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10 mars 2019 7 10 /03 /mars /2019 13:27

17 associations de protection de l’environnement, de défense des consommateurs et du cadre de vie, de producteurs de Bretagne se sont réunies pour adresser une lettre au Président du Conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, lui demandant de renoncer à la construction d’une centrale électrique à cycle combiné gaz (CCG) à Landivisiau.

La lettre a également été adressée au ministre de la Transition Ecologique et Solidaire et au Président de la République dans le cadre du Grand Débat.

Monsieur le Président du Conseil Régional de BretagneLoïg Chesnais-Girard

courrier transmis à M. le Président de la République et M. le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, dans le cadre du Grand Débat.

copie pour information : Mme La Préfète de Région Michèle Kirry

Les associations soussignées vous demandent de renoncer à la construction d’unecentrale électrique à cycle combiné gaz (CCG) à Landivisiau.

Monsieur le Président,Lorsque vous avez reçu le 30 novembre dernier les représentants du collectif pour une transition écologique et solidaire de Bretagne, vous avez été interpellé sur l’aberration desoutenir un projet de centrale à gaz à Landivisiau, alors que nous étions tous autour de la table à échanger à propos de la nécessaire transition écologique, qui pour faire face à l’urgence climatique, doit s’affranchir de toute énergie clarbonée.

Sur ce point, vous nous aviez invité à vous faire parvenir nos arguments, démontrant en quoi,ce projet est non seulement inutile, infondé, mais aussi contraire aux grandes orientations dela politique énergétique de demain. La question de l’autonomie énergétique de la Bretagne semblait pour vous, motiver la légitimité du projet. Or, le risque de « black out » breton est aujourd’hui écarté, au regard des évolutions de consommations et du développement des énergies renouvelables alternatives.

Vous trouverez donc dans ce document, tous les éléments justifiant le rejet de cette centrale,qui est aujourd’hui dépassée et d’un autre temps. La Bretagne doit regarder en avant, etpromouvoir une démarche économe décarbonée et renouvelable de production et deconsommation de l’énergie.

Monsieur le Président, vous avez l’occasion sur ce dossier d’initier la rupture que vous appelez de vos vœux, en cohérence avec les grandes orientations de la Breizh-Cop « un monde à vivre ».

Veuillez recevoir Monsieur le Président, nos sincères salutations

Pour voir le texte complet : https://bit.ly/2GY7CQO

Sa conclusion :

Concernant le projet de centrale électrique à gaz à Landivisiau.

C’est pour répondre au risque de black out que le Pacte estimait que la maîtrise de cerisque passait "nécessairement par l’installation de production mobilisable le plus àl’ouest possible de la Bretagne". Le moyen de production choisi étant un "cyclecombiné gaz (CCG) dont la localisation la plus pertinente se situerait dans l’aire deBrest". L’appel d’offre conduisait aux choix de l’entreprise Direct-Énergie,actuellement rachetée par Total, pour construire une centrale CCG à Landivisiau.

Suite aux recours, portés par les associations, auprès de tribunaux administratifs,contestant la conformité de l’autorisation d’exploiter attribuée à Direct-Énergie, lestravaux n’ont pas encore réellement commencé.

Plusieurs éléments devraient amener les autorités françaises, à l’initiative duprojet, à renoncer à la poursuite de ce projet..

.Le risque de black out, qui était la seule raison déclarée pour la construction de lacentrale, est définitivement écarté.. Retour ligne automatique
.Avec les différents rapports du GIEC publiés depuis 2010 sur l’urgence climatique,la responsabilité de l’usage des énergies fossiles a été publiquement révélée..Retour ligne automatique
.La France, organisatrice de la COP 21 en 2015 s’est affirmée commeparticulièrement attachée à la lutte contre le changement climatique et à la sortie desénergies fossiles.Retour ligne automatique
.Cet engagement a été confirmé sur le plan international par le président de la république, Emmanuel Macron, qui a annoncé l’arrêt de la construction de toute nouvelle centrale thermique en France*****. Le porte-parole du gouvernement,Benjamin Griveaux, ayant précisé "donc centrales à gaz"******.Retour ligne automatique
.Ajoutons que, au moment où la sensibilité de nos concitoyennes et concitoyens à la nécessité d’une action résolue pour sauver le climat s’exprime de façon massive, il apparaît comme contraire aux engagements de la France de financer par des fonds publics, à raison de 50 millions d’euros par an pendant 20 ans, une production électrique à base d’énergie fossile. Rappelons que au regard des directives européennes, les aides d’État dans le cadre du mécanisme de capacité "ne doivent pas constituer une subvention déguisée en faveur d’une technologie spécifique, comme les combustibles fossiles". Ce qui apparaît comme étant le cas dans le projet de la centrale de Landivisiau.

Pour toutes ces raisons, les associations soussignées vous demandent de renoncer à la construction d’une centrale électrique à cycle combiné gaz (CCG)à Landivisiau.

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FR3 Bretagne : Centrale à gaz de Landivisiau : une lettre ouverte au président de région pour demander l’arrêt du projet

Centrale à gaz de Landivisiau : une lettre ouverte au président de région pour demander l’arrêt du projet.

Dix-sept associations bretonnes ont conjointement adressé une lettre au président de la région Bretagne pour demander l’arrêt du projet de centrale à gaz de Landivisiau, dans le Finistère.

La requête des dix-sept associations bretonnes signataires de la lettre ouverte adressée au Président de la Bretagne est claire : "que la région se positionne contre la construction de la centrale électrique à cycle combiné gaz à Landivisiau".

Réunis ce mercredi devant le chantier de la centrale, les représentants d’associations anti-centrale ont insisté sur un point : "la région Bretagne a demandé cette centrale, aujourd’hui, c’est à elle d’arrêter le projet" .

Denez Lhostis, de France Nature Environnement et Gérard Borvon, Président de SeauS, ont pris la parole pour dénoncer le recours à "ce type de production polluante, inutile, dépassée et très coûteuse", alors que "l’heure est aux énergies renouvelables".

Par le biais de cette lettre ouverte, les dix-sept associations anti-centrale de Landivisiau tentent de donner plus d’ampleur à ce dossier et espèrent stopper ce projet qu’elles jugent avant tout comme "un choix plus politique qu’énergétique".


20 minutes :

Bretagne : La contestation monte contre le projet de centrale à gaz de Landivisiau

Extraits :

Une lettre envoyée au président de région

L’arrivée des premiers engins sur le champ de 17 hectares fin janvier n’est pas passée inaperçue et a ravivé la contestation sur place. Depuis, les opposants manifestent quasi quotidiennement sur le site pour perturber l’avancée des travaux. « Ce projet est inutile, c’est avant tout un choix politique plus qu’énergétique », affirme le collectif d’opposants à la centrale, qui a adressé ce mercredi une lettre au président de la région Bretagne pour réclamer l’arrêt pur et simple du projet.

« On a voulu nous faire croire au risque de black-out. Mais on n’en a jamais vu la couleur ! », ironise Gérard Borvon, président de l’association écologiste S-eau-S. « Surtout que la consommation énergétique a baissé depuis cette date en Bretagne et qu’en janvier 2018, la région s’est dotée d’une liaison souterraine de 225.000 volts entre Lorient et Saint-Brieuc », poursuit le militant.

Le Conseil d’Etat donne raison aux opposants

A l’heure où l’urgence climatique est déclarée, la pollution que pourrait engendrer le site passe également mal chez les opposants. « On parle là d’un projet qui rejetterait plus d’un million de tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère, c’est énorme », assure Gérard Borvon. Dans leur combat, les opposants ont obtenu une petite victoire en début de semaine. Le Conseil d’État a en effet donné raison lundi à l’association Force 5, reconnaissant son intérêt à agir dans ce dossier.Retour ligne automatique
C’est désormais la cour administrative d’appel de Nantes qui devra se prononcer sur le fond de l’affaire. L’association écologiste attaque notamment l’arrêt ministériel signé le 10 janvier 2013 autorisant Direct Energie, depuis racheté par Total, à exploiter la centrale sur un site se trouvant en zone Natura 2000.


Une vidéo de la totalité de la conférence de presse.

https://youtu.be/t79udSHGzY8


Un rappel :

La troisième Conférence Bretonne de l’Énergie (CBE)de septembre 2010 avait pour objet "la présentation du contenu du Pacte électrique breton, tel que le Préfet et le Président du Conseil régional en avaient fait l’annonce à la conférence du 6 juillet".

Révisé avant 2010 ?

"Le Président du Conseil régional précise que le Pacte sera révisé d’ici 2020 pourRetour ligne automatique
s’adapter au niveau de consommation mesuré et aux possibilités de technologiesRetour ligne automatique
EnR offertes"

C’est justement cette révision que demandent les associations !

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