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RESPIRER TUE. Un livre pour s’informer et agir
contre la pollution de l’air.
Le livre a été retenu dans la sélection du Prix "Lire pour demain".
Le prix se veut le reflet de la diversité des approches, contenus, analyses, mais aussi des types d’écrits (essais, biographies, fictions, documentaires, bandes dessinées…) et des genres littéraires traitant des questions environnementales. Chaque lycée participant reçoit deux séries d’ouvrages des six livres sélectionnés. Les enseignants et documentalistes impliqués dans le projet se l’approprient de la manière qui leur semble la plus adéquate en fonction du temps, du niveau de lecture des élèves, de leur motivation, des disciplines concernées. Les travaux autour de la sélection sont divers et variés : fiches de lecture, moments de lecture groupée, affiches, théâtre, petits films, animation de blog, rédaction d’articles pour le journal du lycée… Etc. Chaque classe participante vote (généralement à la fin du mois de mars) pour ses trois livres préférés, dont son « coup de cœur ». Une remise du prix a ensuite lieu à Lyon (en mai) sous forme de rencontre entre auteurs, lycéens, MEML et MNEI.
L’objectif du prix :
> Sensibiliser les lycéens aux questions environnementales à travers l’écrit.
> Favoriser l’acquisition d’une culture environnementale complexe et globale au travers de la découverte de livres et d’auteurs sur des thématiques environnementales prises au sens large.
> Développer une dimension culturelle et citoyenne en favorisant le débat, la réflexion, l’argumentation, la prise de décision des lycéens.
> Valoriser l’activité menée par les lycéens : faire lire et écrire les lycéens autour des ouvrages sélectionnés par eux, leur donner la possibilité de faire partager leurs choix auprès de leurs camarades en les plaçant en position de « prescripteurs » auprès des CDI des établissements de la Région.
> Favoriser si possible des échanges / activités entre disciplines : philosophie, SVT, Histoire-Géographie, SES, Lettres, ESC, documentation…
Lu dans "Journal de Lectures".
Les transports collectifs sont gratuits par suite des pics de pollution, pourtant le ciel est bleu dans ma banlieue et la température plutôt clémente pour un jour de décembre. Une amie qui vient d’atterrir à Roissy me décrit la chape de plomb sur la capitale, on croit qu’il fait beau mais au-dessus se tient le terrible nœud de toutes les pollutions et nuisances. La presse dénonce les voitures et les (rares) ménages qui se chauffent au bois, c’est bien peu. Gérard Borvon, dans un court ouvrage incisif et remarquablement documenté, nous explique pourquoi Respirer tue et comment agir contre la pollution de l’air. Le poison est connu et résulte du productivisme : pesticides, oxydes d’azote, ozone, particules fines, composés benzé- niques…Le ministère de la Santé déplore 42 000 morts chaque année, victimes de la pollution de l’air. La France semble fière d’être dans le peloton de tête des consommateurs de pesticides, aux terribles conséquences, surtout pour les produits classés cmr (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques).
Une pomme subit de 30 à 50 traitements chimiques avant la récolte pour être présentable sur l’étal du supermarché… L’épandage aérien (qui bénéficie de sournoises dérogations accordées par le trio Le Foll-Royal-Touraine) ignore les limites du champ et touche les crèches, écoles et habitations voisines. Les lobbyistes s’activent à Bruxelles pour légalement polluer non seulement le sol, mais aussi le vivant, dont les humains. Les effets mutagènes et cancérigènes des pesticides à base de glyphosate sont dorénavant démontrés, sans pour autant que ces produits soient interdits.
C’est après le tabac et l’alcool, la troisième cause de mortalité dans notre pays : la pollution de l’air, extérieure mais aussi intérieure serait chaque année responsable de 48 000 décès prématurés en France dont 2000 en Bretagne. L’Heure du débat fait le point dimanche 23 avril.
Par Isabelle Rettig avec E.C. Cliquer sur l’image
La qualité de l’air aurait un impact notable sur notre espérance de vie. Dans le monde, 7 millions de décès seraient imputables à la pollution de l’air.
Transport, chauffage, industrie, agriculture, nous émettons beaucoup trop d’oxydes d’azote ou de particules fines responsables aujourd’hui de nombreux problèmes de santé, de l’asthme aux maladies cardiovasculaires, en passant par des insuffisances respiratoires voire des cancers.
En Bretagne, respire-t-on mieux qu’ailleurs ?
Quelles solutions faut-il mettre en place pour lutter efficacement contre ce mal sournois, devenu aujourd’hui un véritable enjeu de société ?
Pour tenter de répondre à cette question, plusieurs invités prendront la parole sur le plateau de l’Heure du débat, dimanche 23 avril à 11 h : Docteur Isabella Anessi-Maesano, directrice de recherche à l’INSERM, Frédéric Vénien, ancien president d’Air Breizh, l’association chargée de mesurer la qualité de l’air en Bretagne.
Gérard Borvon sera également présent. Ce militant écologiste du Finistère a publié un livre en 2016 : "Respirer tue, agir contre la pollution de l’air". Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes viendra évoquer la pollution des transports, celle des voitures et des mesures qu’il faudrait mettre en place.
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Voir encore :
https://ftv-bo.alchemyasp.com/permalink/v1/4/9451/preview/?token=uPSpXZTL
Avril 2017.
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« La mesure d’exposition aux particules fines doit être améliorée »
Gérard Borvon, auteur de l’ouvrage « Respirer tue »
Lu dans La Recherche N°520 Février 2017.
Gérard Borvon milite depuis longtemps pour la préservation de l’environnement. Cet enseignant de physique-chimie en Bretagne s’est mobilisé face à la pollution de l’eau. Dans ce livre, il dresse un inventaire de la pollution atmosphérique : pesticides, oxydes d’azote, ozone, particules fines... L’auteur s’alarme du dangereux cocktail que l’air transporte à nos poumons. Il appelle à l’action et rappelle que depuis la loi de 1996, l’État et les citoyens doivent concourir « à la mise en oeuvre du droit reconnu à chacun à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé » .
Lu sur Ouest-France du 05.01.2017.
« Il y a péril dans la biosphère », assure Gérard Borvon. Le scientifique et militant écologiste finistérien dresse, dans un petit ouvrage très pédagogique, un état des lieux préoccupant.
L’ère du méchant air
48 000 décès prématurés par an en France, selon l’agence de Santé publique. Les particules fines empoisonnent notre atmosphère. Jusqu’à produire, comme ce fut le cas durant les fêtes de fin d’année, une « neige de pollution » ! Ancien professeur de physique chimie en lycée et formateur en histoire des sciences à l’IUFM de Bretagne, Gérard Borvon vient de publier un essai au titre volontairement alarmiste : Respirer tue. Il y dresse un bilan inquiétant de la qualité de l’air, y compris en Bretagne et dénonce « les tours de passe-passe des experts et lobbies » pour minimiser ou relativiser le phénomène. Il propose aussi des solutions pour sortir au plus vite de cette « ère du méchant air. »
Les discours et les faits
« L’environnement, ça commence à bien faire , lâchait Nicolas Sarkozy quelques mois après le Grenelle de l’environnement, en 2008. « Le XXe siècle a été celui de l’hygiène bactériologique, le XXIe siècle doit être celui de l’hygiène chimique », professait François Hollande, lors de la Cop 21, à Paris. « Plus le propos est lyrique, plus on mesure le gouffre qui sépare le discours de la politique », écrit Gérard Borvon, constatant que qu’on continue à urbaniser des terres agricoles, à éventrer des espaces boisés qui conduiront encore plus de voitures dans des centres-villes déjà saturés, qu’on continue à épandre des engrais industriels, des lisiers et des pesticides « qui empoisonnent les rivières et rendent insalubre l’air que nous respirons. »
Le cas breton
À l’écoute des militants d’autres régions lorsqu’il siégeait au Comité de bassin Loire-Bretagne et au Comité national de l’eau, Gérard Borvon a pu constater que « la Bretagne n’est pas nécessairement la plus polluée. » Les grandes plaines céréalières, les régions productrices de fruits et les vignobles lui disputent plusieurs records. « Mais peu à peu, la conscience d’une source de pollution encore plus inquiétante que la pollution de l’eau s’est faite jour : celle du dangereux cocktail que l’air transporte jusqu’à nos poumons : pesticides, oxydes d’azote, ozone, particules fines ».
Des mesures insuffisantes
Lutter contre cette pollution, c’est d’abord bien la connaître, explique Gérard Borvon. On ne compte, en Bretagne, que huit points de mesure, dont trois seulement bénéficient du dispositif complet permettant d’établir l’indice de qualité de l’air Atmo, calculé pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants à partir des concentrations de quatre polluants : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules de diamètre inférieur à 10 micromètres, les fameux PM 10. Un réseau de contrôle « très insuffisant, car c’est sur l’ensemble du territoire que les habitants respirent un cocktail de pollutions générées par l’industrie, l’agriculture, le chauffage et les transports » rappelle Gérard Borvon. Soulignant aussi, qu’au-delà des pics qui conduisent les pouvoirs publics à prendre des mesures ponctuelles, c’est toute l’année que les populations sont exposées à une « pollution silencieuse » de l’air.
Respirer tue, agir contre la pollution de l’air. Gérard Borvon. Lemieux éditeur. 140 pages. 12 €.
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Sur le Télégramme du 4 décembre 2016.
Maxime Recoquillé
L’écologiste landernéen Gérard Borvon publie : « Respirer tue ».
Il y expose méthodiquement la dangerosité de la pollution de l’air en Bretagne, liée, en partie, à la propagation des pesticides. « En Bretagne, les gens pensent respirer un air sain grâce au vent soufflant fort dans la région, c’est faux ». MIlitant écologiste depuis plus de 40 ans, Gérard Borvon souhaite casser le mythe du bon air pur breton. Pendant longtemps, il s’est intéressé à la pollution de l’eau, au sein de l’association S-Eau-S et du Comité national de l’eau. Mais la cause ayant progressé, l’homme se penche désormais sur un débat plus actuel mais tout aussi épineux : la pollution de l’air.
Son dernier livre, intitulé « Respirer tue », revient de façon académique sur plusieurs épisodes de la recherche bretonne sur la pollution aux pesticides et les raisons pour lesquelles, selon l’ancien professeur de physique-chimie au lycée de l’Élorn, il convient maintenant « d’agir ». Selon Gérard Borvon, c’est en 1995, à Trémargat (Côtes-d’Armor), qu’une première prise de conscience de la dangerosité des pesticides dans l’air a eu lieu. À l’époque, des chercheurs de l’Inra de Rennes (Institut national de la recherche agronomique) ont l’idée de rechercher la trace de pesticides, non plus dans les ruisseaux et rivières, mais dans l’eau de pluie. Résultat : 80 % des échantillons dépassaient la norme maximale européenne. Si l’eau de pluie est contaminée, l’air n’y est donc pas pour rien. « C’est donc en permanence que l’on respire des pesticides en Bretagne », conclut le professeur.
Risques pour le foetus
Puis les scientifiques s’intéressent aux risques. L’étude Pélagie, de l’Inserm, entre 2002 et 2006 a mesuré l’impact des pesticides sur 3.500 femmes enceintes puis leurs enfants, en Bretagne.
Cette fois, on y apprend que la présence de certains agents, même à des niveaux faibles, augmente les risques d’anomalie de croissance dans l’utérus.
Aujourd’hui, la pollution de l’air aux pesticides est notamment mesurée grâce à l’émission de particules fines. Les gens les connaissent sous le nom de PM10. Mais pour Gérard Borvon subsiste encore un problème : « Aujourd’hui, seules les villes de plus de 100.000 habitants ont l’obligation de mesurer la qualité de l’air et ces PM10. Alors qu’en vérité, les campagnes souffrent de la même pollution qu’à Saint-Brieuc ou Rennes », indique t-il, en précisant que « 60 % des émissions de particules fines viennent de l’agriculture ».
Informer davantage
Alors pour respirer mieux, l’auteur propose plusieurs pistes, comme privilégier le bio ou développer les transports en commun. Mais surtout, il appelle à informer davantage, en mesurant encore et encore la qualité de l’air, sur tout le territoire. « Si l’on a un pic de pollution à Brest, pourquoi penser que Landerneau n’est pas touché ? », souffle-t-il. Impossible de le savoir à l’heure qu’il est. Pour plus de données sur la qualité de l’air, des solutions existent, comme à Rennes, où, pendant deux ans, des citoyens, à l’aide de petits capteurs, vont effectuer eux-mêmes des mesures en centre-ville dans le cadre de l’opération Ambassad’Air. Ils en publieront les résultats librement, en open data. De quoi permettre d’informer un peu plus sur un fléau qui, selon l’Agence de santé publique, causerait la mort de 48.000 personnes par an.
Sur "L’Ecologiste" de décembre 2016.
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Vous pouvez trouver le livre chez votre libraire habituel ou, à défaut, en vous adressant à l’auteur :
Gérard Borvon 20 rue des frères Mazéas 29800 Landerneau
En joignant un chèque de 15€ (12€ +3€ port) à votre demande.
En bibliothèque :
Sudoc ; Worldcat ; Catalogue Collectif de France
Sur France Culture 25 septembre 2016 :
Respirer, est-ce encore bien vivre ?
Respirer, est-ce encore bien vivre ? C’est la question que nous allons poser, en compagnie de nos invités, Robert Barouki, toxicologue, directeur de l’unité INSERM « pharmacologie, toxicologie et signalisation cellulaire »,co-auteur du livre Toxique ? Santé et environnement : de l’alerte à la décision , paru chez Buchet-Chastel. Avec par téléphone, depuis Genève, le Dr Maria Neira, directeur du Département Santé publique et environnement à l’Organisation Mondiale de la Santé, à Genève depuis septembre 2005, ancienne Vice Ministre de la Santé et Présidente de l’Agence espagnole de Sécurité sanitaire des Aliments au Ministère espagnol de la Santé. Et en duplex de nos studios de Quimper (France Bleue Breizh Izel) , nous serons pour en parler en compagnie de Gérard Borvon, ancien enseignant de physique-chimie en lycée et formateur en histoire des sciences à l’IUFM de Bretagne. Il est l’auteur de Respirer tue. Agir contre la pollution de l’air Lemieux éditeur.
Intervenants
Gérard Borvon
Robert Barouki : Toxicologue, directeur de l’unité INSERM « pharmacologie, toxicologie et signalisation cellulaire »
Maria Neira : directeur du Département Santé publique et environnement à l’Organisation Mondiale de la Santé, à Genève (Suisse)
Guilhem Lesaffre : naturaliste
Sur Babelio. 3 octobre 2016
C’est le tout premier livre que je lis sur l’écologie. Je dois dire que je suis conquise...
et d’autres critiques et citations sur Babelio.
Junie21 octobre 2016
Cet excellent thriller de Gérard Borvon ne fait pas dans la dentelle : il s’agit de démasquer un serial killer dont les victimes se comptent par centaines, non, pire que ça, par milliers ! Chez nous, en France, en 2016 !
Mais que fait la police ? que fait le gouvernement ? l’assassin court toujours, depuis des années....
Ce scélérat tue ses victimes par asphyxie, et ses méthodes sont implacables. le crime parfait, qui ne laisse pas de traces, car le procédé est légal, et invisible.
Tous les jours, nous respirons un air de plus en plus toxique, ce qui entraine environ 48 000 décès prématurés par an EN FRANCE. Et couterait plusieurs milliards d’euros à l’Etat selon un rapport du Sénat en 2015.
Les substances en cause viennent de l’industrie, du trafic routier, mais aussi de l’épandage des produits généreusement pulvérisés sur nos belles campagnes : champs de céréales, vignobles, vergers, dont un important pourcentage se disperse dans l’air ambiant.
Vous vouliez quitter les miasmes de la ville pour respirer l’air pur de nos campagnes ? c’est raté si votre chaumière se trouve au milieu de zones cultivées.
Sachez aussi que si la qualité de l’eau est très contrôlée depuis 1964, celle de l’air n’a eu droit à une loi qu’en 1996, en instituant des normes et des points de contrôle sur le territoire. Mais les crédits sont dérisoires et les moyens très insuffisants. Cinquante millions/an pour l’air, deux milliards pour les agences de l’eau. Huit points de mesure par exemple, pour toute la Bretagne !
Respirer un air sain est pourtant le premier besoin fondamental des êtres humains. Nous inhalons chaque jour, sans le savoir, des substances toxiques à doses très faibles, qui nuisent à notre santé. Cancers, maladies cardiaques et respiratoires, perturbation du système hormonal.
Ce phénomène est connu, prouvé, et pourtant des tonnes de pesticides sont toujours déversées, le trafic routier augmente, les industries polluent impunément.
Aaaaaaaaaaaaah, je crois que le serial killer essaie d’entrer chez moi par la fenêtre, vite, mon masque à gaz.....
92% de la population mondiale respire un air trop pollué : c’est la principale conclusion d’un rapport, intitulé Pollution de l’air ambiant : une évaluation globale de l’exposition de la charge de morbidité, publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mardi 27 septembre. Ce livre de Gérard Borvon, militant breton pour la protection de l’environnement, fait écho à cette situation alarmante.
De la Bretagne aux Antilles
Particules fines, résidus de pesticides ou encore composés benzéniques : Agir contre la pollution de l’air détaille les substance nocives qui passent, bien malgré-nous, dans nos poumons. Au travers des cas concrets antillais et bretons, le livre dresse l’incapacité des pouvoirs publics à agir efficacement pour lutter contre les pollutions, notamment issues de l’agriculture. Mais il ne manque pas aussi de souligner que des citoyens ou des villes ont su se mobiliser et obtenir des résultats positifs en matière d’amélioration de la qualité de l’air. Des résultats qui ne pourront être généralisés que si l’on change de modes de consommation. Et si l’on ouvre davantage la gestion des risques à la société civile.
A lire :
Sur France Bleu Breizh Izel.
Interrogé par Michel Pagès le dimanche 16 octobre.
Respirer Tue : La sélection de Consogloble
accompagnant un article sur la pollution en chine.