur horaire électrique (L. H.)

215 Un interrupteur électrolytique (E. H.)

228 Interrupteur automatique sur circuits à haute tension (J. LAFFARGUE)

275 Le téléphone haut parleur (L. LEROY)

285 Une nouvelle pile (J. LAFFARGUE)

317 Le chauffage électrique (J. L.)

323 Interrupteur Wehnelt pour bobines d’induction (E. HOSPITALIER)

358 Le télégraphe et le téléphone en Perse (JACQUES BOYER)

366 Communications télégraphiques entre les phares et la côte (D. B.)

413 Interrupteur Wehnelt-Carpentier (H. ARMAGNAT)

14 Le téléphone de Manchester à Bruxelles

31 Nouveau téléphone

47 Les fils télégraphiques de la Grande-Bretagne

126 Miroirs légers de galvanomètres

127 Téléphone sans fil

158 L’électricité dans l’industrie minière

175 L’étincelle électrique

223 Interrupteur électrique

335 idem

335 Les méfaits des tramways à trolley sur le pont de Brooklyn

350 Omnibus électrique

350 Communication téléphonique à très longue distance

366 Un nouveau câble transatlantique américain

414 Distribution d’énergie électrique à Louviers


 

 

 

- Physique générale

 

19 Transparence des corps pour les radiations électriques (A. DE MARSY)

97 Redresseur cathodique pour courants induits (P. VILLARD)

130 Le système décimal pour toutes les mesures en 1785 (J.-R. OLIVIER)

354 Nouvelle matière radio-active (J.-F. GALL)

94 Sirènes électriques de brouillard

110 Ondes hertziennes et direction des torpilles

366 L’impression aux rayons X

383 Communication des propriétés radiantes

383 Les raies du radium

399 L’existence du radium

415 Nouvelle explication du mode de propagation de la lumière

 

Électricité théorique et appliquée

 

11 Groupe électrogène mobile (J. L.)

96 Commutateur automatique pour piles (J. L.)

38 Le prix de revient de l’énergie électrique sur les chemins de fer américains

134 Clôtures métalliques et téléphonie (P. DE M.)

134 Le chemin de fer électrique de Fayet-Saint-Gervais-les-Bains à Chamonix (O. JULLIEN)

163 Communications télégraphiques de Rennes à Paris (FLAMEL)

167 Le funiculaire électrique du Mont-Dore (J. LAFFARGUE)

183 Chemin de fer électrique de Pierrefitte à Cauterets (O. JUSTICE)

203 Table trépidante pour l’essai des accumulateurs et autres appareils (P. JANET)

207 Coffret avec prise de courant universelle pour les automobiles électriques (M. LEROY)

228 La traction électrique à Tours (J. LAFFARGUE)

248 Expériences sur les voitures de livraisons électriques aux États-Unis (P. DE M.)

264 Distribution de l’énergie électrique en Allemagne (J. LAFFARGUE)

291 Les ascenseurs électriques en Amérique (J. L.)

296 Sénilisation rapide des bois par l’électricité (G. MARESCHAL)

317 Fourgon électrique d’incendie des sapeurs-pompiers de Paris (J. LAFFARGUE)

332 La transmission de l’énergie électrique et les hautes tensions (J. LAFFARGUE)

339 Soudure électrique des rails de tramways

343 La télégraphie sans fil au mont Blanc (JEAN ET LOUIS LECARME)

347 Microphone et téléphone (J. L.)

352 Électricité pratique, transformateur à interrupteur électrolytique (J. L.)

380 Nouveau système de télégraphe (système Pollak et Virag) (H. DE PARVILLE)

30 Installations électriques à Bordeaux

62 Prix de revient de la traction électrique par accumulateurs

127 L’électricité à Constantinople

175 Le télégraphe transafricain

239 Les débuts des tramways électriques en Corée

239 Les ruptures de sondes et les électro-aimants

254 La traction électrique dans les usines

254 Conduits électriques et contagion

255 Grues électriques en Chine

271 Équivalent électro-chimique de l’argent

335 Télégraphie sans fil

351 L’industrie électro-chimique

367 Les avantages pécuniaires des tramways à conducteurs souterrains



 

 

 

Physique générale

 

99 Ampoule radiographique à anticathode froide (J. LEROY)

202 La bouteille de Leyde et la prévision du temps (J. DERÔME)

229 Les ampoules à anticathodes froides (J.-L. BRETON)

294 Ampoules radiographiques à anticathodes froides (ABEL RUGUET)

31 Propriétés des radiations du radium

119 Propriétés des radiations du radium et du polonium

167 Propriétés des rayons du radium

247 Les rayons du radium

295 Le rayonnement du radium

327 Transmission des rayons du radium

342 Fluorescence de divers sels sous l’influence des rayons Roentgen et Becquerel

375 Les rayons du radium

375 Rayonnement du radium

 

Électricité théorique et appliquée

 

22 Les câbles sous-marins français (T. ORALSKI)

38 Les fils télégraphiques en aluminium (FLAMEL)

51 Les télégraphes chinois

126 L’origine de la pile de Volta (G. PELLISSIER)

137 Installation de chauffage électrique dans un hospice (D. LEBOIS)

139 Métallurgie de l’aluminium (T. OBALSKI)

171 Nouveau perfectionnement au trolley (P. M.)

199 Allumage et extinction du gaz à distance, l’allumeur pôle (G. M.)

203 Applications du chauffage électrique (J. LAFFARGUE)

220 Appareillage électrique pour haute tension (J. LAFFARGUE)

233 Le chemin de fer électrique de Laon (P. DE MÉRIEL)

252 Véhicules électriques sur routes (G. MARESCHAL)

286 L’éclairage électrique du théâtre de Covent-garden (P. DE M.)

302 Courants de haute fréquence et échanges organiques

307 Éclairage électrique des voitures de chemin de fer (J. L.)

340 Nouvel interrupteur automatique (OCTAVE ROCHEFORT)

374 La plate-forme mobile à l’Exposition (J. L.)

407 Transmission de force motrice et traction électrique (J. L.)

413 Le pont roulant électrique à l’Exposition (J. LAFFARGUE)

15 Expériences téléphoniques

102 Téléphone enregistreur

102 La télégraphie aux ondes hertziennes

166 La traction électrique en Allemagne

182 La démolition des ponts à l’électricité

182 Nouvelle lampe à incandescence Edison

230 Transmission de l’électricité par l’air à haute température

262 Les procédés électrolytiques dans l’industrie

278 Les lampes à arc

279 Relais monotéléphonique

295 Lampes à incandescence

310 Station centrale d’énergie électrique à New-York

311 Télégraphie sans fil

407 idem

423 idem

327 Appareil de mise à la terre

327 Transport d’électricité par les rayons secondaires

327 Nouveau mode d’entretien électrique des diapasons

342 Nouveau thermostat

343 Appareil producteur d’étincelles de 1m,20

358 La distribution de l’énergie électrique à Paris

406 Électro-culture

422 Télégraphone



 

 

 

Physique générale

 

1 La lumière noire (A. DE MARSY)

58 La dissociation corpusculaire (G.-G)

97 L’enregistrement microphonique (A. BERGET)

242 Les progrès de la télégraphie sans fils (J. DERÔME)

268 Les progrès de la télégraphie sans fils (J. DERÔME) idem

411 De la luminosité. Appareils d’enregistrement (Dr ONIMUS)

1 Les formes ultimes de la matière

1 Les émissions métalliques

1 La luminescence invisible

159 Les tramways électriques et les observations magnétiques

238 Phosphorescence

271 La télégraphie sans fils et les phares

287 Le spectre calorifique

367 La vitesse de la lumière

383 Constitution du spectre solaire

 

Électricité théorique et appliquée

 

5 Postes, Télégraphes et Téléphones en France (D. B.)

12 Les conducteurs électriques (J. L.)

21 Le chemin de fer électrique à l’Exposition (J. LAFFARGUE)

32 Les tramways électriques et l’arrosage des rues (P. DE M.)

49 Le Télégraphone (G. GUÉROULT)

62 Le Triphasé à Asnières (J. LAFFARGUE)

64 Électroscope pour corps radio-actifs (J. LAFFARGUE)

70 Les câbles électriques dans les mines (D. RUMONT)

86 Distribution de l’énergie électrique, Exposition de 1900 (J. LAFFARGUE)

178 idem

128 Allumoir électromagnétique (J. L.)

169 Le trolley souterrain de la compagnie Thomson-Houston (G. M.)

170 L’électricité végétale (HENRI COUPIN)

263 Machine électriques, Exposition universelle (J. LAFFARGUE)

285 Musée centennal d’électricité, Exposition de 1900 (J. LAFFARGUE)

292 Appareils de transformation, Exposition de 1900 (J. LAFFARGUE)

330 Appareil automatique de mise en circuit téléphonique (R. M.)

331 Applications diverses de l’énergie électrique, Exposition de 1909 (J. LAFFARGUE)

30 Train électrique aérien à très grande vitesse entre Liverpool et Manchester

127 L’électricité à Vladirostock

254 Altération des câbles télégraphiques

[270 L’éclairage électrique public à Paris]

271 L’électro-métallurgie en Suisse

286 Application directe d’un récepteur téléphonique à la télégraphie sans fil

335 L’adoption de la traction électrique sur les tramways de Broadway

366 Nouvel isolant pour câbles électriques

366 L’électrisation dans l’air liquide

399 Accumulateurs fonctionnant sous l’eau

411 Un nouvel isolant « l’Uralite »


 

 

 

Physique générale

 

85 La masse de l’univers et celle de l’atome d’éther (DELAUNEY)

123 Signaux hertziens (M. D.)

250 La longueur d’onde des rayons X (C. E. G.)

94 Energies des rayons Roentgen et Becquerel et énergie requise pour l’ionisation des gaz

191 L’absorption des rayons X

207 Communication du pouvoir radiant

223 La radio-activité secondaire

287 Radio-activité secondaire

287 Nouveau mode de production des rayons X

 

Électricité théorique et appliquée

 

32 Téléphone haut-parleur, système R. Gaillard (J. LAFFARGUE)

34 La distribution de l’énergie électrique à Paris, le secteur de la place Clichy (J. LAFFARGUE)

55 Auto-commutateur téléphonique (G. MARESCHAL)

106 Les omnibus électriques à Berlin (J. L.)

109 Bobine de Ruhmkorff à étincelle de 0m,80 de longueur (J. LAFFARGUE)

146 Une transmission d’énergie électrique à 250 kilomètres (D. B.)

182 Un panthéon électrique (CH.-ED. GUILLAUME)

187 Un groupe électrogène de faible puissance (J. LAFFARGUE)

416 idem

210 Manoeuvre électrique des signaux et aiguilles de chemins de fer (P. LEDROUANT)

234 La traction électrique et les chemins de fer (J. DE TRAZ)

237 Bobines d’induction, Interrupteurs rapides (J. L.)

291 Télégraphie sans fil (G. MARESCHAL)

298 Le télantographe (HENRI DE THIERSANT)

307 La théorie des ions (J. DERÔME)

323 Le chemin de fer électrique aérien de Berlin (D. BELLET)

15 Le magnétisme des chronomètres

47 La nouvelle station électrique du City and South London Bailway

79 Application de la lumière électrique

111 Nouveau cohéreur des ondes électriques

174 Voltmètre et ampèremètre à champ magnétique réglable

175 Les tramways électriques de Londres

206 Station électrique et moulin à vent

222 Végétation et lumière électrique

223 Câble électrique posé sur la glace

270 L’éclairage électrique public à Paris

238 Transformateur à haute différence de potentiel et à survolteur cathodique

286 Lampes à incandescence électrique Auer

286 Nouveau dispositif de lampes à incandescence Solignac

286 Les tramways électriques de Londres

287 Les ondes de la télégraphie sans fil

287 Le télautographe



 

 

 

Physique générale

 

46 Le plomb radio-actif

415 Mesure nouvelle de la vitesse de la lumière

 

Électricité théorique et appliquée

 

33 Les tramways électriques à contacts superficiels à Paris (J. LAFFARGUE)

39 Les voitures « électricia » système C. Contal (P. LADURANT)

58 Les gants isolants (J. L.)

70 La télégraphie sans fil (J. L.)

79 La réclame électrique (D. LEBOIS)

82 Distribution de l’énergie électrique à Buffalo (J. L.)

106 La télégraphie sans fil par le sol (T. OBALSKI)

107 La ligne électrique des Invalides à Versailles (J. DE TRAZ)

122 Chocs électriques à distance (J. L.)

145 Grue pivotante électrique de 150 tonnes du port de Bremerhaven (GEORGES CAYE)

195 Lampe à incandescence Nernst (J. L.)

198 La station centrale électrique d’Issy-les-Moulineaux (J. LAFFARGUE)

215 Le chemin de fer électrique du Fayet à Chamonix (GEORGES CAYE)

243 Dynamo pour laboratoires (J. L.)

258 La télégraphie sans fil, système Marconi, d’Antibes à Calvi (J. LAFFARGUE)

289 Perforatrice électrique à diamants (D. LEBOIS)

293 L’ondographe ; enregistreur direct des phénomènes électriques périodiques (J. LAFFARGUE)

317 L’analyseur d’induction (A. RÉMOND)

333 Une nouvelle lampe à arc (D. L.)

365 Interrupteur-turbine pour courants électriques (H. DENIS)

384 Un bureau téléphonique chinois (AB. CRÔNE)

407 Le tramway à courant continu de Grenoble à Chapareillan (PIERRE DE MÉRIEL)

15 L’huile et les qualités isolantes du mica

15 Les fils d’aluminium pour les transmissions électriques

15 Une usine hydro-électrique arrêtée par les feuilles

46 Un câble Marseille-Tanger-Oran

62 Pont tournant électrique

62 Accumulateur Edison

78 Destruction des ordures ménagères et station électrique

142 Télégraphie sans fil par les couches terrestres

142 Vitesse des ions

143 Le métropolitain électrique de Kansas City

158 Le chemin de fer électrique de la Valteline

174 Transbordeur électrique pour locomotives

191 Effet des courants de haute fréquence sur la résistance électrique

191 Télégraphe transafricain du Cap au Caire

367 Les communications téléphoniques dans les divers pays

382 Le cinquantenaire de la télégraphie sous-marine

399 Les machines électriques d’extraction des mines de Comstock

Articles électricité dans : La Nature. Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l’industrie. 1902 - 1905.

 


 

 

 

Physique générale

 

51 Radiations lumineuses (J. LAFFARGUE)

110 Éléments magnétiques en 1902 (TH. MOUREAUX)

15 Radio-activité induite

15 Procédé de décharge disruptive

31 La régénérescence du pouvoir radio-actif de l’uranium

95 Radiations émises par un mélange de chlorures de radium et baryum, rayons qui subissent la réflexion

143 Les radiations du radium

191 Propriétés des radiations de Röntgen et du radium

206 Liquéfaction de l’hélium

334 Le radium chez les aveugles

367 Action directrice du champ magnétique

385 Le spectre de l’étincelle électrique

415 Spectres d’étincelles

 

Électricité théorique et appliquée

 

17 Usine électrique du barrage de Poses (P. DE MÉRIEL)

58 Un isolant électrique (J. LAFFARGUE)

107 Nouveau dispositif de contact souterrain pour tramway électrique (D. B.)

118 Action de l’électricité sur le brouillard (VANDEVYVER)

195 Nouveau radio-conducteur (J.-F. GALL)

202 Distribution de l’énergie électrique à Paris (J. LAFFARGUE)

208 L’arc électrique parlant et chantant (J. LEROY)

213 Les omnibus électriques à trolley (DANIEL BELLET)

214 La télégraphie sans fil Slaby-Arco (E. G.)

269 Perforatrice électrique à injection d’eau (D. L.)

284 Manutention électromagnétique des tôles (P. DE M.)

290 Lampes électriques et incendies (J.-F. GALL)

326 Lampes à incandescence à osmium (J. LAFFARGUE)

327 L’électrotypographe Meray-Rozar (PAUL BLUYSEN)

354 La télégraphie sans fil Braun-Siemens et Halske (E. GUARINI)

362 Les voitures électriques des pompiers de Berlin (P. DE M.)

375 Chemins de fer électriques de Milan (D. B.)

391 Le chemin de fer électrique Zossen-Marienfelde (J. GARCIN)

14 La traction et l’éclairage électriques à Bruxelles

95 La télégraphie sans fil à travers l’Atlantique

95 Emploi des courants de haute fréquence

143 Les lignes télégraphiques américaines

158 Une nouvelle lampe à arc et ses premières applications

159 Expérience sur le couple thermo-électrique

191 Lampe électrique Cooper Hewitt

206 Four électrique de laboratoire

238 Essais du télautographe à l’hôtel des Téléphones

269 La télégraphie sans fil à travers l’Atlantique

270 Balayeuse automobile électrique américaine

303 La chaleur des lampes à incandescence

318 Dynamo à haute tension

366 Le nouvel Institut électro-mécanique de Louvain

366 Bouleau et électricité atmosphérique

383 Le spectre de l’étincelle électrique

415 La température de l’arc électrique


 

Physique générale

 

209 Le radium et la radio-activité (PAUL BARY)

255 Différence de potentiel au contact

415 La vitesse de la lumière

 

Électricité théorique et appliquée

 

43 Fabrication mécanique des dynamos (J. LAFFARGUE)

66 Le télégraphe sans fil Cervera (ÉMILE GUARINI)

70 Développement des chemins de fer à courants polyphasés (J. GARCIN)

80 Appareils téléphoniques, système Berliner (J. L.)

82 Télégraphie sans fil, nouveau récepteur Marconi (J. L.)

134 Les décharges atmosphériques (J. GARCIN)

138 Nouveau radio-conducteur (J. L.)

167 Les compteurs électriques (J. LAFFARGUE)

177 Les ondes électriques et le cerveau humain (ÉMILE GUARINI)

198 L’usine électrique du Métropolitain de Paris (J. LAFFARGUE)

215 Métropolitain électrique de Berlin (J. DE TRAX)

243 Affinage du cuivre par l’électrolyse (DUJOUR)

250 Lampe électrique portative (J. L.)

271 Ventilateur électrique oscillant (D. LEGRAND)

282 Transmissions d’énergie électrique à distance (J. L.)

306 La station transatlantique Marconi au cap Breton (E. GUARINI)

314 Alternateurs de 10 000 chevaux de l’usine canadienne du Niagara (L. R.)

326 Les ascenseurs électriques (J. LAFFARGUE)

411 Les effets de la lumière solaire sur la propagation des ondes électromagnétiques (E. GUARINI)

16 Répartition du magnétisme terrestre à Madagascar

63 Phénomène actino-électrique

95 Relation entre l’intensité voltaïque et le débit électrolytique

95 Nature du cohéreur

174 Découpage de la tôle par l’électricité

175 Phénomènes magnétiques concordant avec l’éruption de la Montagne Pelée

206 Les ventilateurs électriques comme jeu de hasard

223 Électrolyse des mélanges des sels

239 Un turbo-alternateur de 1500 kilowatts

270 Les rayons solaires et l’étincelle électrique

271 L’adoption de la traction électrique sur certaines lignes ferrées anglaises

271 Nouveau chemin de fer électrique aux États-Unis

318 idem

287 Verrerie électrique

288 Limite d’intensité d’un courant de pile correspondant à la manifestation d’un débit électrolytique extérieur

302 La traction multiple aux États-Unis

367 Traitement électrique pour le saturnisme


 

 

 

Physique générale

 

351 Radiations du polonium

 

Électricité théorique et appliquée

 

11 Applications de l’énergie électrique (J. L.)

23 Eclairage électrique d’une villa (J. LAFFARGUE)

81 Compteur électrique Batault (J. LAFFARGUE)

103 Four électrique pour la réduction du minerai de fer (E. GUARINI)

132 Téléphone automatique (J. LAFFARGUE)

133 Perforatrice électrique à rotation Thomson-Houston (A. K.)

167 Isolateur pour hautes tensions (J. L.)

171 Tirage des dessins industriels à la lumière électrique (J. DURAND)

212 Le répétiteur pour la télégraphie sans fil (E. GUARINI)

284 Fanaux électriques de locomotives (PIERRE DE MÉRIEL)

286 Le Cunard Bulletin (H. DE THIERSANT)

293 Lampe à incandescence à osmium (J. LAFFARGUE)

350 Une installation téléphonique américaine (E. GUARINI)

353 Distribution électrique sur le Métropolitain (A. BONNIN)

358 Traction électrique dans l’exécution des travaux de parcs et jardins (ALBERT MAUMENÉ)

379 Lampes à vapeur de mercure de M. Cooper Hewitt (J. L.)

390 Le télégraphe sans fil Armstrong-Orling (EMILE GUABINI)

31 Industrie électrique aux États-Unis

78 Concentration électrique des minerais de fer

94 Télégraphie sans fil à travers l’Atlantique

142 La télégraphie sans fil

158 idem

191 Théorème d’électro-chimie

239 Convection électrique

318 Ligne électrique de la gare d’Orsay à Juvisy

335 Voltmètre enregistreur

399 Transmission électrique des images

399 Séparation électrolytique du fer et de certains métaux


 

 

Physique générale

255 Action de la lumière cathodique sur les gaz

351 Phospharescence de la blende

382 Perturbations magnétiques observées à Kew

 

Électricité théorique et appliquée

 

1 Mesureur électrique du couple, de la puissance et du travail mécaniques (J. LAFFARGUE)

2 La traction électrique sur le chemin de fer de l’Arlberg (R. B.)

33 Transmission télégraphique des images (L. CAILLETET)

81 Frein électro-magnétique Westinghouse (R. BONNIN)

83 Le télégraphe Rowland (R. WITTEBOLLE)

147 Un nouveau cabestan électrique (L. V.)

151 La télégraphie sans fil aux Antilles (E. GUARINI)

176 La cible électrique (B. LEBLOND)

227 Distribution de l’énergie électrique dans les ateliers (J. LAFFARGUE)

295 L’arc électrique (J. LAFFARGUE)

346 Les tramways électriques en Amérique (J. LAFFARGUE)

370 La synthèse électrolytique des sucres (D. BELLET)

388 Essais à grande vitesse de Berlin-Zossen (A. DURAND)

411 Station hydro-électrique à Avignonnet (Isère) (J. L.)

31 Électrolyse

95 Nouvelle lampe électrique

79 Electrotypographe et télétypographe

111 Production de la soude par électrolyse

143 Moteurs à gaz dans les stations centrales à courants alternatifs

159 Commande des machines à distance

191 Nouvelle usine électrique au Niagara

238 Traction électrique en Allemagne

255 L’effet de la traction électrique sur les « clevated »

270 Installation hydro-électrique du Zambèse

303 Ligne électrique de Varèse à Luino (Italie)

303 Electrisation des corps par contact

318 Coup de foudre

351 Traction électrique à grande vitesse

382 La vitesse sur certains métropolitains électriques



 

 

 

Physique générale

 

70 Le radium (PAUL BESSON)

130 Rayons N (H. DE PARVILLE)

150 Radiations humaines (H. DE PARVILLE)

172 La dissociation de la matière et les radiations nouvelles (A. DE MARSY)

206 Rayons N (R. BLONDLOT)

214 Les sels de radium (JACQUES DANNE)

243 idem

276 idem

258 Radium et hélium (H. DE PARVILLE)

333 Sur l’énergitisation des corps radio-actifs (ERNEST SOLVAY)

370 L’énergie du radium (A. BREYDEL)

46 Les prix Nobel de physique Becquerel-Curie

46 Progrès du système métrique en Angleterre

47 Radiations du corps humain

111 Action du radium sur les organismes inférieurs

126 Le système métrique aux États-Unis

127 Propriétés des rayons N

159 [idem]

223 [idem]

287 [idem]

319 [idem]

127 Propriété des rayons du radium

143 Propriétés du radium

43 Émission de rayons N

207 Expérience de phosphorescence

223 Une variété de rayons N

255 Phosphorescence et rayons N

271 Propriétés physiologiques des rayons N

351 Régulateur des tubes à radiographie

367 Les réactions chimiques et les rayons N

 

Électricité théorique et appliquée

 

6 Moteurs appliqués aux dynamos (J. LAFFARGUE)

22 L’accumulateur Edison (J. LAFFARGUE)

45 Le thermophile électrique (H. LALANDE)

63 Lumière électrique de poche (G. CHALMARÈS)

76 Applications du chauffage électrique (J. LAFFARGUE)

122 Une sous-station électrique transportable (J. L.)

124 Affinage électrolytique du cuivre (JACQUES BOYER)

124 L’arc électrique au fer en photothérapie (G. VITOUX)

163 Appareils de mesure électriques, système Meylan-d’Arsonval (J. LAFFARGUE)

163 Moteur électrique minuscule (J. L.)

307 Tatouage électrique (D. B.)

317 Une station électrique à gaz (DANIEL BELLET)

395 Marteau électrique (D. B.)

411 Un bureau central téléphonique moderne (L. RAMAKERS)

95 Magnétisme de matériaux de construction

111 Détérioration des accumulateurs

159 Propriété des champs magnétiques

239 Machine électrique à la paraffine

270 L’effluviographie


 

 

Physique générale

 

178 Radioactivité du gaz naturel (R. B.)

202 La radio-activité des eaux minérales (M. OTTO)

206 La vie du radium (EM. TOUCHET)

308 Radiographie de pied de Chinoise (A. DUVAL)

30 Effets de l’émanation du radium

31 Nature de l’émanation du radium

95 Comparaison de radiations d’origines diverses

127 Radio-activité des corps

303 Identité de substances radio-actives

 

Électricité théorique et appliquée

 

27 Progrès de l’électrométallurgie du fer (A. G.)

108 Le télégraphe et le téléphone au Japon (JACQUES BOYER)

129 Distribution de l’heure par télégraphie sans fil (HENRI DE PARVILLE)

145 Un haut fourneau électrique pour la métallurgie du cuivre (LOUIS FOREST)

150 L’appareil télégraphique Siemens et Halske (LUCIEN FOURNIER)

208 Machine électrique à faire les bleus (E. G.)

235 L’électricité de 1562 à 1900 (J. LAFFARGUE)

327 Une usine électrique aux chutes du Zambèze (D. B.)

358 Appareil électrique à abattre les arbres (D. B.)

365 Les automobiles postales (J. LAFFARGUE)

374 Télégraphie multiple (LUCIEN FOURNIER)

401 La station centrale de chauffage et d’éclairage de Dresde (PIERRE DE MÉRIEL)

411 L’électrométallurgie du fer

414 Un train routier électrique (H. B.)

78 Télégraphie sans fil au Baïkal

95 Les téléphones dans la Nouvelle-Ecosse

127 La télégraphie sans fil à bord du « Campania »

142 Les télégraphes et les téléphones en Espagne

143 La grande station électrique de Londres

158 Un nouveau bateau poseur de câbles

239 Gutta-percha artificielle

239 La grande ligne télégraphique à travers la Perse

303 Déperdition aérienne de l’électricité

334 Les installations hydro-électriques dans le monde

334 Le charbon électrique de tourbe

335 Alliages magnétiques de manganèse

382 Nouvelles locomotives électriques américaines


 

Physique générale

 

99 La radiographie aux armées en campagne (G. CHALMARÈS)

334 Réglage des appareils de radiographie

 

Électricité théorique et appliquée

 

93 Un train électrique en miniature (J. LAFFARGUE)

130 Un chaland pétroléo-électrique (D. BELLET)

139 Courants alternatifs de haute fréquence et de faible intensité (J. LAFFARGUE)

152 L’autocar électrique de la North Eastern Railway C° (L. RUDAUX)

154 L’électricité et le rabotage des parquets (H. B.)

188 Application de l’électricité en brasserie (L. RAMAKERS)

206 Les lampes à incandescence électrique et les compteurs (J. LAFFARGUE)

252 Traction électrique des trains de banlieue entre Paris et Juvisy (R. BONNIN)

269 Le monophone (J. L.)

321 Locomotive électrique du New-York Central (R. BONNIN)

387 Le câble d’Islande (L. F.)

15 La traction électrique sur les chemins de fer russes

127 Locomotive électrique pour marchandises

171 Les gaz des hauts fourneaux et les stations électriques centrales

190 Filaments en iridium pour lampes à incandescence

191 Action physiologique de l’électrisation

254 Un avantage des chemins de fer électriques

270 Commande d’appareils à distance

414 Les avantages de la galvanisation électrolytique

414 Une puissante usine hydro-électrique norwégienne



 

 

 

Physique

 

138 Les lampes à incandescence

278 idem

287 idem

368 idem

111 Origine de la propriété radioactive

255 Radioactivité de quelques sources thermales

 

Électricité

 

86 La télégraphie maritime sans fil à l’étranger (WILL DARVILLÉ)

104 Lampe électrique photogénique à vapeur de mercure (G. MARESCHAL)

136 Applications de l’électricité dans les filatures (L. R.)

138 Nouvelle lampe électrique à incandescence (J. LAFFARGUE)

182 La production de l’énergie électrique (J. LAFFARGUE)

187 Les rayons Roentgen au service des câbles (L. F.)

251 Traction électrique à Bologne (J. L.)

299 Les tubes à vide. Lampes électriques. Soupapes électriques (J. LAFFARGUE)

378 Lampes électriques à incandescence à filament d’osmium (J. L.)

382 L’organisation pratique de la télégraphie sans fil en Allemagne (L. FOURNIER)

402 La station centrale électrique de la Société d’électricité de Paris à Saint-Denis (Seine) (J. LAFFARGUE)

47 L’arc électrique chantant

79 Commande d’appareils à distances

143 Le plus long câble du monde

238 L’électricité à bord d’un navire de guerre

286 La télégraphie sans fil au Pérou

367 Les téléphones à New-York

383 Moteur électrique pour le métropolitain de Paris

398 Transmission de force motrice à 60 000 volts et distribution à Mexico

414 Pêche et filets électriques

414 Le cuivre électrolytique

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 10:55

L’énergie électrique d’abord produite et consommée "sur place" commence à se distribuer dans les rues, les théatres, les grands magasins, les immeubles d’habitation... à partir de la fin des années 1870.

 

Se pose alors la question de son mode de production et de diffusion : par courant continu ou par courant alternatif ?


 

Les premiers générateurs de courant : piles et accumulateurs.

 

1800 est une date de première importance dans l’histoire de l’électricité. C’est l’année où Volta présente le premier générateur de courant continu : la pile.

 

La première pile volta présentait l’inconvénient de se "polariser" : les réactions chimiques à ses électrodes faisaient rapidement chuter sa tension. La pile Daniell, impolarisable était déjà un progrès mais sa forte résistance ne pouvait en faire un générateur utilisable dans la pratique. Les piles à "dépolarisant" répondaient enfin au problème.

 

Celle imaginée par Georges Leclanché est l’une des plus utilisées. En 1867, alors exilé en Belgique pour ses opinions républicaines, il dépose un brevet pour une pile dont l’électrolyte était une solution de chlorure d’ammonium et le pôle positif une plaque de charbon recouverte sur chaque face d’une couche de peroxyde de manganèse, l’ensemble étant contenu dans un vase poreux plongeant dans un deuxième vase contenant la même solution et une tige de zinc constituant le pôle négatif.

 

Elle sera massivement utilisée sur les télégraphes belges et néerlandais. De retour en France, Leclanché confie l’exploitation de son brevet à l’industriel Barbier. La pile Leclanché-Barbier est alors largement utilisée dans les télégraphes français. En 1881 l’usine, qui emploie 50 ouvriers, a vendu près de 300 000 piles. Après la mort prématurée de Leclanché en 1882 à l’âge de 43 ans, la pile sera encore perfectionnée par son fils Max pour être rendue facilement transportable. Sous différentes marques commerciales, elle est encore largement utilisée aujourd’hui.

 

Mais les piles ont de sérieuses concurrentes : les "piles secondaires" ou accumulateurs. L’idée est de Gaston Planté. En 1860 il rédige un mémoire qui est lu à l’Académie des Sciences dans lequel il décrit les propriétés d’un dispositif qu’il désigne comme une "pile secondaire".

 

L’électrolyse d’une solution d’acide sulfurique entre deux plaques de plomb oxyde la plaque reliée au pôle positif. Il se crée ainsi une dissymétrie entre les deux électrodes. En reliant les deux plaques ainsi "polarisées", Leclanché constate qu’un courant électrique circule dans le circuit et se maintient jusqu’au retour des plaques à l’état initial.

 

Il a ainsi l’idée de "piles secondaires" qui seront ensuite désignées par le terme d’accumulateurs. Concrètement cet accumulateur consiste en deux plaques de plomb parallèles enroulées en spirale et maintenues écartées par deux rubans de caoutchouc enroulés en même temps que les plaques. L’ensemble est placé dans un récipient de verre cylindrique empli d’une solution d’acide sulfurique.

 

Une remarque cependant : pour "charger" un accumulateur il faut une source puissante de courant continu. C’est la mise au point par Gramme de la première génératrice à courant continu, et celles des autres constructeurs qui suivront son exemple, qui permet cette charge.

 

La machine Gramme, première génératrice à courant continu.

 

En 1820 Oersted découvre l’action d’un courant électrique sur un aimant. Peu de temps après Ampère et Arago mettent au point l’électroaimant avant que Faraday découvre l’induction électrique en 1831.

 

Il est alors possible de produire un courant électrique en faisant tourner un aimant devant une spire conductrice ou bobine de fil conducteur reliée à un circuit extérieur.

 

Mais ce courant est un courant alternatif. Le sens du courant varie en fonction du pôle qui passe devant la bobine.

 

Or les premières applications industrielles du courant électrique concernent le courant continu. Parmi celles ci la dorure, l’argenture et galvanoplastie dont l’un des plus grands ateliers est celui du bijoutier Christofle.

 

Parmi les employés de l’atelier Christofle se trouve un technicien d’origine belge particulièrement habile, Zénobe Gramme. Une génératrice à courant continu serait particulièrement utile dans cet atelier pour remplacer les piles dégageant des vapeurs corrosives.

 

Zénobe Gramme imagine une bobine conductrice tournant devant les deux pièces polaires d’un aimant qui dans la version définitive sera un électroaimant. L’astuce réside dans l’invention du "collecteur" transmettant un courant continu par l’intermédiaire de "balais".

 

La Machine Gramme devient une puissante génératrice capable, en particulier, d’alimenter les premières lampes à arc de l’éclairage urbain. Elle sera sérieusement concurrencée par la génératrice de Edison


Machine Gramme à courant continu.


La première distribution électrique par courant continu de Edison à New-York

 

Lors de l’exposition internationale d’électricité de 1881 à Paris, Edison présentait un ensemble complet : ses lampes à incandescence et la génératrice capable d’alimenter 1000 lampes consommant une intensité de 0,7 A sous une tension de 100 volts.


Machine de Edison présentée à l’exposition internationale d’électricité de Paris en 1881.


Lampes à incandescence à filament de carbone.


 

En 1882, Edison choisit de lancer une première distribution électrique à New-York, en plein quartier d’affaires. Dans un premier temps la centrale, installée dans le district de Wall-Street, alimente 12 000 lampes et doit être rapidement agrandie.

 

La centrale électrique est installée dans un bâtiment de quatre étages qui était occupée par des bureaux et dont la structure doit être renforcée pour supporter les machines.

 

Douze génératrices sont actionnées par des machines à vapeur. Chacune peut alimenter 1200 lampes d’une puissance de 75W sous une tension de 100V.


 

La première centrale électrique Edison à New-York.


La centrale vue de la rue.


 

Système d’éclairage Edison


 

Alternatif contre continu aux États Unis. Tesla contre Edison.

 

En 1882, à Paris, Nicolas Tesla, jeune ingénieur d’origine Austro hongroise travaille pour la Continental Edison company. Très vite remarqué pour ses capacités et déçu du peu d’intérêt européen pour ses travaux, il accepte l’invitation d’Edison pour venir travailler aux USA.

 

Le système de courant continu de Edison a de sérieux problèmes : un pourcentage de perte significatif, la nécessité de câble volumineux, une centrale tous les deux miles etc... On ne compte plus le nombre de pannes et d’incendies dans le réseau new yorkais.

 

Dès ses années parisiennes Tesla avait imaginé la distribution par courant alternatif, d’autant plus qu’il avait inventé un moteur fonctionnant au courant alternatif. Avantage de ce système : la possibilité de transformateurs et donc celle de limiter les pertes en ligne par des courants à haute tension. La tension étant ensuite ramenée à une valeur d’usage par des transformateurs appropriés.

 

L’obstination de Edison provoque la rupture avec Tesla. Ce dernier est recruté par Georges Westinghouse en 1986 qui lui rachète ses brevets. Dès lors commence une "guerre des courants" qui est finalement gagnée par Westinghouse en 1893 quand sa compagnie obtient du gouvernement américain le contrat d’installation de la distribution électrique sur tout le territoire.


A Paris

 

En 1878, l’exposition universelle, est l’occasion d’une démonstration d’éclairage électrique par lampes à arc de l’avenue de l’Opéra avec des bougies JABLOCHKOFF.

 

Pour l’alimentation des lampes à arc, le courant continu présente un inconvénient. Les deux charbons ne s’usent pas à la même vitesse ce qui nécessite une installation complexe. Cet inconvénient est évité avec le courant alternatif c’est pourquoi Jablochkoff souhaitait utiliser le courant alternatif pour l’alimentation de ses lampes.

 

Or il se trouvait que, avant de proposer une machine a courant continu, difficile à réaliser, Gramme avait déjà fait breveter une vingtaine de génératrices à courant alternatif. La revue La Nature de 1879 décrit une machine déjà bien élaborée et dont le modèle est proche des alternateurs actuels.

 

Un rotor central porte huit noyaux aimantés constitués d’électroaimants alimentés en courant continu par une petite génératrice annexe. Ils tournent devant huit bobines conductrices logées dans l’armature de fer de la génératrice.


Machine Gramme à courant alternatif 1879


Coupe de l’alternateur Gramme, rotor et stator.


 

Quelques installations privées, de magasins ou de théâtres, assurent leur propre production.

 

Une usine au Palais Royal, une autre au Faubourg Montmartre, ont un réseau composé de canalisations passant sur les toits des immeubles.

 

En 1880, les magasins du Louvre, l’hippodrome, sont éclairés par l"électricité.


station électrique de l’hippodrome équipée d’alternateurs Gramme.


 

Au Louvre, des machines Gramme disposées dans le sous-sol alimentent 80 foyers de lumière constitués par des lampes à arc électrique de type Jablochkoff. Les utilisateurs mettent en valeur l’absence de chaleur et de gaz nocifs dégagés. Par ailleurs la lumière n’altère pas les nuances des couleurs des tissus présentés.

 

A l’hippodrome, comme au Louvre, le succès d’une première installation modeste, provoque sont extension et la construction d’une centrale électrique.

 

La Place du Carrousel est éclairée pour l’exposition de 1881, le Parc Monceau en 1882, l’Hôtel de Ville en 1883, le Parc des Buttes Chaumont en 1884.

 

L’incendie de l’Opéra Comique en 1887, éclairé au gaz, a pour conséquence d’interdire ce mode d’éclairage dans les salles de spectacles.

L’alternatif et les transformateurs.

 

Nous avons déjà relevé l’intérêt du courant alternatif pour l’éclairage par lampes à arc. Les lampes à incandescence sont également parfaitement adaptées à une alimentation en alternatif. Le problème est que ces deux types de lampes ne fonctionnent pas de la même façon.

 

Les lampes à arc demandent une tension relativement élevée mais consomment un faible courant, les lampes à incandescence une basse tension (généralement 100 volts) mais une forte intensité.

 

La nécessité de transformateurs devient rapidement évidente. D’autant plus que se pose le problème de la distribution : de fortes intensités dans les lignes sont causes de fortes pertes sous forme de chaleur. La solution réside dans une distribution sous haute tension et, à puissance égale, de faible intensité.

 

Vers 1885, plusieurs modèles sont déjà proposés

 

 

 

Le courant alternatif semble présenter quelques avantages mais faut-il le généraliser alors que les premières installations ont surtout été réalisées sur la base du courant continu ? Tans qu’il ne s’agira que d’alimenter les quartiers à partir de centrales dispersées dans la ville, le choix ne s’imposera pas. Le problème se posera par contre avec la distribution à longue distance.

 

Alternatif contre continu en France. Gaulard contre Deprez.

 

A l’occasion de l’exposition internationale de 1881, l’ingénieur Marcel Deprez expose à Adolphe Cochery, ministre des Postes et Télégraphes, ses idées sur le transport électrique à grande distance. Il fait le choix du transport du courant continu et est soutenu dans sa démarche par les banquiers Rothschild. Après plusieurs essais non satisfaisants il fait l’essai public du transport de la "force" électrique sur une distance de 56 km entre la station de Creil et la gare de la Chapelle en s’imposant un rendement de 50%.

 

Le système fonctionnait en 1885 avec un rendement compris entre 40% et 45%. Malgré les éloges de la commission constituée de 38 prestigieux savants chargée de contrôler les résultats : " Au nom de la science et de l’industrie, la Commission adresse ses chaleureuses félicitations à M. Marcel Duprez pour les admirables résultats qu’il a obtenus et exprime à M. de Roytschild sa vive reconnaissance pour l’inépuisable générosité avec laquelle il a doté cette gigantesque entreprise.", l’expérience est loin d’être une réussite. En fait elle annonçait la fin des projets de distribution de l’électricité sur de grandes distances par courant continu.

 

En effet, cette expérience avait, entre autres objectifs, celui de répondre à Lucien Gaulard, associé à John Dixon Gibbs, qui avait expérimenté en Angleterre la, transmission par courant alternatif sous une tension de 2000 volts et sur une distance de 40 km avec un rendement affiché de 90%.

 

Face au doute suscité par cette annonce parmi les électriciens continentaux, Gibbs avait décidé de concourir au prix institué par le gouvernement italien pour le meilleur système de transport de l’électricité à distance à l’occasion de l’exposition d’électricité de 1884 à Turin. Son expérience menée sur une distance de 80 km entre Lanzo et Turin avait été une réussite et le prix lui avait été attribué.

 

Une première expérience de distribution de l’électricité par courant alternatif était signalée à Tours en 1886.


usine électrique de Tours.


 

En France comme aux USA l’alternatif prouvait sa meilleure efficacité. Pourtant les deux système devaient cohabiter pendant plusieurs années. En particulier à Paris.

 

La distribution électrique à Paris. Alternatif et continu

 

En 1888, le Conseil Municipal de PARIS, avec la perspective de l’Exposition Universelle de 1889 et sous la pression de l’opinion publique, décide la création d’un réseau de distribution d’électricité.

 

L’organisation retenue consiste à diviser PARIS en parties désignées sous le nom de secteurs. Les « secteurs électriques parisiens » prennent naissance, et c’est à cette époque que remontent les concessions successivement accordées par la Ville à six sociétés qui ont assuré l’exploitation de l’électricité jusqu’en 1908, date à laquelle la concession est confiée à l’Union des Secteurs (la ville exploitant de son côté un réseau dans le quartier des Halles).


Une distribution mixte, alternatif-continu

 

Dans chaque secteur, le type de distribution était différent :

 

* Cie CONTINENTALE EDISON : courant continu à 2 x 110V, distribué par feeders 3 fils.

 

* Sté d’ECLAIRAGE ET DE FORCE PAR L’ELECTRICITE A PARIS : Courant continu 110V 2 fils.

 

* Cie VICTOR POPP(ultérieurement Cie PARISIENNE DE L’AIR COMPRIME) : courant continu 4x110V par réseau 5 fils.

 

* Sté d’ECLAIRAGE ELECTRIQUE DU SECTEUR DE LA PLACE CLICHY : courant continu 4x110V par réseau 5 fils.

 

* Sté CHARLES MILDE FILS ET Cie (ultérieurement Cie d’ECLAIRAGE ELECTRIQUE DU SECTEUR DES CHAMPS-ELYSEES) : courant alternatif à haute tension (3000V), abaissée à 110V par un transformateur dans chaque immeuble.

 

* Cie ELECTRIQUE DU SECTEUR DE LA RIVE GAUCHE : courant alternatif mêmes caractéristiques que le secteur des CHAMPS-ELYSEES.


Cette carte des réseaux et ces données sont extraites du site Mémoire de l’Electricité, du Gaz et de l’Eclairage public à Paris


Voir aussi :

 

 



Le regroupement par la Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité (CPDE) et les zones de réseaux

 

En 1907, à l’expiration des concessions, une convention municipale assure le rassemblement des distributions (l’Union des Secteurs) dans le but de préparer la création d’un organisme unique, la Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité (C.P.D.E.) à la fin de 1913.

 

Le 31décembre 1913, la distribution d’électricité est confiée par la Ville à la Compagnie Parisienne de Distribution d’Electricité(CPDE), jusqu’à la nationalisation.

 

Les réseaux de distribution établis par les premiers secteurs se modifient conformément au programme technique imposé par le concessionnaire :

 

* production du courant primaire par deux centrales : l’usine Nord à SAINT-OUEN, l’usine Sud à Issy-les-Moulineaux (courant diphasé12300V - 42 périodes).

 

* distribution par sous-stations et centres de couplages,

 

* trois zones sont retenues pour réduire les anciens systèmes :

 

o une zone à courant continu cinq fils et trois fils, La distribution en continu est maintenue dans le centre de Paris, car elle est bien adaptée à la densité de puissance et aux besoins de force motrice, et le côut de transformation en alternatif des équipements existants a été jugé prohibitif (en bleu et en jaune).

 

o une zone à courant alternatif monophasé 3 kV,

 

o une zone à courant alternatif diphasé 5 fils. Dans le Nord et l’Est de Paris, jusque la peu électrifiés, un réseau alternatif diphasé est construit. Ce R.Z.D., réseau de la zone diphasée, conserve la notion de maillage Basse Tension, déja existante pour le continu, et qui sera ensuite généralisée à l’ensemble des futurs réseaux de Paris.


 

Les zones de la CPDE


D’importantes décisions sont prises de 1918 à 1930 :

 

* passage de la fréquence 42 à 50Hz (réalisé de 1925 à 1928)

 

* arrêt du courant continu par création de postes d’immeubles et d’un réseau alternatif basse-tension, le Réseau Alternatif Complémentaire (RAC, en rose)

 

* raccordement au réseau d’interconnexion général.


 

 



 

1930-1939 Développement des réseaux diphasés

 

Le réseau continu est progressivement remplacé par un réseau alternatif diphasé. Il en persistera cependant une partie jusqu’en 1968.

 

A la nationalisation de 1946, la CPDE est remplacée par le Centre de Distribution de Paris-Électricité (C.D.P.E.)

 

Au début des années 1960, il est décidé la transition vers une distribution triphasée, qui est devenue la norme des réseaux modernes.


 

 

 

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Voir : Courant continu. La retour.



On peut trouver un développement de cet article dans ouvrage paru en septembre 2009 chez Vuibert : "Une histoire de l’électricité, de l’ambre à l’électron"

 

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Voici un ouvrage à mettre entre toutes les mains, celles de nos élèves dès les classes de premières S et STI de nos lycées, et entre les mains de tous les futurs enseignants de sciences physiques et de physique appliquée (tant qu’il en reste encore !).

 

L’auteur est un collègue professeur de sciences physiques, formé à l’histoire des sciences, et formateur des enseignants en sciences dans l’académie de rennes. Bref quelqu’un qui a réfléchi tant à l’histoire de sa discipline qu’à son enseignement et sa didactique, et cela se sent. Le style est fluide et imagé, bref plaisant au possible...

 

...voici donc un bon ouvrage permettant de se construire une culture scientifique sans l’âpreté des équations de la physique.

 

extrait du commentaire paru dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.


En complément :

199 L’éclairage électrique de Dieulefit et Valréas (E. HOSPITALIER)

 

274 Les expériences de Lauffen-Francfort. Transmission et distribution de l’énergie électrique à grande distance par courants alternatifs polyphasés (E. HOSPITALIER)

 

323 idem. Les expériences de Lauffen-Francfort. Transmission et distribution de l’énergie électrique à grande distance par courants alternatifs polyphasés (E. HOSPITALIER)


Voir aussi sur dailymotion :


On peut lire du même auteur :

 

Suivre le parcours de l’oxygène depuis les grimoires des alchimistes jusqu’aux laboratoires des chimistes, avant qu’il n’investisse notre environnement quotidien.

 

Aujourd’hui, les formules chimiques O2, H2O, CO2,… se sont échappées des traités de chimie et des livres scolaires pour se mêler au vocabulaire de notre quotidien. Parmi eux, l’oxygène, à la fois symbole de vie et nouvel élixir de jouvence, a résolument quitté les laboratoires des chimistes pour devenir source d’inspiration poétique, picturale, musicale et objet de nouveaux mythes.

 

À travers cette histoire de l’oxygène, foisonnante de récits qui se côtoient, s’opposent et se mêlent, l’auteur présente une chimie avant les formules et les équations, et montre qu’elle n’est pas seulement affaire de laboratoires et d’industrie, mais élément à part entière de la culture humaine.

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